Chapitre 3 - 🌗

14.4K 883 84
                                    

Je m'ennuie à mourir, le sang me manque. Ça fait déjà cinq jours que j'ai entendu le dernier souffle de ma victime.

Après avoir fait des recherches pour ma vengeance personnelle, je décide d'aller manger en ville. La nourriture, s'est sacrée.

À Frélême, j'essaye de me faire discrète. Personne ne connaît mon identité et c'est parfait ainsi. Je rentre dans le restaurant et le patron me salue simplement d'un hochement de tête. Je suis une des habituées de ce restaurant coté de la ville, mais malgré cela, Disam ne connaît ni mon histoire ni même mon nom.

Notre première rencontre était assez cocasse, d'ailleurs. C'était un jour où sans surprise, je n'étais absolument pas d'humeur à parler alors je lui ai fait croire que j'étais muette. J'ai agité mes mains dans tous les sens, mais quand il m'a ensuite raconté que sa femme était muette et que du coup, il avait appris la langue des signes pour elle, par amour, j'ai vite compris que j'étais démasquée. Ensuite, il m'a dit qu'il ne jugeait pas mon mensonge et encore moins le fait que j'avais dit dans la langue de sa femme : je suis tortue.

C'est comme ça que je l'ai apprécié et que chaque fois que je viens, j'ai le droit à ma place préférée : un endroit reculé du centre.

Mais trêve de nostalgie, un homme rentre et me regarde avec insistance. Je cerne rapidement les gens, et celui-là, je risque de le tuer. Il décide de s'asseoir proche de ma table, mais j'ose espérer qu'il s'est assis là, car il trouve seulement la chaise jolie.

La célébrité me dégoûte, je déteste que l'on vienne me parler encore plus durant un repas. C'est pour ça que sans hésiter, j'ai décidé de tuer dans l'anonymat. Je n'ai pas peur de la prison, je hais simplement la reconnaissance.

On pourrait interroger n'importe qui sur cette terre, tout le monde connaît mon nom, mais personne ne connaît ma plastique. De l'endroit le plus éloigné, le moins habité, à la capitale.

Les seules personnes ayant eu la chance de voir mon visage, sont mortes quelque temps ensuite.

Mais il faut croire que je n'ai pas besoin d'être célèbre pour être dérangée. L'homme de tout à l'heure qui ne trouvait définitivement pas sa chaise particulièrement jolie me demande :

« Salut, ça va ? »

Je ne réponds pas. Il continue cette fois-ci d'une voix grasse :

« Viens prendre un verre avec toi, t'es bonne.

– Sans façon. Vu ta tête, je risquerais de te le recracher au visage. »

Il se lève d'un coup, n'appréciant pas ma petite blague. Il s'approche et me crache au visage ces paroles :

« Les putes comme toi, je les retourne et je les baise quand je veux. Et le meilleur, c'est qu'il y en a certaines qui en redemandent. Ce sont de bonnes petites salopes, comme toi. »

Alors lui, je sais d'avance que sa mort sera longue et douloureuse. Je me tourne lentement dans sa direction et le regarde bien dans les yeux. Je le vois peu à peu perdre ces moyens. C'est souvent ce que font l'effet de mes yeux noirs profonds sans vie, combinés à ma forte aura de louve.

Je penche doucement la tête sur la droite en continuant à le fixer. D'une voix froide, lente et parfaitement calme, je réponds :

« Je vais te raconter ce qui va se passer. Tu vas fuir de peur, car tes couilles doivent être de la même taille que ton cerveau, soit minuscule. Puis dès que je sortirai de ce restaurant après avoir merveilleusement bien mangé, je vais me renseigner sur toi. Je suis sûr à 95% de trouver au moins une affaire d'agression sexuelle. Si tu es dans les 5% ; tu vivras, dans le cas contraire, je vais te raconter rapidement ce qui va t'arriver. Je vais te trouver. Je vais t'attraper. Je vais t'attacher. Ensuite, bien ligoté confortablement dans ma cave, je vais te torturer. Puis quand j'en aurais assez, je vais te couper ta petite queue et tu te videras de ton sang. Tu souffriras tellement que j'en jouirai. Ce sera d'ailleurs sûrement la première fois que tu arriveras à faire jouir une fille. Mais bon ! Dommage pour toi, tu mourras quelques minutes après dû à un manque d'hémoglobine. Tandis que moi, je m'endormirai dans ton sang bercé par le doux souvenir de tes hurlements. Tu aimes violer des meufs ? Perso, moi, j'aime torturer. Mais peu importe, j'espère que le programme du spectacle t'a plu ? »

J'appuie la fin de mon discours en coupant légèrement son pantalon à l'endroit de sa bite. Le message est visiblement bien passé, parce qu'il détale comme un petit lapin. Et j'espère pour lui, que ce n'en n'est pas un.

Personne ne semble avoir fait attention à notre confrontation, parfait. C'est seulement lorsque Disam me glisse quelques mots que je me rends compte qu'il y a une exception :

« Toujours à te faire remarquer, tu ne changeras jamais.

– Ce n'est pas ma faute si j'attire tous les abrutis du coin, répondis-je nonchalamment.

– Il te voulait quoi ?

– Que tu me laisses. »

Il repart alors vers son bar accompagné d'un rire enfantin. Voyant qu'il ne prend pas mal, ma réplique, un doux sourire salit mon visage. C'est le seul qui apprécie mon sarcasme. Je commence à manger, mais à peine ma première bouchée avalée qu'un groupe de filles s'installe là où était assis précédemment l'abruti. Mais quelle journée de merde. Qui seront les prochains sur ma liste ?

Pour moi la nourriture s'est sacrée, alors quand des bécasses parlent des mecs qu'elles se sont tapées ainsi que de leurs engins ; j'ai juste envie de jeter mon plat dans leurs gueules qui leur servent de palette de peinture.

Pendant que j'hésite entre les tuer ou partir, je suis surprise d'entendre que l'une d'elles commence à parler d'une chose intéressante :

« Vous avez entendu ce qu'a dit l'alpha suprême, demande bécasse numéro 1.

– Bah, évidemment, tout le monde en parle, lâche bécasse numéro 2.

– Eehh moi, je n'en ai pas entendu parler, répond Picasso.

– Quoi?? Ok, je te raconte. En gros, il y a plusieurs problèmes en ce moment dans le monde et du coup, l'Alpha Suprême a fait appel aux trois chasseurs les plus connus et forts : les jumeaux et évidemment : Ténébris, affirme bécasse numéro 1.

– On espère tous que Ténébris va montrer son visage, il y a déjà plusieurs journalistes sur le coup.

– Si elle cache son visage, c'est sûrement parce qu'elle est moche, ricane bécasse numéro 2.

Je crois que ce groupe d'amies m'est finalement utile. Il faut que je sois plus prudente. Sans plus tarder, je pars chez moi pour me renseigner un peu plus sur cette histoire et sur l'homme de tout à l'heure.

N'hésitez pas à voter et à commenter si ce chapitre vous a plu :)

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

N'hésitez pas à voter et à commenter si ce chapitre vous a plu :)

Merci de votre lecture


ME

Le chant de la Lune (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant