Partie 55 :

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J'ai opté pour une longue veste noire à manche longue et un col roulé, avec une grande ceinture à la taille couvrant mon pantalon en cuire.

Recouvert d'une longue cape couverte de fausse fourrure sur les épaules, deux grandes bandes en cuire formant une croix visible sur mes omoplates. Ces lanières soutenaient la cape sur mon dos.

Lorsque je sortais de ma chambre, Alekseï m'attendait adosser contre le mur d'en face.

« Je vois que tu t'es très bien débrouillée tout à l'heure avec mes servantes. Tu as une âme de reine.

Je rougis instinctivement tout en lui souriant. Il demandait mon bras, je lui donnais aussitôt.

-Nous allons prendre un peu l'air. »

Pour la première fois, je voyais la porte d'entrée et je sentis la fraîcheur du vent se coller à mes joues. On me donnait des gants en cuire, un cheval nous attendait. Je n'ai jamais fait d'équitation de ma vie.

« Alekseï, je ne suis jamais montée à cheval.

-C'est pour cela qu'il n'y a qu'un cheval tu monteras avec moi. »

Le cheval était immense, un serviteur m'aida à monter sur la selle, heureusement que j'ai mis un pantalon. Alekseï grimpa derrière moi, je sentis ses cuisses contre les miennes et son torse tout entier collé le long de mon dos.

Ses mains se faufilaient devant mon ventre afin de tenir la bride. Il effectua un léger coup et le cheval au pellage noir se mis au trot.

Alekseï avait une longue cape noire ainsi qu'un col roulé comme moi, il avait de longue botte noire aussi. Nous descendions jusqu'au village, c'étaient des humains, on aurait dit qu'ils s'étaient tous donnés rendez-vous sur la grande place pour venir nous saluer.

« Maîtresse Ayame ! Vous êtes si belle ! »

Je n'entendais que du bien sur ma personne, ces gens étaient si gentils. Je me baissais pour toucher quelques mains, je me devais de retourner leurs sourires avec le mien.

Alekseï me tenait par les hanches pour me retenir afin de ne pas me baisser davantage. Une fois sortie du village, nous arrivions sur une grande plaine entourée de montagne.
Nous étions en pleine été et pourtant ici l'hiver était rude.

« C'est normal qu'il fasse aussi froid en plein mois d'août ?

-Nous sommes proches des montagnes, disons qu'il commence à faire chaud de septembre à novembre.

-Comment les villageois font-ils pour vivre avec neuf mois d'hiver ?

-Nous sommes habitués à ce type de climat ici, c'est notre terre natale, nous ne la changerons pour rien au monde. On a un fort esprit patriotique.

Je souriais mais il ne pouvait pas le voir étant de dos à moi.

-Cette balade te plaît Ayame ?

-Oui énormément !

-Tu pourras revenir ici quand tu voudras mais tu seras accompagnée au cas où.

-Tu ne pourrais pas venir avec moi ?

-J'ai malheureusement certaines obligations qui m'empêchent d'être à tes côtés à chaque instant.

-Alors nous ferons cette même balade ensemble lorsque tu pourras.

Ma proposition était non négociable. Si je devais participer à son rôle de dirigeant pour être à ses côtés alors je le ferai sans broncher.

Il prit mon menton entre ses doigts et me ramenait à lui délicatement vers son visage pour y déposer un baiser furtif.

-Tu es impressionnante Ayame. »

***

Ce charot de première catégorie

Don't Dream Without Me[TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant