Chapitre 17

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Aurore

Les oiseaux chantent du bon matin. Les papillons survolent la forêt. Une douce odeur de bois se fait ressentir. Mon carnet en main, je marche en profitant de ce qui m'entoure.

Je suis de bonne humeur ce matin. Je me sens libre comme l'air. Parler de mes problèmes avec quelqu'un, même si c'était Tristan, m'a fait le plus grand bien. J'ai accepté que je n'allais pas bien et j'ai su avancer.

J'ai toujours mal lorsque je pense à ma situation, seulement cela ne me dérange plus autant. Je vis le jour pour le jour, profitant de chaque instant.

Arrivée devant la cascade, je m'assois sur le bord. L'eau coule à une vitesse surprenante en dessous.

- Salut.

Je me retourne avant de voir Linda arriver.

- Bonjour.

Elle s'assoit à côté de moi. Depuis qu'on s'est croisé dans la forêt la dernière fois, on est devenue copine. Elle m'accompagne tout le temps, m'aide à me sentir mieux.

J'observe brièvement ses vêtements; un jean noir et un haut blanc. Simple, mais classe.

- J'aime beaucoup tes vêtements, la complimenté-je.

Elle rigole avant de s'en rendre compte:

- Tu es de bonne humeur ce matin à ce que je vois.

Je hoche la tête. J'ai passé la soirée à pleurer en voyant que Tessa avait publié une photo d'elle et Noah. J'ai alors examiné tous les comptes de mes amis et de ma famille. Tout le monde continuait sa vie, comme si je n'avais jamais existé.

J'ai eu mal. Je savais que je ne comptais pas autant, mais au point de se réjouir de mon absence? Pourquoi est-ce que personne ne m'a pas écrit pour me demander si j'allais bien ? Si j'étais toujours vivante? Ils ne savent pas que j'ai été obligé de suivre un alpha, mais est-ce que personne ne s'est posé des questions sur ma disparaissons?

Et puis je me suis dit que moi, je vivais avec un alpha énervant. Un alpha qui embrasse comme un dieu. Et ça, c'était la goutte d'eau en trop. J'ai éclaté. Fallait bien que ça sorte.

- J'ai parlé avec Tristan sur ce que je ressentais et j'ai très bien dormi. Alors oui, je suis de bonne humeur.

Elle me sourit chaleureusement.

- Je suis très contente pour toi. Comment a-t-il réagi ?

- Je ne sais pas. Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre parce que je me suis enfuie dans ma chambre.

Son sourire s'estompe alors je continue:

- Je sais que ce n'était pas mature de m'enfuir, mais je ne m'attendais pas à lui dévoiler mes sentiments et j'ai eu peur de sa réaction. Il est si arrogant et sans compassion que je suis certaine qu'il aurait levé les yeux et répondu comme si j'étais une enfant débile.

Elle rigole. Je lui tends mon carnet de notes comme à chaque fois. Elle ouvre une page et dessine. C'est devenu notre petit rituel. Je lui donne mon carnet pour qu'elle s'occupe tandis que je lui parle de mes problèmes. Ce carnet qui devait me servir pour mes notes est devenu un carnet abritant de nombreux chefs-d'œuvres.

- Je sais que tu n'as pas l'habitude de te confier et que Tristan le sait très bien. Il en prendra compte.

- Je ne sais plus quoi penser de lui. Il peut être si cruel et gentil en un coup, que ça devient flippant. C'est peut-être un trait de famille ou peut-être qu'il est tout simplement bipolaire.

L'humaine et l'Alpha CaptatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant