Chapitre 25

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Aurore 

- On va devoir cuisiner...

Je le fixe. Cuisiner? Je grimace et le questionne:

- Tu sais cuisiner?

- Non.

Mes mains se posent sur mes hanches.

- Moi non plus.

- Pourquoi ne suis-je même pas surpris?

- Quoi ? Ce n'est pas toujours les femmes qui doivent cuisiner. Toi non plus tu ne sais pas cuisinier alors on est dans la même situation.

Il se lève.

- Bien sûr que je sais cuisiner.

Il se dirige vers la cuisine. Lorsqu'il arrive à ma hauteur, je lui ordonne:

- N'oublie pas de me prévenir lorsque c'est prêt.

Avant que j'aie pu bouger, il m'arrête en me tenant le bras. Mon regard se pose sur sa main. Son contact me réchauffe la peau.

- Tu vas m'aider.

Mon esprit l'entend, mais n'arrive pas à ôter son toucher de la tête. Je retire mon bras, perturbée.

- D'accord. Mais va t'habiller d'abord.

- Pourquoi? demande-t-il en s'approchant davantage.

Je n'arrive pas à relever la tête de son torse nu. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive bon sang! Ce n'est que Tristan. Justement, ce n'est que Tristan. Le voir torse nu et en short me met hors de moi. C'est comme si une force invisible voulait m'attirer à lui pour m'engouffrer.

- Ça te met mal à l'aise?

Je me mords la lèvre et m'oblige à croiser son regard. Il ne doit pas savoir à quel point il me fait de l'effet. Même s'il le sait sûrement déjà.

- Non, ce n'est pas hygiénique.

Il sourit, pas convaincu du tout. Mes yeux jonglent entre les siens et ses lèvres.

- Si c'est ce que tu veux alors pourquoi pas? 

Heureusement pour moi, il finit par monter à l'étage. J'en profite pour respirer. Je n'avais pas remarqué que j'avais retenu ma respiration.

Je dépose ma tasse dans le levier. J'étais tellement énervée par la scène de ce matin que j'en ai profité pour me défouler sur mon livre. Et j'en suis contente. J'ai très bien travaillé aujourd'hui.

Tristan arrive vêtu d'un bas de training noir et d'un t-shirt blanc. Je détourne rapidement le regard, pour ne pas qu'il m'attrape en train de le mater. Comment est-ce possible d'être aussi beau ?

- Qu'est-ce que tu vas cuisiner? demandé-je en m'asseyant sur le tabouret en face du comptoir.

- On va cuisiner des pâtes.

Je rigole.

- Quoi?

- Je pensais que tu savais cuisiner. Tout le monde sait faire des pâtes.

- Je sais cuisiner Aurore, soupire-t-il exténué. Mais on va éviter de manger lourd à 23 heures.

Je hausse les épaules. Il ouvre le frigo et en sort des légumes.

- Tu penses être capable de couper ces légumes sans te couper? se moque-t-il en tenant un poivron en main.

- Évidemment.

Je me lève et prends les légumes pour les déposer de l'autre côté du comptoir. Loin de lui. Il s'adosse contre le frigo et m'observe chercher une planche à couper. Cette cuisine est gigantesque. Je finis par trouver l'armoire qui contient au moins 10 planches. À quoi ça sert d'en avoir autant?

L'humaine et l'Alpha CaptatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant