Don't Dream Without Me[TERMINÉE]

Partie 15 :

Peut-être voulait-il que j'achète le livre de Michelet pour que je puisse correctement l'interroger la prochaine fois ? En pensant à Aleksandr, je me remémore ce rêve des plus étranges et avec ce que nous avons lu hier.

J'ai de sérieux doutes sur sa nature mais d'un autre côté, tout ceci me semble profondément insensé. Un vampire à Millstone ? Il y a, je ne sais pas combien de ville sur cette planète quelle est la probabilité qu'il tombe sur Millstone et qui plus est que je tombe amoureuse de lui.

Mais finalement qu'est-il pour moi ? Etais-je vraiment en train de vivre une histoire d'amour ou jouait-il simplement avec moi ? Face à son regard et ses gestes, je ne pense pas. Mais son attitude d'il y a deux semaines durant cette soirée.

Sa force surhumaine quand il me tenait par le bras et ses yeux... Je réalise... Non, je n'avais pas rêvé, ses yeux ont vraiment changé de couleur.

Aleksandr est un vampire... ?

Mais si c'est le cas, dois-je le rejoindre ? Non, il y a eu beaucoup de moment où nous étions seuls, il aurait pu faire n'importe quoi. Hier, chez moi, il semblait si doux et apaiser, j'ai du mal à croire à une possible part de vampire chez lui...

La soirée tomba très vite. Je pris ma voiture afin de le rejoindre et d'en avoir le cœur net. Je déposais ma voiture au même endroit que la dernière fois, en période de vacances, la ville est encore moins peuplée qu'avant.

Il faisait déjà bien sombre mais les lampadaires n'étaient pas encore allumés. Une fois arrivée à la librairie, j'observe vaguement une personne de la même carrure que lui. Me voyant arriver, il m'agrippe par le bras avec la même intensité que ce soir-là.

« Doucement Aleksandr, tu me fais mal. »

Mais il ne m'écoute pas et je n'arrive pas à m'extirper de son étreinte. En moins de deux, on se retrouve dans une ruelle à l'abri du centre. Je commence à trembler et mes battements de cœur tapent ma cage thoracique.

« Aleksandr, qu'est-ce qu'on fait ici ? »

Lorsque ce dernier retire ce qui semble être une casquette, sans luminosité, je ne vois absolument rien. J'observe à travers la lumière de la lune que ce n'est pas Aleksandr. Ce dernier se met à rire, comme s'il avait acculé sa proie. Je me mets à reculer et je commence à courir pour tenter de sortir de cette ruelle.

***

Le guet-apens version XVIIe siècle par voie postale.