L'humaine et l'Alpha Captatif

Chapitre 48

Extérieur 

Il y a 10 ans

Les nuages sombres s'étiraient sinistrement à travers le ciel, obscurcissant encore plus la pièce froide, annonçant l'arrivée imminente d'une tempête d'une intensité terrifiante. Le vent grondait, portant avec lui une étrange mélodie, semblable à des murmures venant d'au-delà de la conscience humaine.

Soudain, les premières gouttes de pluie tombèrent, fracassant violemment le sol dans un crescendo effrayant. Chaque goutte était comme une lame glaciale, transperçant l'air avec une précision surnaturelle. Leur impact résonnait dans l'atmosphère, créant une symphonie macabre qui s'insinuait dans les recoins les plus sombres de l'esprit.

Les deux jeunes hommes fixaient l'ouverture près du plafond. L'odeur du sang se mélangea rapidement à celui de la pluie. 

- Il n'est pas censé pleuvoir pendant cette période de l'année, remarqua Dominique en essuyant le sang sur ses lèvres. 

Tristan hausse les épaules. Ce geste lui fit grimacer de douleur. Ses côtes continuaient de brûler à chaque mouvement. Il se demande même si Iblis n'en avait pas cassé quelques-uns. 

Les gouttes d'eau glissant de la petite fenêtre le long du mur attirèrent leur attention. S'il continuait à pleuvoir de cette manière, il était fort probable qu'ils finiraient par être inondés. Et ils savaient déjà que ce n'était pas l'homme qui les retenait qui allait les aider. 

Les pas de celui-ci se firent entendre. Instantanément, leur corps se contracta. Cela ne faisait pas longtemps qu'il était parti, était-il déjà de retour? 

La porte s'ouvrit brusquement, mais Iblis ne rentra pas. Un jeune homme de leur âge fut propulsé dans la pièce suivie d'un claquement de porte. 

Les deux cousins fixèrent le jeune loup, curieux, mais attentif. 

- Qui êtes-vous? demanda le nouveau angoissé. 

- Qu'est-ce que tu fais ici? le questionna Tristan en ignorant sa demande. 

Le nouveau se leva pour s'adosser contre le mur afin d'observer la pièce et les deux inconnus. Une odeur de sang provenait de l'arrière de son crâne. Iblis avait dû l'assommer en le tapant avec quelque chose de lourd, exactement comme eux. 

- Je...je ne sais pas, répondit-il en se laissant tomber le long du mur. 

- Tu peux venir à côté de moi, proposa Dominique. 

Il acquitta et se déplaça sur le matelas du garçon aux cheveux noirs. Il sentit qu'ils étaient tous dans le même pétrin. 

- Où sommes-nous? 

- En enfer, murmura Tristan en adossant sa tête contre le mur. 

Le nouveau ouvrit grand les yeux et tourna la tête vers Dominique. Celui-ci haussa les épaules en l'expliquant: 

- C'est mon père qui t'a enlevé. On n'est pas en enfer, mais...c'est tout comme. 

- Ton père? 

Dominique hocha la tête. Il en avait honte. Comme si c'était de sa faute si son père était aussi cruel. 

- Qu'est-ce qu'il va nous faire? 

- Tout ce que tu ne peux t'imaginer, répondit Tristan en serrant les dents face à la douleur. 

Dominique voulut contester, pourtant, aucun son ne sortit de sa bouche. Il voulait lui dire que tout ira bien, mais la réalité était si brusque que vouloir le consoler serait une trahison.