Chapitre 59

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Hey, j'espère que vous avez passé une bonne Saint-Valentin 😍 Pour l'occasion, un chapitre plein d'amour ou presque... Je vous rappelle que mon livre contient des scènes matures. Bref, bonne lecture :)

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Il ne me reste plus que quelques minutes avant d'arriver à la demeure de l'Alpha suprême. Je ressens de nouveau notre lien et je sais que lui aussi.

Je profite de ces dernières minutes de pure calme dans ce cocon roulant. Le soleil est au zénith, mais en moi un froid intérieur règne.

Ma mission dans le repère m'a retourné la tête et je sais que je n'aurais jamais dû y aller. Arden va d'ailleurs bien me le faire comprendre.

Cependant lorsque je plonge mes yeux dans ceux de l'enfant, je sais que j'ai fait le bon choix. J'y ai laissé une partie de mon âme, mais quand j'entends un rire s'échapper de la bouche de cette adorable bébé tout me parait si lointain.

J'ai toujours aimé les enfants pour leur naïveté, leur foi en la vie et leur innocence. Mon rêve était de fonder une famille, mais ma condition m'en empêche et m'en empêchera.

Je regarde une dernière fois l'enfant dans les yeux et mon cœur semble s'être rempli d'un amour certain. Mais lorsque je reconnais le portail de la demeure suprême, mon regard se durcit. Je suis prête à affronter les critiques d'Arden justifiées.

En passant l'entrée après avoir fait un signe aux gardes qui me reconnaissent, j'ai l'impression de revivre la première fois que je suis arrivée. C'est si lointain et tellement proche. J'ai le sentiment d'être une inconnue, d'être étrangère à cette maison, de ne pas être légitime de m'y trouver, d'avoir trahi Arden.

J'ai l'espoir qu'Ezequiel m'accueille avec son regard vert joueur. Mais j'ai juste le droit à un regard bleu en colère.

Je descends de la voiture et avec l'enfant je remonte l'allée principale. Durant tout le chemin Arden ne me quitte pas des yeux, seulement à un seul moment son regard dévie vers le bébé et je vois qu'il s'attendrit. Mais ce sentiment est vite estompé par la colère qui bouillonne dans ses beaux yeux bleus.

Je m'arrête à moins d'un mètre d'Arden. Sa présence me renforce et j'ai l'impression d'avoir retrouvé une partie de moi. Malgré la tension qui règne, je le vois tout comme moi, se détendre de nos présences respectives. Nous nous sommes retrouvés.

Nous nous adressons pas un mot malgré le fait que je ressente le besoin d'entendre sa voix, de sentir sa peau, d'humer son odeur. Mais je ne fais rien de tout cela. Je reste à une distance raisonnable et me concentre sur son regard bleu qui s'est obscurci par la colère.
Mettant fin au silence éloquent, je prononce simplement son nom en tant que salutation :

-« Arden. »

Dès qu'il entend son prénom je le vois frissonner et malgré son masque glacial un petit sourire vient naître. Ce dernier s'agrandit rapidement lorsqu'il me répond par mimétisme :

-« Ténébris. »

Évidemment, le même effet se constate chez moi. Une immense chaleur se répand dans mon corps et le son de chaque syllabes résonnent en moi.

Il me fait signe de le suivre et nous nous dirigeons vers sa chambre. Nous faisons un arrêt dans la cuisine et confions l'enfant à une gentille dame pour qu'elle la nourrisse. A contre cœur je la laisse, mais je la reprendrai plus tard.

Tandis que nous déambulons dans les couloirs le silence ambiant me perturbe. Percevant sûrement mon désarroi, il me dit :

-« J'ai senti ta présence il y a environ une heure. J'ai envoyé toute la meute à l'entreprise pour que l'on puisse discuter dans ma chambre. »

Le chant de la Lune (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant