Chapitre 26

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Aurore 

- Dépose-les ici.

- À vos ordres!

Je souris en le regardant étaler les cartons les uns sur les autres.

- Tu n'aurais pas pu te contenter d'acheter un pull et un mascara ? se plaint Devin.

- Bien sûr que non.

Il lève ses yeux au ciel en retournant dans ma chambre pour prendre le carton suivant.

- Tu pourrais au moins m'aider! crie-t-il depuis la chambre.

- Ça serait très con de ma part, sachant que tu as une force qui dépasse largement la mienne.

Il ne dit rien, mais j'aurais juré l'avoir entendu murmurer quelque chose. Je doute que ce soit un compliment.

- Et je n'aime pas me salir les mains, ajouté-je en examinant mon vernis rouge.

J'ai dû recommencer deux fois parce que ma main tremblait trop. C'est pourquoi je n'ai jamais aimé faire mes ongles toute seule. Encore heureux que j'aie pensé à prendre ma machine à ongles avec moi. Le gel est toujours mieux que du vernis basique.

Un bruit attire mon attention. Je foudroie Devin du regard. Il peut poser le carton plus délicatement. Je ne sais pas ce qu'il y avait dedans, mais quand même!

8 gros cartons remplissent mon dressing et 3 autres attendent devant la porte de ma chambre. Je ne me rappelle plus tout ce que j'ai pris, mais je sais qu'il n'y en avait pas autant.

- Tu es sûr qu'ils sont tous à moi? demandé-je pour la deuxième fois.

- Oui, Tristan a envoyé un homme pour tes besoins à toi seule.

Je lève un sourcil. Intéressant.

- Dois-je voir cela comme un geste d'affection de sa part ?

Il s'arrête devant moi, un carton en main, l'air pensif.

- Il n'avait encore jamais envoyé quelqu'un pour une seule personne. Généralement, quelques personnes y vont tous les deux mois pour acheter tout ce dont la meute a besoin.

Je souris intérieurement.

- J'imagine que venant d'une autre personne ça aurait pu être vu comme un signe, mais venant de Tristan...je ne sais pas trop.

Il n'a pas tort. Mon sourire disparait aussitôt.

Le bon côté est que j'ai plein de nouvelles choses et que je vais faire passer le temps en les rangeant. J'ai déjà hâte.

- Tu sais qu'on y va dans 5 minutes?

- J'ignorais que tu allais m'escorter.

- Je dois y être aussi de toute façon. Je vais t'attendre en bas, le temps que tu te changes.

- Je ne vais pas me changer, l'informé-je confuse.

Ses yeux descendent le long de mon corps. Je ne vois pas où est le problème. Je porte une robe en soie vert foncé qui met en valeur mes yeux. Des sandales à plateformes blanches, et j'ai attaché mes longs cheveux en une queue de cheval soignée.

- On va dans la forêt...

- Ce n'est pas un problème.

Il hoche lentement la tête avant de quitter mon dressing. Quoi? Il fallait que je m'habille sportive pour une fête ? Hors de question.

Je n'ai plus revu Tristan depuis la nuit précédente. Il n'était pas présent pendant le petit-déjeuner de ce matin. Il s'est contenté de laisser une feuille sur mon assiette vide, pour me prévenir qu'il y aurait une fête de prévue à 16 heures dans la forêt. Je n'en sais pas plus.

L'humaine et l'Alpha CaptatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant