L'humaine et l'Alpha Captatif

Chapitre 12

Aurore 

En ouvrant les yeux, les rayons de soleil m'aveuglent. Je cligne plusieurs fois des paupières pour m'habituer à la luminosité. J'ai dû oublier de fermer les rideaux cette nuit. Je me retourne en m'étirant longuement. Je souris en voyant que l'oreiller à côté du mien est déformé.

J'ai très bien dormi pour une fois. Et l'oreiller à droite me le confirme. J'ai dormi tellement profondément que j'ai été sur le côté droit. Généralement, je dors toujours sur la gauche. Une vieille habitude.

Je me lève et rentre dans la salle de bain. La vapeur m'informe que Tristan a pris une douche il n'y a pas très longtemps. Son odeur remplit la pièce.

Je me prépare à mon rythme, sans me presser. J'ai tout mon temps. Et ma bonne humeur.

C'est tellement rare les fois où je dors bien, que je suis toujours de bonne humeur lorsque c'est le cas. La fatigue me rend agressif.

Ce matin, j'opte pour une fine robe blanche. Elle m'arrive aux genoux et a un noeud de papillon sur le décolleté. Sexy et mignonne. J'aime bien. Une fois mon maquillage appliquer, je descends lentement.

J'arrive dans la salle à manger en souriant. Tristan est assis comme d'habitude à sa place, en face de moi. Nos yeux se croisent quelques secondes avant que je rompe le contacte pour m'asseoir à ma place.

- 5 minutes d'avance, annoncé-je fièrement.

Ses yeux ne quittent pas les miens. Je fronce les sourcils en apercevant cette lueur sombre dans son regard. Contrairement à moi, sa nuit s'est mal passée.

Je me sers sans rien ajouter. S'il ne veut pas parler, qu'il ne parle pas alors. Je profiterais seule de ma bonne humeur.

On mange dans un silence pesant. Il ne se sert pas et se contente de me regarder. Je l'ignore et me concentre sur ma nourriture. Jusqu'à ce que je me souvienne d'une chose.

- Je dois acheter des choses.

Il continue de m'observer, le visage froid. Alors je continue:

- Je n'ai plus de vêtements à mettre. Et j'ai besoin de certaines choses.

- Comme quoi ? me demande-t-il pas intéressé.

- Du maquillage et...

- Bien évidemment, lance-t-il.

J'arrête de parler et le toise du regard. Son insulte ne me touche pas. J'ai connu pire.

- Comme je le disais, reprenne-je en articulant lentement, je dois faire des courses. Je n'ai pas mon permis, mais je sais rouler une voiture. Alors si tu pouvais m'indiquer où nous sommes, je pourrais y aller toute seule.

J'ignore le flash de Noah qui m'apprenait à conduire. Je n'ai aucune idée d'où nous sommes. Ma localisation ne marche pas ici, c'est à peine s'il y a du réseau.

Tristan plisse les yeux, agacé.

- Le centre commercial le plus proche est à deux jours de route, m'informe-t-il, si tu veux tant acheter des choses, je demanderais à Devin de te ramener des prospectus. Tu marqueras ceux que tu veux et la taille. J'enverrais quelqu'un les acheter.

Je ne vais pas devoir me déplacer, pas mal. Je voulais quand même sortir. Je commence à en avoir marre d'ici. Je passe mes jours à la maison ou dans la forêt. Rien de très excitant. Et je ne voudrais pas que ce soit ça, le reste de ma vie. J'ai horreur des routines.

- Par contre, il y a un autre problème.

- Quoi?

C'est moi ou il est encore plus désagréable qu'avant ? Je peux comprendre qu'il a passé une mauvaise nuit, mais est-ce au point d'être agressif ? Ou peut-être qu'il s'agit juste de sa personnalité.