Chapitre 16

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Tristan 

- Comment est-ce possible ?

Je ne réponds pas, ne quittant pas le mur d'en face des yeux.

- Je ne comprends pas, je pensais que cette histoire était loin derrière nous.

- Il est clair que ça n'est plus le cas, ironise Kane.

- Je pensais que tu avais réussis à...

- Tu penses trop Devin, le coupé-je froidement.

- Parce que toi, non? Sérieusement comment arrives-tu à rester aussi calme?

Je lève les yeux au ciel avant de le rassurer:

- Il n'y a pas de quoi paniquer. Cette histoire était terminée, mais apparemment ce n'est plus le cas.

Je ne quitte pas le mur des yeux, mais ce n'est pas pour autant que je ne vois pas son expression affolée. Il se laisse tomber sur le canapé. Je comprends qu'il a peur.

- Ce livre était terminé, continue-t-il de se plaindre.

- Et il vient de s'ouvrir, m'énervé-je, ce n'est pas un problème. S'il ouvre le livre, j'arracherai chaque feuille une par une. Le sujet est clos.

Je me lève et me dirige vers la porte.

- On devrait faire inspecter les frontières, propose Kane, Sean et Léo pourraient...

- S'il y avait quelque chose, je l'aurais senti. Les rappelé-je.

Ils hochent la tête.

- Devin, je veux que tu t'occupes du problème du loup.

- Kane pourrait...

- C'est à toi que je le demande, le coupé-je.

Je sais qu'il a ses raisons de ne pas vouloir s'en mêler, mais ce n'est pas aussi facile que ça. Si le jeu recommence, il va devoir faire face à ses peurs. Autant commencer le plus vite possible.

- Je ne veux aucune fuite.

J'ouvre la porte, prêt à partir.

- Où vas-tu ? questionne Kane.

- J'ai un petit-déjeuner qui m'attend.

Un petit-déjeuner que j'appréhende surtout. Comment va réagir Aurore? Comment vais-je réagir? J'imagine que j'utiliserais ma technique, celui de repousser les gens lorsque ça devient trop intense.

"Je n'arrive pas à croire qu'il va manger tranquillement alors que le pire nous attend ", râle Devin.

Je lève les yeux. Il abuse tout le temps. S'il y a bien une chose que j'ai apprise dans ma vie, c'est de laisser les choses suivre leurs cours. Si quelque chose doit arriver, on peut faire tout l'effort du monde pour l'éviter, cela arrivera qu'on le veuille ou non. Tout ce qu'on peut faire, est de se préparer à encaisser.

Je suis surpris en sentant la présence d'Aurore dans la salle à manger. 25 minutes en avance ? J'ai comme l'impression que cela n'est pas bon signe.

Arrivé à la maison, je me dirige d'un pas assuré vers la salle à manger. Je m'assois en face d'elle en plongeant mon regard dans le sien. De la fureur, c'est ce dont ses yeux m'informent. Je vois son feu brûler à travers ses yeux.

- Tu n'as pas l'air de bonne humeur, constate-t-elle.

- Détrompe-toi, je suis d'une humeur festive.

Elle lève un sourcil. Elle tend le bras et se sert sans me quitter du regard. Je dois admettre que je suis impressionné devant cette assurance.

- Tu devrais manger plus.

L'humaine et l'Alpha CaptatifOù les histoires vivent. Découvrez maintenant