Don't Dream Without Me[TERMINÉE]

Partie 65 :

Une fois ma soif assouvie et mes hormones calmés, nous reparlions de ce qui s'était passé avant d'échapper à Alekseï.

« Que s'est-il passé à ce moment-là, qu'as-tu ressenti ?

-Je... Je ne sais pas, j'ai pensé fortement à toi et la simple idée de te perdre m'a mis hors de moi et un courant chaud avait parcouru tout mon être et d'un coup cette source a jailli de mes mains, c'était presque instinctif et imprévisible... Tu crois que c'est quoi Aleksandr ?

-Je ne saurai dire, il faut aller voir la dernière des sorcières, celle qui m'avait prédit ton arrivée. Par la même occasion, elle te donnera un enchantement pour que tu puisses vivre à la lumière du jour.

-Où est-ce qu'elle se trouve ?

-Dans un temple, en plein milieu d'un quartier de Sofia. On est à un peu près deux à trois heures de Sofia, on partira dès le coucher du soleil je vais te donner des gants, un masque et des lunettes de soleil.

-Ce... N'est pas trop cliché ?

-Ayame tu vas te retrouver au milieu d'une dizaine de milliers d'humains à proximité d'un coup, si ton odorat n'est pas quelque peu coupé par un masque, tu risques de ne pas te contrôler et d'en attaquer un.
Tes yeux vont sans doute ne pas se contrôler et changer de couleur au grès de tes émotions. J'aime tes beaux yeux noirs mais le reste du monde ne doit voir que les verts. Me dit-il en plaquant sa main sur ma joue.

Le soir arrivait vite. Comme convenu, j'étais vêtue d'un long manteau noir bien attaché, un masque et des lunettes noires. Je croyais que nous allions partir à pied mais Aleksandr pensa qu'il serait plus « humain » de s'y rendre en voiture, un berlin noir.

Le trajet se passait paisiblement, le paysage de Bulgarie était remarquable. Des montagnes et des champs à perte de vue. A mesure que nous nous rapprochions de la ville, la chaleur se faisait de plus en plus ressentir.
Curieusement ou sans doute grâce à ma condition de vampire, je n'avais pas dû tout chaud, j'étais à présent comme Aleksandr : froide.

Sur la route, je pouvais sentir chaque être humain se trouvant à tel kilomètres de moi. Pour l'instant, je pouvais parfaitement me contrôler, la voiture et la vitesse me séparaient d'eux.
J'espère avoir autant de retenu si l'un d'eux me bouscule dans la ville, je priais pour que personne ne reste dans la rue où nous irons.

Mais je savais qu'Aleksandr m'aiderait à me contenir, je lui serrais la main.

« Tout se passera bien Ayame.

-Comment se fait-il qu'une sorcière soit au service des vampires ? Je veux dire, quel intérêt a-t-elle de vous venir en aide ?

-Disons qu'elle nous doit la vie. Il y a trois siècles de cela, ses consœurs voulaient la tuer, Alekseï et moi l'avions sauvé. Une dette de vie ne s'oublie pas dans notre monde. Elle nous a juré fidélité à Alekseï et moi.

D'un coup, j'étais prise de jalousie. Est-ce qu'ils l'ont sauvé quand elle était jeune ? Aleksandr a-t-il eu des sentiments pour elle ?

-Vous l'avez sauvé par compassion ou il y avait autre chose ? Questionnais-je suspicieuse.

Aleksandr ne manquait pas d'en rire.

-Il n'y a pas de doute, même vampire tu ne changes pas du tout. Je t'assure qu'il ne s'est rien passé entre elle et moi, en revanche je ne pourrais pas en dire autant d'Alekseï.

-Rien à foutre de lui. Dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.

-De toute façon, le poids des années et de son héritage l'a profondément changé, elle est devenue disons...

-Folle à lier ?

-C'est ça ! »

Il me répondit de façon très enjouer dit donc je craignais le pire. Notre conversation s'arrêta là, par la même occasion, nous étions arrivés. Le quartier semblait dater du XIXe siècle, il faisait un peu bohémien voire tzigane.
Aleksandr garait la voiture, aucun humain à l'horizon, je fus rassurer. Nous entrions très vite dans le bâtiment avant que j'en sente la présence d'un humain.

***

C'est sûr qu'à 4h du matin les rues seront pas blindées d'humains Ayame...