Partie 16 :

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En moins de deux, mon agresseur me barre la route avec aisance. Il m'attrape par le cou et me plaque contre le mur le plus proche. Je suffoque lorsqu'il me balance de l'autre côté où nous étions précédemment.

En passant, un bout de verre d'une bouteille se planta dans ma cuisse. Je criais à l'agonie, ce qui fit rire mon agresseur. J'avais l'impression d'être une proie que le prédateur avait suffisamment joué avec pour la manger. C'était la fin, je ne pourrais même pas dire au revoir à Aleksandr, mes parents et ma vie...

Cette créature était à deux doigts de planter ses crocs dans mon cou quand je vis dans la pénombre de grands yeux gris transcendant dans la nuit. Il repoussa d'un simple coup d'épaule mon agresseur, il atterrit contre le mur d'à côté, il ne semblait plus pouvoir se relever.

Quant à moi, je m'effondrais par terre, mon agresseur ne me tenant plus. Aleksandr me prit dans ses bras, arrivés à ma voiture, j'étais assise sur le siège du côté passager avant, les jambes dehors. Il était devant moi, à genoux.

« Je vais retirer le bout de verre de ta cuisse, ça va faire très mal m'avertit Aleksandr. »

Il le retira d'un coup sec. La douleur était multipliée en un instant, je criais aussitôt. Ma conscience divaguait j'avais mal à la cuisse, mon cou me faisait horriblement souffrir aussi, c'était comme si je n'arrivais plus à respirer.

Aleksandr avait fait un garrot autour de la plaie de ma cuisse. Il prit le volant et on arriva très vite chez moi. Il continua à me porter dans ses bras. Assise sur le canapé, il partit d'une vitesse à la salle de bain de l'étage puis au rez-de-chaussée. Comment savait-il précisément où étaient ces pièces ? Il ramène de l'alcool, du coton et du sparadrap.

« Ayame, ça va piquer... Pardonne-moi. »

Je n'arrivais même pas à lui répondre, ma conscience n'était qu'à moitié parmi les vivants et mon corps ne me répondait plus. Je sentais une vive douleur de brûlure quand l'alcool entra en contact avec ma plaie. Je m'empêchais de crier de peur que le voisinage vienne sonner à ma porte.

Au lieu de ça, je serrais aussi fort que possible l'épaule d'Aleksandr seul endroit que je pus atteindre facilement. Le côté imbibé d'alcool du coton entra en contact avec ma plaie, mais il fit moins mal, les brûlures s'étaient estompées mais je les sentais toujours avec le sparadrap.

L'adrénaline redescendait brusquement, je sombrais petit à petit dans le sommeil. La dernière vision que j'ai, est celle d'Aleksandr me portant dans ses bras jusqu'à ma chambre...

***

L'alcool à 90 degrés là suppôt de Satan

Don't Dream Without Me[TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant