Mon caporal [TOME 2]

Episode 28 : Communication

Après un long trajet peu agréable en charrette, nous arrivâmes enfin à quelques minutes du campement, apparemment c'était là que Livaï se trouvait.

Durant tout le trajet, je tapotais le sol du pied avec angoisse. Comment allait-il réagir ? Et je pensais aussi à Livaï et Mikasa que j'avais blesser c'était elle rétablie ? Avais-je aussi blesser quelqu'un d'autre ? Allaient-ils tous me rejeter ?

Conny et Jean, eux, étaient silencieux en se lançant des regards de temps en temps. Il mordait d'envie de parler mais ne disait rien et je les en remerciais pour ça.

- Co-Comment va Mikasa ? Osais-je

- Elle a trois côte fé. Commença Conny avant des s'étouffer à cause d'un coup de Jean, il lui lançait un regard noir.

- Tu connais Mikasa, elle va toujours bien tant qu'Eren est là. A mon plus grand malheur. Souffla-t-il pour que seul lui puisse l'entendre, une tentative ratée.

- Dites-moi, je ne suis pas en sucre. Je peux encaisser.

J'avais conscience de l'absurdité de mes dires mais j'avais besoin de savoir si elle allait bien ou non. Bien évidemment que je ne pouvais pas encaisser, mais j'étais arrivé à un point de ma vie ou je ne savais même plus quoi dire ou quoi ressentir.

- Le caporal te dira tout en temps et en heure. Pour l'instant, ce n'est pas le moment de parler de ça. Répondit Jean durement

J'avais l'impression qu'il avait encore prit en maturité en l'espace d'un mois. Ils m'en voulaient tous les deux, et je le sentais. C'était compréhensible, j'étais partie comme une voleuse en laissant tout derrière moi, les habitants des murs, mon travail, mes amis et ma famille.

Nous restâmes installer en silence en attendant d'arriver au campement et mon esprit divagua sur les enfants. Etais-je vraiment prête ? Avais-je enfin repris le contrôle ? Même si Jelena avait tenter de me rassurer mes doutes restaient tout de même fondé.

J'étais une énorme bombe à retardement et ça, tout le monde le savait.

Lorsque je posais les pieds sur le sol du campement, quelques soldats qui travaillaient encore ou rentrait dans leurs tentes me lançaient des regards. Des chuchotement fusèrent dans le camps, "la générale est de retour", c'était en grande partie ce qui était dit, ou il y avait des remarques sur mon physique, mon visage et autres.

Jean s'en alla tandis que Conny lui, restait pour me surveiller, surement pour que je ne cherche pas à m'enfuir à nouveau. Alors que les chuchotements s'accentuaient, en un regard, Conny fit comprendre aux soldats de se taire et de les faires retourner à leurs activités. Lui aussi avait grandit, j'avais cette impression que le temps passait de plus en plus vite.

Jean arriva dans ma direction avec des vêtements et des sous-vêtement propre

- Tu devrais aller te laver, les bains pour les femmes sont libres. On t'emmènera chez le caporal après, il vaut mieux que tu sois propres. Ce sont les vêtements de repos de Mikasa, vous faites un peu près la même taille. Me dit-il en me regardant de haut en bas. Je vais chercher une brosse à cheveux et le reste, je te les poserais sur le meuble.

J'hochais la tête avant de me diriger vers les sanitaires pour femme. Lorsque je me vis face au miroir, j'eu du mal à me reconnaitre, j'avais maigris, mes cheveux était emmêlé et mon visage était terne et ne parlons même pas de la taille de mes cernes. Dormir dans la forêt n'avait pas été de tout repos, entre les bruits, les animaux, les insectes... J'avais détesté, mais ça m'avait fait un bien fou, je ne pouvais que le reconnaitre.

Lorsque le jaie d'eau froid coula sur ma tête, toute la saleté apparaissait à mes pieds, je lavais correctement mes cheveux ainsi que le reste de mon corps. Ce corps que je n'avais presque pas vu me dérangeait, mes poils que j'épilais soigneusement tout les mois avaient repoussé sur mon corps. J'avais un certain dégout pour moi-même, je mettais totalement délaisser. Mes cheveux ne ressemblaient à rien et mes kilos en moins n'avait rien de flatteur, j'avais presque la peau sur les os. Je m'habillais d'une robe ample et sortis.