Soulmate × greylu

PART XXVI

Chercher. Encore et toujours chercher. Voilà ce que faisait les deux mages et la créature, depuis déjà de bonnes minutes. Ou peut-être bien que ce fût des heures ? Ils ne le savaient pas vraiment, et autant dire que ça les embêtait bien de ne pas savoir quelle heure il était. Ils n'avaient aucuns repères, ils ne pouvaient même pas savoir s'il faisait encore nuit noire dehors, étant donné que là où ils étaient, le jour prédominé. On pouvait même penser que la nuit était quasi inexistante. Ce qui était une vraie malédiction si l'on n'avait pas de montre accrochée au poignet. Et malheureusement pour eux, aucun d'eux n'en avaient une. On peut dire qu'ils étaient dans une galère sans nom. Et c'est pour cela qu'ils devaient redoubler d'efforts et trouver ce trèfle à quatre feuilles au plus vite.

Il le fallait vraiment. C'étaient leurs vies humaines qui étaient en jeu.

Seulement, au bout d'un moment, la constellationniste arrêta tout. Elle en avait marre. Marre, car elle avait beau chercher, creuser, regarder partout, il n'y avait que des trèfles à trois feuilles. Des tonnes et des tonnes. Elle n'en pouvait vraiment plus. Tant pis, s'était-elle dit, rester comme elle était actuellement ne la dérangeait plus tellement, elle s'était habituée. Et puis être un loup, y avait pire. Elle aurait pu se transformer en escargot ou en un autre animal visqueux. Dans son malheur, on pouvait dire qu'elle avait de la chance.

Pourtant, un certain mage pratiquant la glace, lui, n'était pas du tout du même avis qu'elle. Au contraire, pour lui, cette situation était la pire à laquelle il devait faire face. Affronter Erza à côté c'était de la rigolade. Tant pis si ça devait lui prendre des heures et des heures, il ne s'arrêterait pas de chercher, et puis comme on dit, le travail finit toujours par payer, surtout si on persévère. Il continua donc de chercher, du moins, jusqu'à ce qu'il remarque que son amie semblait avoir baissé les bras... ou plutôt les pattes. Il vola donc vers elle pour lui passer un savon et lui dire ne pas abandonner. Dans un même temps, il observa le sol, espérant ne pas rater ce maudit trèfle au passage. Malheureusement pour lui, il n'y avait aucun signe de celui-ci. Ce qui ne le découragea pas pour autant.

Une fois arrivé à l'endroit voulu, il s'approcha alors de la blonde et se posa à côté d'elle. Elle était allongée, un air abattu sur le visage.

— Lucy... qu'est-ce que tu fais ? Il faut continuer à chercher.

— Laisse-moi... ça sert à rien... on n'y arrivera jamais...

— Mais si, il suffit d'y mettre un peu de bonne volonté ! déclara le brun.

— Ca ne servira à rien... tu as vu tous les trèfles à trois feuilles qu'il y a ici. On pourrait remplir une piscine avec ça... même trois... donc désolée, mais moi j'abandonne... affirma la constellationniste.

— Tu abandonnes ? Tu abandonnes ? Tu rigoles j'espère ? Parce que moi non ! Il faut retrouver ce maudit trèfle très vite, sinon on restera comme ça pour toujours !

— Je m'en fiche pas mal... finalement, j'aime bien être un loup... c'est pas si mal.

— Tu aimes être un loup ?! Super pour toi ! Mais moi de mon côté, je déteste être une chauve-souris ! J'ai envie de retrouver ma magie, mes jambes et tout ce qui va avec !

— Alors cherche, vas-y... mais honnêtement, pour moi faut se faire une raison... y a plus aucun espoir...

— Plus aucun espoir ? Tu te fous littéralement de moi ? Depuis quand tu tiens ce genre de discours ? Toi, la fille qui ne perd jamais espoir, même dans les pires situations, et là tout d'un coup tu abandonnes et tu dis qu'il n'y a plus aucun espoir ?! hurla la chauve-souris.

— Grey... écoute... c'est vrai qu'en général, je suis quelqu'un qui voit toujours un espoir dans les heures les plus sombres, mais là y a littéralement rien à faire, le temps nous est compté, et on ne sait même pas combien il nous en reste, donc oui, pour moi il y a plus d'espoir. Je suis peut-être quelqu'un d'optimiste, mais au moins des fois je sais regarder la réalité en face ! Donc, comme je l'ai dit plus tôt, j'abandonne. Et toi si tu veux chercher, eh bien fais comme tu veux...