Don't Dream Without Me[TERMINÉE]

Partie 45 :

« Quelques temps après ce court épisode, je retournais en Bulgarie, mon devoir m'appelait, Aleksandr retourna avec moi pour un beau jour disparaître sans laisser de traces. J'avais tout de suite compris qu'il revenait à Millstone pour toi.
La nouvelle s'était répandue partout, Aleksandr qui ravie l'âme sœur du roi des vampires. Je paraissais faible et quand un roi vampire paraît faible, il est déchu de la pire manière qui soit. Mon grand-père et mon père avaient subi la même chose.

J'allais répliquer quelque chose mais il me donna un livre entre les mains. Il était ouvert sur la page racontant l'histoire de son père. Je lisais les mêmes lignes qu'il venait de me dire. Lorsque je relevais les yeux dans sa direction, il souriait gentiment.

-Tu me regardes enfin.

Surprise, j'esquivais un regard sur le côté.

-Je n'ai pas choisi ma situation mais je dois faire avec. Mes actions ne sont pas représentatives de ma personnalité, j'agis comme un roi des vampires devrait malheureusement agir.
Aleksandr a dû te dire que je tuerais toute ta famille pour que tu me suives en Bulgarie, que je te retire toute attache à Millstone. Eh bien oui, un roi des vampires aurait fait ça. Mais j'ai choisi de t'enlever de force, une manière de protéger les tiens à ton détriment, j'en suis désolé.

Je réalisais les efforts considérables qu'il avait fait. Et dans quelle position inconfortable Aleksandr l'avait acculé. Il est venu à moi en premier par égoïsme.
L'image que j'avais d'Aleksandr se dégradait peu à peu, cela ne changeait en rien mon amour pour lui. Mais je compatissais énormément pour Alekseï.

-Je n'essaye pas d'avoir ta pitié, je ne te relate uniquement que la vérité, aussi cruelle soit-elle.

-Je... Je suis désolée... Dis-je.

Ses yeux étaient rués sur ses fleurs, en entendant mes excuses, il se retourna vers moi.

-Pourquoi donc ?

-Pour la position délicate que tu as dû avoir et pour mon comportement depuis que je suis ici. »

Il s'approchait doucement de moi, le bras tendu vers moi, son index relevé et prêt à frôler ma joue. Mais il se ravisa aussitôt.

-Ce n'est rien.

Il se retourna en prenant sa main qui allait me toucher contre lui.

-Où va-t-on ?

J'avançais prudemment mais ma cheville se plia, je ne sais pas comment le sol était pourtant plat. J'étais si maladroite avec ces satanés talons. J'allais tomber sur les magnifiques fleurs à mon grand désarroi.

Alekseï m'avait rattrapée juste à temps, sa main posée sur ma hanche, je m'étais vautrée sur son torse. J'étais terriblement gênée. Son odeur était particulière.
Est-ce dû aux fleurs environnantes ? Il sentait la fraîcheur et une vague de parfum, celle des fleurs de cerisier.

J'allais me ressaisir mais quand je reposais ma cheville, elle me faisait si mal. Alekseï me prit aussitôt dans ses bras. En un rien de temps, nous arrivions à côté d'une grande baie vitrée, l'atmosphère était plus fraîche mais supportable.

Au milieu se trouvait un arbre à fleur de cerisier géant. Il était magnifique et si majestueux. Alekseï me posa sur l'un des bancs à proximité. Il jette un œil à ma cheville. Elle commençait à gonfler, génial, je m'étais foulée la cheville.

Alekseï releva les yeux dans ma direction, je savais exactement ce qu'il allait me proposer. Curieusement, ma conscience m'interdisait de lui dire non, était-il en train de m'hypnotiser ?

« Je peux ?

-Au point où j'en suis, je ne veux pas porter de béquille, alors disons que je me sers de toi. »

***

Arrêtez tous les deux !