L'humaine et l'Alpha Captatif

Chapitre 18

Extérieur  

( Il y a 10 ans)

Tristan sauta de son balcon. Il sourit en courant dans la forêt. Son père n'avait pas pensé à fermer la fenêtre de sa chambre à clé. C'était très stupide de sa part. Croire que Tristan n'aurait pas pu sauter du deuxième étage était simplement stupide.

Son père avait fini par suspecter les sorties de Tristan. Il avait commencé à se douter que son fils s'échappait la nuit. S'il n'avait rien dit jusqu'à là, il avait changé d'avis après l'entraînement de ce soir. Tristan avait presque tué Léo. Enfin, ça, c'est ce qu'affirmait son père.

La vérité était que Léo l'avait provoqué. Et le loup de Tristan avait pris le contrôle. Il ne voulait pas tuer Léo, il comptait le lâcher de toute façon. Son loup était très dur à contrôler, cependant, il n'aurait jamais fait de mal à son frère. Mais personne ne le crut. Même pas sa mère.

Il avait vu le regard angoissé de sa mère. Elle ne l'avait pas cru ou du moins, pas totalement. Aaron avait décidé d'enfermer Tristan dans sa chambre pour qu'il puisse réfléchir à ses actes. Mais il avait oublié la fenêtre.

Il savait que son père n'était pas mauvais au fond. Il avait surtout très peur. Tristan le comprenait. À seulement 14 ans, il aurait pu tuer son frère de 32 ans. Mais il ne l'a pas fait.

Arrivé à la rivière, il s'assit près de la rivière et ouvrit son livre. Il regarda la lune pendant quelques secondes. C'était la pleine lune.

Il lut son livre, s'abandonnant dans un autre univers que le sien.

Soudain, il sentit la présence d'un homme derrière lui. Il ne reconnut pas son odeur. Et il ne l'avait pas entendu arriver. Comment était-ce possible? Mais avant qu'il ait pu se retourner, la lune disparut.

***

Une douleur à la tête réveilla le jeune garçon. Quelque chose n'allait pas. Il était à deux doigts de vomir tellement il se sentait mal. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne vit pas ses draps, mais du béton. C'est alors qu'il comprit qu'il n'était pas chez lui.

Il ouvrit grandement les yeux en se levant. Mais ses mains qui étaient menottées l'empêchèrent de se lever. Il s'assit alors. Pourquoi était-il attaché? Et où était-il ?

La pièce était sombre, pour une raison qu'il ignorait sa vision nocturne ne fonctionnait pas très bien. Il se doutait que cela avait un lien avec son mal de tête. Il plissa les yeux et se concentra.

Il était dans une petite pièce en béton. Une ouverture était présente sur le mur, laissant les reflets du soleil rentrer à l'intérieur. Ce n'était pas assez. Il faisait toujours sombre. Son regard s'arrêta sur le garçon en face de lui. Il venait aussi de se réveiller.

- Qui es-tu ? lui demanda Tristan.

- Dominique, je m'appelle Dominique. Et toi?

- Tristan.

Il avait l'air aussi effrayé que Tristan.

- Es-tu aussi attaché ?

- Oui, répondit le petit.

- Je ne sens rien, lui confia Tristan.

Il n'arrivait pas à sentir ce qui les entourait. Étaient-ils dans une forêt? Il n'entendit aucun son d'animaux ni d'insectes. Était-ce son père qui l'avait puni?

Soudain, la porte s'ouvrit en grand laissant de la lumière rentrer dans la pièce. Tristan cligna plusieurs fois des yeux pour s'habituer à la lumière. Il reconnut la carrure de l'homme qu'il avait vu la nuit précédent.