Partie 58 :

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Je réalisais que ce que je venais de faire, c'était simplement d'oublier Aleksandr dans les bras d'un autre, ceux qui étaient censés être mon second âme sœur.

Mais les sensations ne trompaient pas, je pensais être à l'aise avec lui, ses manières, sa délicatesse chaque jour m'enivraient.

Cependant, sa douceur n'arrivait pas à me faire oublier Aleksandr, il me hantait chaque fois qu'Alekseï posait sa main sur moi.

Mais il y a quelque chose que j'aime faire avec Alekseï. Sa douceur me donne constamment l'envie de lui faire plaisir, de lui rendre sa gentillesse.

« Tu peux me mordre Alekseï. »

Je tournais la tête et le plaid pour lui laisser mon cou libre. Au moment où ses yeux fixaient mon cou, ils devenaient noirs, je ne pouvais le voir qu'une fraction de seconde. Ses crocs pénétraient ma chair doucement mais sûrement.
La vague de chaleur était la même qu'avec Aleksandr, je retrouvais enfin un sentiment proche de lui. Encore une fois, mes pensées n'étaient tournées que vers lui.

Avant même que je me rende compte qu'il avait planté ses crocs en moi, Alekseï avait aussitôt terminé. Il n'avait pris que très peu de sang, j'avais encore pleine possession de mes moyens, aucune fatigue, aucune impression de vide.

« Tu n'en as pas pris beaucoup, pourquoi ?

Il allait répondre à ma question mais d'abord il m'allongea délicatement sur le lit, la couette était sur mes jambes.

-Je n'ai pas besoin d'en prendre plus que ça, je ne fais pas énormément d'activité physique la journée.

Une question me taraudait l'esprit.

-Quel goût à mon sang Alekseï ?

Il était surpris par ma question.

-Et bien, je suppose qu'il a un goût propre à chacun, pour ma part c'est la pêche sucrée.

-Tu buvais le sang de quelqu'un d'autre lorsque j'étais au château ?

-Quand je t'ai vu pour la première fois dans cette chambre d'hôtel, je dirais qu'à partir de ce moment-là, il m'était impossible de goûter le sang de quelqu'un d'autre.

-Mais ça veut dire que toutes les semaines où j'étais à tes côtés... Tu...

Mes yeux s'écarquillèrent de surprise. Il faisait preuve d'une telle retenue. Il usait de beaucoup plus de patience et de sagesse qu'Aleksandr.

-Tu... Tu as quel âge ? En vampire je dis bien.

-Disons que j'ai croisé un certain Gilgamesh puis un César, j'ai vu le sac de Rome...

-Je rêve, tu as croisé Gilgamesh !

Je criais de joie, j'avais appris énormément de chose sur lui. C'était un personnage historique avec beaucoup de secrets. J'étais admirative devant son pouvoir et ses convictions à la limite entre la réalité et la fiction.

-Je savais que ça te plairait.

A cet instant, je savais que mes yeux brillaient, il était tout sourire. Ça me faisait penser qu'il était beaucoup plus vieux qu'Aleksandr.

Il avait vécu au tout début des premières civilisations. C'était tout bonnement incroyable et inespéré d'obtenir un témoignage direct, par voie orale.

-Alors raconte, il était comment ?

-Charismatique, fort, intelligent, il était né pour diriger ça c'est sûr. Je te raconterai la suite plus tard, tu dois aller dormir Ayame. »

J'acquiesçais. C'est vrai que je commençais à fatiguer.

***

On peut pas résister à un gars qui a croisé la route de Gilgamesh

Don't Dream Without Me[TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant