𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 44

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La soirée terminée moi et Mathias nous nous dirigeons vers nos chambres mais je le tire dans la mienne pour lui parler.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Tu aurais quand même pu me dire que tu voulais me parler au lieu de me tirer violement dans ta chambre ! Tu imagines si quelqu'un nous avait vu ?

Cependant je n'écoutais pas ce qu'il disait, je faisais les cent pas dans la pièce.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Est-ce que tu m'écoutes au moins ?

- J'arrive pas à y croire. Il est tellement prétentieux et...indélicat. Et puis tu as entendu la manière dont il t'a parlé ? Et toi ça te fait rien ? Il sait au moins à qui il s'adresse ?

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Au moins c'est une chance qu'il réfléchisse avant de nous donner une réponse concrète. Sinon il aurait pu nous renvoyer d'où nous venons directement.

- Voilà ! En parlant de ça et s'il voulait juste se payer notre tête et qu'il nous demande finalement de partir refusant de nous aider malgré notre situation. Et puis on ne pourra pas rentrer chez nous et le Roi Joshua finira par faire du mal à...

Sans terminer ma phrase j'éclate en sanglots.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Tu recommences encore ? Tu penses que pleurer va arranger les choses ? Tu dois rester calme pour mieux réfléchir. D'accord ? Sinon rien ne s'arrangera.

- Je suis tellement tellement nulle ! Je sers à rien, je gache tout, je pers la confiance des gens, je suis un boulet, je me décourage trop vite, je suis vraiment vraiment inutile. C'est toi qui a tout fait durant toute cette aventure, moi je n'ai fait que te suivre, je suis stupide ! Inutile, lâche ! Je suis vraiment personne à abondonner ma famille comme ça.

Une légère gifle attéri sur ma joue, elle me pique. Je regarde Mathias dans les yeux, surprise.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Tu vois ce que tu m'obliges à faire ? Je n'ai jamais levé la main sur toi et voilà ce que tu m'as fait faire.

Il me regardait dans les yeux, le regard noir et les paumes serrées.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Ne redis plus jamais ça ! C'est vrai que tu as tendance à te décourager vite mais tu n'es pas nulle, ni stupide, ni un boulet et laisse moi te dire que personne ne sers à rien ! Tu m'entends ? Tu es merveilleuse, gentille et altruiste. Tu te soucis plus des gens que de toi et ça, c'est la raison pour laquelle je t'aime ! Christina, tu es le pilier, l'espoir de ta famille. Tu ne sers pas à rien tu entends ?

À l'entente de ces phrases une larme ne manque pas de couler sur ma joue. Je baisse la tête.

- Je suis désolée...

Il me prend dans ses bras et me serre fort.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- C'est pas grâve. Tout le monde a ses moments de faiblesse d'accord ? Arrêtes d'y penser et calme-toi.

Je le serre à mon tour et ferme les yeux pour me calmer.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Et c'est moi qui devait être désolé. C'était abusé de te gifler. C'était vraiment pas correct. Mais s'il te plaît ne te rabaisse plus, ça ne te ressemble pas. Gardes ta joie et ton optimisme. C'est ça qui t'aidera à avancer ok ?

Je secoue positivement ma tête en signe de oui.
Après une longue étreinte, je finis pas le lâcher.
Il veut partir mais je le retiens.

- Tu...tu aimerais rester un peu près de moi ?

Il reste silencieux.
J'en déduis qu'il n'en a pas envie...

- Non, ça va. Ce n'est pas grâve, tu peux partir si tu veux. Je n'ai pas le droit de te retenir de toutes façons.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Non, je peux rester. Même une heure si tu veux. Ça ne me dérange pas du tout.

J'acquiesse et par m'assoir sur mon lit. Il s'assoit à mes côtés.
Je pose ma tête sur son épaule et il me serre contre lui.
Il me carresse les cheveux doucement, ce qui a pour effet de me bercer. Je redresse calmement ma tête dirigeant mes lèvres vers les siennes. Mais il empêche mon action en mettant son index sur elles.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Garde tes lèvres pour ce soir. Ce dont tu as besoin est de repos. Pas d'émotions fortes ni d'agitation. D'accord ?

Je le regarde un peu dégoutée qu'il est refusé mon baiser mais malgré ça j'étais heureuse car ce qu'il a fait partait d'un bon sentiment.

- Oui, je comprends.

Je l'ai serré encore plus fort dans mes bras.
Après de bonnes minutes je m'étends sur mon lit il fait de même.
Je me réfugie dans ses bras, je me sens tellement protégée à ses côtés !

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Tu t'es calmée maintenant ?

- Oui, mais j'ai sommeil j'aimerais dormir.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Alors repose-toi. Tu le mérites, la journée a été rude aujourd'hui.

Sans attendre une seule seconde je me blotti dans ses bras. Petit à petit je me transporte au pays des rêves, fatiguée de cette journée.













Rᴏʏᴀᴜᴍᴇs ᴇɴ ᴄᴏɴғʟɪᴛs

Royaumes en conflit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant