Chapitre 68

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Je sais qu'ils n'ont toujours pas quitté la salle de réunion. Malgré le fait que je sois dans ma chambre, je peux sentir la présence lourde qui pèse dans la salle à l'autre bout du château. J'entends même quelquefois des bruits, des cris et des indignations.

Mais j'en ai que faire. Ce plan est la solution. Les elfes noirs doivent tous mourir. C'est la pire race qu'y ait jamais foulé ce sol et je ferais tout pour les anéantir.

Paradoxalement, au même moment où ses pensées haineuses se percutent dans mon esprit, je m'occupe de l'enfant du couple. Je ne peux pas le nier, elle est adorable, sa chevelure blanche tranchant avec sa peau noire la rend d'autant plus sublime. Cette enfant est adorable, une pure merveille. L'envie de la garder et de l'élever monte en moi, car je sais qu'à cause de sa couleur de peau et de chevaux elle sera critiquée, moquée et mise à l'écart par les autres enfants. Mais l'égoïsme ne doit pas prendre le dessus sur mes sentiments. Je dois la mener en sécurité, là où quelqu'un s'en occupera bien.

Il faut absolument que je parle à Thaïs. Que ce soit pour le plan, mais aussi pour l'enfant. Elle doit sûrement connaître une elfe sylvaine pouvant s'en occuper avec soin. Et qui sait ? Peut-être que dans quelques années, j'aurais la chance de la voir ? Je pourrais peut-être même la récupérer après la guerre. Je ne sais pas. Qui voudrait avoir comme "mère" celle qui a assassiné ses parents biologiques ? Je lui ai enlevé ses horribles parents, mais ne serais-je pas pire finalement ?

Tout en lui donnant le biberon, je continue à me perdre dans mes pensées. Mais j'entends enfin sortir les êtres de la salle. Comprenant aux sons des pas et à son parfum si particulier qu'Arden arrive, je vais lui ouvrir la porte.

Pas surpris par mon geste, Arden rentre sans détour. Avec un ton ferme, il me dit :

-"Tu n'aurais pas pu me demander mon avis avant de présenter un tel plan ? Maintenant, il y a Joy qui est je ne sais où, et la moitié de la meute est dans un dilemme.

-Et ?

-Et ? Dit-il abasourdi par le peu de réaction et l'indifférence que j'éprouve.

-Que veux-tu que je te dise ? "Désolée Arden" ? Je n'ai rien à dire, car concernant Joy, c'est un sujet qui est seulement entre elle et moi. Et à propos de la meute, désolée d'avoir imaginé que vous étiez la meute suprême. Car oui, c'est une décision difficile à prendre, mais si vous n'êtes pas capable de prendre une décision, vous, la fameuse meute suprême, je n'ose même pas imaginer le niveau de votre armée."

Esquivant totalement ce que je viens de lui dire, il dit :

-"Je tenais à te voir surtout pour te dire que nous n'avons pas pris une décision définitive aujourd'hui et que dans quelques jours, j'annoncerai ma décision. D'ici là, Narmacil s'est porté volontaire avec Elvynn pour trouver le don de Galadan.

-Et toi que comptes-tu faire ?

-Je vais trouver une autre solution. Il faut que je sache si mon mage est capable d'enlever la force sombre dans un elfe.

-Que penses-tu du plan ? Questionne-je intéressée.

Il ne répond pas. Esquivant toutes réponses, il me demande :

-"Quand comptes-tu la rendre ?

-Si le plan est approuvé, j'irai voir Thais pour lui demander de l'aide et la lui déposerai au passage.

-Tu n'as même pas demandé l'avis de Thais ? Réplique-t-il rapidement.

-Non.

-Est-ce que je peux savoir pourquoi ? Dit-il agacé

N'aimant pas le ton qu'il emploie, je décide de ne pas lui répondre. Et pour l'agacer davantage, je lui demande :

-"Pourquoi si tu n'aimais pas Abby, ne l'as-tu pas envoyé plus tôt chez ses parents ?"

Il souffle lourdement et répond :

-"Tu penses sincèrement que c'est le moment de poser ce genre de question ?

-Est-ce que tu penses sincèrement que si je n'étais pas intimement persuadé qu'elle dirait "oui", j'aurais présenté ce plan ?

Il semble réfléchir :

-"Comment peux-tu savoir qu'elle dira "oui" ?

-Thais sait déjà tout. Elle m'aurait déjà fait comprendre que le plan ne lui plaît pas si c'était le cas. En plus, je sais que je peux lui faire confiance. Si elle ou moi, demande à se jeter dans le vide, nous le ferions sans hésiter. C'est..."

Je fais une petite pause. Comment dire ? Me demande-je pour moi-même. Comment lui faire comprendre le lien qui nous unis ?

-"Ce n'est pas simplement une amie. Je lui dois la vie et elle a mon respect à jamais..."

Devant ma sincérité spontanée, Arden me dit :

-"Je vais t'expliquer pourquoi je ne l'ai pas renvoyé plus tôt." 

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Pour vous remercier pour les 10k, je posterai mardi, jeudi et vendredi à 17h, un chapitre :)

J'espère que ce chapitre vous a plu à demain pour la suite🖤

Merci de votre lecture 


ME

mots : 828

Le chant de la Lune (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant