Royaumes en conflit

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 29

Le vent souffle, le froid prend le dessus. Je me réveille et m'apperçois que Mathias dors encore. Une petite lueur dans le ciel attire mon attention. Je me lève mais reste assise. J'admire l'aurore, c'est magnifique. Dommage que je ne puisse pas l'admirer avec quelqu'un.

Je jette un coup d'œil à Mathias, il est encore endormi le pauvre. En même temps je me souviens de ce qui s'est passé hier soir.
Un sourire se dessine sur mon visage.
Je regarde à l'horizon...je veux rentrer chez moi, être près de ceux que j'aime me manque tellement.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Bonjour, tu es déja reveillée ?

Je me retourne et le vois tout endormi.

- Salut, bien dormi ?

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Plus au moins. Si on veut trouver quelque chose il faut se lever tôt. On y va ?

- Déja ? Tu viens juste de te réveiller.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Et alors ? J'ai assez d'énergie pour marcher. Allons-y !

Il se lève et je le suis. Je porte mon sac qui est pratiquement vide et nous marchons.
On s'enfonce de plus en plus dans la forêt. J'ai grave faim, je regarde dans mon sac mais il reste rien à pars quelques vêtements.

- Mathias, t'as quelque chose à-

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Chut, tu entends ?

Je prête attention aux bruits et le choc quand je me rends compte que se sont des cris d'ours !

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Passe derrière moi.

Je fais ce qu'il dit. Nous écoutons. À partir d'un moment nous n'entendons rien mais après les cris deviennent plus fort. Je m'accroche à Mathias. Il se retourne.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Hey, panique pas ok ? Allons-y avant qu'il ne vienne.

D'un coup je vois la bête en face de moi, je me mets à trembler de peur. Ma respiration s'accélère, mon cœur tambourine dans ma poitrine.

- Mathias der...derrière toi.

Il se retourne et est aussi surpris que moi, nous reculons petit à petit.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Christina, surtout ne panique pas. Respire normalement ne tente pas de t'enfuir sinon ça risque de l'énerver. Réculons doucement. Ne faisons pas de pas brusques. Quand je te dirai de courrir, ne réfléchis pas et cours de toutes tes forces. Je serai derrière toi. Ne regarde pas en arrière.

- Mathias, j'ai peur. J'ai tellement peur.

J'étais au bout des larmes.
La peur me submergeait complètement.
Je tremblais comme une feuille balancée par le vent.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Du calme, reculons encore.

Nous reculons et nous restons loin de lui sur une bonne distance. L'ours lui n'avançait pas.
Mathias me dis de me retourner, il se retourne lui aussi.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Prête ?

Je secoue la tête pour dire oui.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- 3, 2, 1...COURS !

Je cours à toutes jambes sans regarder derrière, je pousse les branches qui sont en travers de ma route tout en continuant d'avancer. J'ai envie de me retourner mais si je le fais ça va nous ralentir alors je continue ma course.

Au bout d'un moment je suis éssouflée je veux m'arrêter mais l'adrénaline me donne de l'énergie.
J'entends quelque chose fouler brusquement le sol, je décide alors de me retourner et je vois Mathias par terre. Je cours instinctivement vers lui.

- Mathias ! Ça va ?

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Aargh !! Je me suis foulé la cheville.

Oh non, c'est pas bon ça.

- Tu peux marcher ?

Il secoue négativement la tête en serrant fermement sa jambe.
Les pas de l'ours se rapprochent de plus en plus et je cherche vite une solution. Je fini par prendre mon sac. J'enlève la grosse pépite d'Or qui est à l'intérrieur et dès qu'il arrive je lui lance le sac histoire de le distraire.

Heureusement ma ruse a bien marché et il a commencé à fouiller dedans avec sa truffe.

- Aller Mathias, il faut que tu te lèves. On doit y aller. Ma diversion ne va pas marcher éternellement.

Je lui donne l'Or et l'aide à se lever et j'enroule sa main droite autour de mon cou. Je l'attrape par la taille et nous essayons de courrir.

Ça y ait nous sommes loin de l'ours.
Ouf.
On continue de marcher et d'un coup le sol s'éffondre sous mes pieds.
Je tombe et laisse Mathias à la surface.

Mais je réussi à m'accrocher à un bout de roche.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Christina ! Attrape ma main !

J'essaie mais nos mains sont loin les unes des autres.
Aller encore un petit effort...ah ! Je ne peux pas.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Essaies encore, on y est presque.

- Je ne peux pas. J'essaie de toutes mes forces pourtant. Je vais lâcher.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Non ! Tiens bon, ne laisse pas tomber essaies encore d'attraper ma main.

Je regarde dans le vide et m'aperçois qu'il y a la mer en dessous. Le courant est fort et les vagues n'arrêtent pas de se cogner contre le pied de l'inclinaison. Le vertige prend le dessus et je panique.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Non Christina ! Tu n'aurais jamais dû regarder en bas !

- Je peux plus je vais lâcher, mes bras me font souffrir.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Attends je m'approche un peu plus.

Il est pratiquement au bord du gouffre tout en essayant de me prendre la main. J'étire ma main, elle me fait tellement mal que quelques larmes s'échappent de mes yeux, terminant ainsi leur course dans le vide.

Je réussi enfin à l'attraper mais au moment ou je veux me cramponer à lui il perd son équilibre et tombe dans le vide lui aussi mais contre toute attente j'arrive à lui tenir la main. Je cris de douleur car mon bras gauche endure tout les deux notre poids.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Christina, lâches le rocher.

- Non...c'est hors de question, on peut y arriver, on doit y arriver.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Je vois bien que tu souffres, laisse tomber.

Des larmes coulent sur mes joues.

- Non, il est hors de question que je te laisse tomber !

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Alors je vais devoir t'y obliger.

- Quoi ?

Il essaie de retirer sa main de la mienne, bien sûr je lui cris d'arrêter mais ma main fini par céder et il tombe dans le vide. Je reste là, paralysée. Ce n'est que quand il plonge dans cette eau salée que je me rends compte qu'il ne sait pas nager.

Sans réfléchir je laisse délibérement le rocher auquel je m'étais accroché et tombe aussi dans le vide.

Rᴏʏᴀᴜᴍᴇs ᴇɴ ᴄᴏɴғʟɪᴛ