L'humaine et l'Alpha Captatif

Chapitre 10

Aurore 

Le matin, je me réveille de mauvaise humeur. La nuit a été...longue. Je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit. Tout ce que je veux est dormir, mais il ne me reste plus que 1 heure avant le petit-déjeuner. Je n'ai aucune envie de me mettre Tristan à dos. Littéralement.

Étant hors de question qu'il sache l'emprise qu'il a eue sur moi, je décide de me mettre en bombe. Je ferme la porte de la salle de bain à clé et prends une douche chaude. Mon regard reste bloquer sur la forêt.

Je n'arrive pas à croire que je lui ai laissé avoir l'avantage sur moi. Je n'aurais jamais dû gémir ni mouiller d'ailleurs. Cependant, c'était dur. Surtout avec son érection entre mes fesses. J'ai passé la nuit à penser à ce que ses doigts auraient pu me faire et oh...je le déteste. Lui et son corps d'apollon.

Je sèche légèrement mes cheveux et me maquille. Évidemment sans oublier mon rouge à lèvres...autrement dit mon bouclier. Je souris en voyant le résultat. Je suis toujours magnifique.

J'opte pour une robe marron avec un beau décolleté en V, assez pour que je sache qu'il aura une belle vue. Si monsieur veut se la jouer sexuellement...alors il sera servi.

Une fois mes talons mis, je me dirige d'un pas sur vers la salle à manger. Le soleil semble en harmonie avec le ciel ce matin. Ce qui contraste avec mon humeur.

Comme d'habitude, il est assis à sa place. Je m'arrête un instant près de la porte pour lui laisser le temps de m'examiner. Il me mate sans gêne. J'aperçois un éclat féroce dans le gris de ses yeux.

- Bonjour, le salué-je en m'asseyant.

Je me sers comme si de rien n'était. Comme s'il ne m'avait pas excité hier soir avant de fuir.

- C'est tout ce que tu comptes manger ? demande-t-il d'un coup.

Je fixe mon assiette. Un pain tartiné de beurre et de la salade. Je ne vois pas le problème.

- Oui.

Il mâche lentement sans me quitter des yeux. C'est ce que je mange chaque matin. Pourquoi cette question d'un coup ? Avant que j'aie pu lui demander la raison de cette question, il prend la parole:

- C'est très peu.

- C'est vrai que par rapport à toi, ce n'est pas grand-chose. Mais pour moi, c'est déjà beaucoup.

Ma tante m'aurait tué si elle voyait le beurre. Elle n'est pas là alors j'ai le droit de me faire plaisir.

- Je n'ai pas envie que tu meures de faim, finit-il par dire en s'adossant contre le dos de sa chaise.

- Il faut faire des sacrifices pour avoir ce corps.

Je croque dans ma tartine. Il ne me lâche pas des yeux et j'en fais pareil. Il est si déstabilisant...

- Pourquoi ? le questionné-je pour l'agacer. Tu as peur que tout le monde pense qu'un alpha comme toi aurait laissé son âme sœur mourir de faim ?

Sa réponse est immédiate :

- Je m'en moque de ce que peut penser le monde à mon propos.

J'arrête de mâcher. Il l'a dit d'une voix tellement froide que je le crois.

- On est deux alors, ajouté-je en ignorant la petite voix dans ma tête.

Il se lève et quitte la salle à manger, me laissant seule derrière lui. Je dépose ma tartine et monte dans ma chambre. Je rentre dans la salle de bain et ferme les deux portes à clé.