Aurore
C'est une catastrophe! Absolument rien ne va. Je suis en enfer.
1 heure que j'essaye de m'occuper de ces gamins. Je leur ai proposé de dessiner en attendant Alice. Au début, tout allait bien jusqu'à ce qu'un garçon décide de démarrer une bataille de crayon.
- Les enfants!
Personne ne m'écoute! C'est officiel, je déteste les enfants. Je n'aurais jamais dû accepter de venir ici. J'aurais dû m'occuper dans ma chambre. Loin de toute cette agitation.
Alice aurait pu me laisser un mode d'emploi. Je n'y connais rien en enfant. Je ne suis pas prof!
Je soupire. Mon regard se promène dans la forêt, dans l'espoir que Tristan y sorte pour m'aider. J'hésite à lui demander de l'aide. Je suis certaine qu'il doit être en train de se moquer de moi.
C'est alors que j'aperçois Linda au loin. Je lui fais signe. Heureusement, elle me remarque et vient en ma direction. Je quitte le jardin pour m'approcher d'elle.
- J'ai besoin d'aide, je suis coincée avec ces monstres!
Elle rigole.
- Ce n'est pas aussi grave que ça.
Je lève un sourcil et lui désigne les enfants qui courent partout dans le jardin.
- J'hésite entre me suicider ou demander de l'aide.
Elle secoue la tête en souriant. La situation l'amuse. J'aurais voulu qu'il m'amuse aussi.
- Je te pensais sociale.
- Je le suis, mais pas avec les enfants. Ils ne m'aiment pas.
- Tu y es passé aussi. Rappelle-toi l'Aurore que tu étais. Il te suffit de penser comme eux.
De penser comme eux? Je me souviens très bien de mon enfance. Dès mon arrivée dans la maison de ma tante, après la mort de ma mère, la porte de l'enfance s'est refermée. J'ai grandi en tant que machine. Prête pour toute circonstance.
Je ne me souviens pas avoir joué dehors. Ma tante ne voulait pas qu'on se salisse. Il m'arrivait de m'échapper en douce pour courir dans le jardin, mais mes joues rougies me trahissaient chaque fois. Et la punition se suivait.
Je n'avais pas de jouets. Andréa avait des poupées qu'elle me laissait jouer lorsqu'elle en avait l'envie. Théodore avait une collection de voitures. Je n'avais rien. Excepté une peluche qu'une vieille femme m'avait offerte pour le deuil de ma mère. Son intention n'était pas mauvaise, mais cette peluche me rappelait l'absence de ma génitrice.
- Je ne me souviens pas, admettais-je en secouant la tête. Et je n'ai pas envie de m'en souvenir.
En gros, mon enfance était synonyme de punitions. J'ai eu beaucoup du mal à m'intégrer dans la famille et chaque gaffe avait sa sanction. Autant dire que j'en recevais toujours.
Et puis il y avait mon père et ses menaces. Ses interruptions dans ma chambre, tard le soir. Même si en grandissant, je n'avais plus autant peur de lui, des cicatrices invisibles m'entourent.
- Les enfants sont des êtres innocents, m'explique Linda en les observant. Des louveteaux qui se préparent à la dureté de la vie. Pour l'instant, ils ne pensent qu'à s'amuser.
Qu'elle s'y connaisse autant en enfants m'épate. Puis, je me souviens qu'elle avait un fils. Est-ce que j'aimerais les enfants une fois devenus mères? Est-ce que je veux des enfants? Je n'y avais jamais pensé. Mais l'idée d'un petit garçon aux yeux gris me plaît pas mal.
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L'humaine et l'Alpha Captatif
WilkołakiDans un monde ou les loups-garous existent, Tristan Brown, fils d'Aaron Brown, l'Alpha des Alphas. Un homme hors du commun, possédant une force irréelle. Une force sortie tout droit des ténèbres que même sa propre meute la redoute. Ce qu'il ignore...