Chapitre 40

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Aurore 

- Qu'est-ce que tu faisais ?

Je sursaute en entendant la voix rauque de Dominique. Mon regard le cherche dans l'obscurité du salon. En voyant les lumières éteintes de la maison, je pensais être seule.

- J'avais besoin de faire le tri dans mes pensées.

J'aperçois sa silhouette devant la cheminée grâce à la lumière de la lune. D'un coup, un feu s'allume, éclairant faiblement la pièce. J'enlève mes talons et continue pieds nus.

- Je voulais te parler.

Je m'arrête quelques secondes. Je suis épuisée, mais j'ai envie de savoir ce qu'il a à me dire. C'est pourquoi je m'approche de lui, mes talons en main.

Des flammes dansent dans ses yeux gris, les rendant encore plus transparents. Son visage est un jeu de clair-obscur rendant ses traits encore plus séduisants que d'habitude.

- Contrairement à Tristan, je pense que c'est ton droit d'être au courant pour mon père.

Ne m'attendant pas à cette réponse, je filtre chaque mot dans ma tête. Un petit sourire naît sur mon visage. Au moins une personne qui me comprend.

- Je n'ai pas envie d'être au courant, rectifiais-je, j'ai envie de vous aider.

- De nous aider ?

J'arrive à cerner un léger sourire moqueur, ce qui me fait hausser les sourcils.

- Et comment penses-tu pouvoir nous aider?

Je hausse les épaules.

- Je ne sais pas me transformer en loup ni me battre, mais je pourrais servir à quelque chose.

Il continue de m'observer attentivement. J'ai l'impression d'essayer de convaincre ma tante de ne pas avoir mangé des cochonneries en cachettes alors qu'on savait toutes les deux que c'était le cas. Autrement dit, peine perdue.

- Qui sait, peut-être que je l'assommerais d'un coup de talon.

Il rit en secouant la tête. Je hausse les épaules.

- J'ai envie de faire quelque chose de bien pour une fois de ma vie.

Son rire s'estompe lentement, laissant place à la compréhension. Sentant une lourde fatigue, je lui souhaite une bonne nuit et continue vers les escaliers.

- Aurore ?

Je me retourne.

- Oui ?

- Passe une bonne nuit.

Je le remercie et monte dans ma chambre. Je suis tellement fatiguée qu'il me faut une force surhumaine pour avancer.

Je sursaute en distinguant une silhouette massive sur mon lit.

- Qu'est-ce que vous avez tous à me faire peur cette nuit ? râlais-je en allumant la lumière.

J'arrive à voir qu'il est agacé non seulement à sa mâchoire contractée, mais surtout à son regard meurtrier. Comme s'il m'accusait de quelque chose. Je contourne mon lit pour rentrer dans mon dressing.

Je laisse délibérément la porte grande ouverte. Je lance mes talons par terre et enlève lentement ma robe. Je sens son regard sur mon corps, mais n'y prête aucune attention. Étant seulement en petite culotte, je me mets sur le bout des pieds pour prendre un pyjama du haut pour faire durer la vue.

L'humaine et l'Alpha CaptatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant