𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 39

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Le repas s'est terminé malgré la grosse gêne qu'il y a eu.
Moi et Mathias sortons de la cour du chef de l'île. Nous marchons.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- C'était une super soirée.

- Oui...

Il y avait un gros blanc, c'est dur de trouver un bon sujet de conversation.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Tu crois qu'on pourrait trouver un moyen pour les Diamants ?

- Je réfléchis à ça mais rien ne me vient à l'esprit.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Moi non plus.

...- Attendez ! Vos Altesses !

Moi et Mathias nous nous retournons.
À notre grande surprise ce sont Laïla et Criss qui courent dans notre direction.

𝐂𝐫𝐢𝐬𝐬- Nous sommes désolés de vous avoir mentis, nous connaissons un moyen pour vous aider. C'est surtout Laïla qui a insisté.

𝐋𝐚𝐢̈𝐥𝐚- Mais il y aura quand même quelques difficultés à atteindre votre objectif.

J'ai lancé un regard inquiet à Mathias.
Cependant, il me regarde avec plein d'assurance.

𝐌𝐚𝐭𝐡𝐢𝐚𝐬- Nous sommes prêts, nous ne reculerons devant rien. Après tout moi et Christina sommes une équipe.

C'est vrai, si on se serre les coudes on pourra y arriver encore une fois !

Dᴜ ᴄᴏᴛᴇ́ ᴅᴇ Kɪʟʏᴀ̂ɴ


Je suis dans tout mes états, comment ça a pu arriver ? J'ai perdu la trace de Mathias et Christina. C'est incroyable, c'est impossible. Non non non !!!

𝐏𝐞̀𝐫𝐞- Tu es toujours dans ces états ? Calme-toi on finira par trouver une solution. Tu as toujours le souvenir du dernier point où ils se trouvaient ?

- Oui père. Mais je ne comprends pas comment leur trace est devenu indétectable d'un coup. C'est incroyable.

𝐏𝐞̀𝐫𝐞- Cela ne peut être possible que si la puce a été détruite.

Soudain j'ai une idée !
Je sais ce que je vais faire.

- Père, je sais ce que je vais faire. Je vais me rendre au dernier point où ils étaient et les retrouver.

𝐏𝐞̀𝐫𝐞- Mais...tu es fou Kilyân ! Réfléchis un peu à ce que tu fais !

Une grande colère s'empare de moi et je décide de dire tout ce qui me pèse sur le cœur, s'en est trop.

- Tout ça ne serait pas arrivé sans ta cupidité et ton égo surmené. Toi et moi savons très bien ce que se passe du début à la fin. Pourquoi ils sont dans cette situation on le sais très bien.

Il me regarde de travers.

- Alors je te pris de ne jamais t'interposer dans mes choix. Si je le savais je n'aurai jamais dû te suivre dans les tiens. C'était tellement stupide de ma part. Tu ne pensais qu'à ton bonheur. Qu'à devenir riche, encore plus riche. Et moi dans tout ça ? Et mon bonheur ? Bien sûr ça ne compte pas. Il n'y a que toi qui est le centre du monde. Bien sûr tu mets tous ça sur le compte de la mort de mère. Tu te justifies en disant : « Si ta mère n'était pas morte je ne serai jamais ainsi ». Ou encore : « Ta mère était tellement exeptionnelle ! Il n'y aura pas deux comme celle-ci qui pourra apaiser mon cœur ou mes envies nuisibles. ». Tu sais quoi tu m'énerves à vouloir te justifier pour des bêtises pareilles. Certes, la mort de mère était une épreuve difficile à traverser autant pour toi que pour moi. Mais grandi un peu. Tu ne fais que faire souffrir les gens autour de toi. Même moi je souffre, j'en assez de jouer la comédie !

Sans m'y attendre, mon père m'assène une gifle en pleine joue au point où je perd l'équilibre. Je m'étale dans le fauteuil à côté évitant que je m'écroule au sol.
J'y crois pas, c'est belle et bien la première fois que mon père me porte main.
Je le regarde surpris par son acte violent.
Il avait un regard froid à glacer le sang.

𝐏𝐞̀𝐫𝐞- Si tu ne voulais pas me suivre dans mes actes tu aurais pu sauver Christina et sa famille en arrêtant tout il y a 2 mois auparavant.

- Bien sûr comme je le disais, tu ne penses qu'à toi.

Il part sans me regarder.
Il ouvre la porte et s'apprête à sortir de la pièce.

- Parfois j'en suis à me demander pourquoi tu es mon père. Pourquoi sur cette terre qui compte des milliards d'humains, il a fallu que ce soit toi mon géniteur. Pourquoi ?...Comme quoi le hasard ne fait toujours pas bien les choses.

Il s'arrête un instant.

𝐏𝐞̀𝐫𝐞- Parfois j'en suis à me demander pourquoi moi et ta mère avons eu l'idée de te concevoir.

Ses mots me transpercent comme une épé en plein cœur. Des larmes chaudes coulent sur mes joues et je pleure m'attrapant les cheveux.

- Espèce de...espèce d'enfoiré ! Je te hais ! Je te jure sur la tombe de mère que je te hais !

Il ne dit rien et sort prenant soin de fermer la porte derrière.
S'en est fini, je rassemblerai ma troupe et j'irai chercher Christina et Mathias. Je veux que tout ça s'arrête maintenant.


















Rᴏʏᴀᴜᴍᴇs ᴇɴ ᴄᴏɴғʟɪᴛ


Royaumes en conflit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant