Chapitre 20

13.4K 852 70
                                    

Tristan 

Je fixai ses lèvres, comme hypnotisé, un sourire niais sur les miens. Elle veut que je lui montre l'univers ? J'en meurs d'envie.

Ce qui me plaît le plus dans cette proposition, c'est le fait qu'elle ait utilisé mes mots. Elle m'avait reproché de ne pas lui faire voir les étoiles, lorsqu'on était dans la bibliothèque, et je lui avais répondu qu'avec moi, ce n'était pas les étoiles, mais l'univers qu'elle verra. Ce qui me confirme qu'elle m'écoutait au-delà des mots.

- Alors?

- Alors tu es trop bourrée pour que je profite de toi.

Elle grimace.

- Tu n'en es simplement pas capable, hein?

Comment arrive-t-elle toujours à me provoquer, même en étant bourrée?

- Oui, voilà. J'en suis incapable.

Avant qu'elle ait pu répondre, je la porte sur mon épaule. En faisant attention à ce qu'elle ne soit pas trop penchée vers le bas. Je voudrais éviter qu'elle me vomisse dessus. Je ne sais pas à quel point elle résiste à l'alcool. Mieux vaut éviter une scène.

- Mais lâche-moi Tristan.

Je rentre dans sa chambre et me dirige vers notre salle de bain.

- Quoi ? Toi aussi tu vas me baisser dans les toilettes comme Noah ?

Qu'elle évoque cet abruti m'agace énormément. Je la dépose et la fixe.

- Ne me parle pas de ce connard.

- Pourtant c'est ce qu'il a fait. Il a baisé Tess dans les toilettes.

Qu'elle parlait de la tromperie de son ex me calme un peu. Je n'ai aucune envie de savoir où ils ont...putain! Savoir qu'il a pu goûter à elle et que moi non est énervant.

- Tu l'aimes c'est ça ? me moquais-je.

- Pas depuis que j'ai croisé ta tête, elle lève son index et continue, mais je croyais que c'était le cas.

Je fronce les sourcils, quelle manière élégante de me complimenter !

- Je t'interdis ne serait-ce que de penser à lui chez moi.

- Ah bon ? D'accord. C'est mieux alors.

Elle se retourne et fouille dans son tiroir en manquant de trébucher. Je m'assois sur le tabouret à côté et l'observe, prêt à réagir si elle tombe.

Elle sort son démaquillant et un coton.

- Pourquoi est-ce que ça ne part pas! s'énerve-t-elle.

- Tu ne frottes pas au bon endroit.

Elle me regarde en grimaçant. Cela fait 2 minutes qu'elle passe le coton sur sa joue. Je rigole et me lève. Je le prends de sa main et la retourne pour me faire face.

- Ce n'est pas pratique d'avoir des yeux, continue-t-elle.

- Si tu arrêtais de te maquiller, cela serait plus facile.

Je passe doucement le coton sur ses yeux en frottant légèrement. Ses mains sur mon torse me brûlent. Je continue d'admirer son visage tout en la démaquillant.

Lorsque je descends le coton vers ses lèvres, elle m'arrête et se retourne face au miroir.

- Pas mon rouge à lèvres.

- Tu vas dormir, Aurore.

- Bonne nuit alors. Je ne l'enlèverai pas si tu es à côté de moi.

L'humaine et l'Alpha CaptatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant