Mon caporal [TOME 2]

Bonus : Mes bébés

- Général Ackerman ?

- Hm ?

- Le commandant Müller souhaiterait vous voir.

- Faites le entrer. Répondis-je en grognant dans le bureau que l'on m'avait improvisé sans que je sache pourquoi.

Quoi que si, je savais pourquoi. Le fait que je sois le général des armées d'Eldia et qu'on me place à un pied d'estale ici est parfaitement stratégique puisque je commande les moindres actions de notre armée. Ma présence ici les empêches pour l'instant d'attaquer, mais il ne fallait pas se leurrer, mon influence allait être de courte durée.

Surtout quand l'on savait que seul très peu de personne connaissait mon lien avec Eren Jäger. Si cela venait à se savoir, si le monde venait à connaître le lien particulier qui nous liait. Être reconnue comme la femme qui l'a éduqué. Je risquerais bien, moi ainsi que ma famille de vivre comme les grands-parents de Sieg et Eren Jäger qui était maltraité constamment, malgré mes efforts pour les sortir de se pétrin. Le nom Jäger était devenu synonyme de peur et ça, j'avais beaucoup de mal à le supporter.

Et après une longue discussion avec Livaï, nous avions décidé que le mieux pour nous, une fois qu'il serait rétablit était de retourner au Paradis, puisque là-bas, nous étions sur que notre famille serait vénéré et non pas maltraité.

- Bonjour général, comment allez vous ? Me demanda Muller

- Comme une femme sur le point de mourir et vous ?

Il ignora ce que je venais de dire avant de commencer à parler des reconstructions qui étaient en train d'être faites.

- Vous rigolez ou quoi ? Une piscine ? Sérieusement ? Vous ne pensez pas avoir d'autres choses à construire et des cadavres à ramasser ?

- C'est vrai mais j'ai pensé que cela plairait surement à vos enfants, étant donné qu'ils arrivent dans une dizaines de minutes

- Comment ça ? On m'a dit que mes enfants ne viendraient seulement que dans un mois.

- Il se peux que certaine personnes de votre entourage savent se montrer persuasif. Alors qu'est-ce que vous attendez ? Je crois qu'un cheval vous attend dehors, j'ai cru comprendre que c'était plus rapide qu'une voiture. Ajouta-t-il avec un petit sourire

Mon coeur loupait un battement et je me précipitais en courant jusqu'au cheval que l'on venait de me prêter et en usant de toute mes dernières forces je partis au gallot. Lorsque j'arrivais, je vis toute ma famille réunis mais mon regard se posait sur les deux petits enfants qui regardaient partout autours d'eux tout en pressant la main de Conny et de... Sacha...

A peine descendus du magnifique étalon sur lequel j'étais, mes jambes lâchèrent et les larmes se mirent à couler sur mes joues, mes bébés étaient de retour. J'entendais leurs cris d'enfants et les entendis courir vers moi lorsque leurs petits bras m'encerclèrent vivement.

- Mes bébés... Dis-je la voix brisé alors qu'ils resserraient leurs emprises. Je suis tellement désolé mes chéris

Je m'éloignais d'eux et essuyais leurs larmes avec un sourire, ils avaient bien grandis. Mais mon sourire s'affaissait à la vue du teint pâle et des cheveux blancs de mon fils. Il était bel et bien malade.Les cernes couvraient leurs petits visages, leurs vies n'avaient pas dû être des plus simple. Je souriais à nouveau et les couvraient de baiser sous leurs petits ricanement.

- Oh mais que vous êtes beau tous les deux...

- Maman pourquoi moi j'ai pas les cheveux blanc comme toi et Farlan ? Demanda Céleste en touchant mes cheveux blanc

- Parce que

- La question la mioche c'est pourquoi vous venez pas dire bonjour a votre père. Interrogea Livaï alors que mes enfants écarquillèrent les yeux à sa vu

Un oeil blanc, des doigts en moins, une chaise roulante... Il n'avait plus rien de l'homme qu'il était avant son départ. Céleste posait ses deux petites mains sur sa bouche en regardant son père alors que Farlan s'approchait curieusement. Il tendit les bras en direction vers son père qui n'hésita pas avant de le poser sur ses genoux malgré la douleur et il posa sa petite main toute pâle sur les cicatrices au visage de son père.

Céleste qui elle était toujours joviale n'approchait pas, elle restait à l'écart timidement, son éclat dans les yeux avait disparu.

- Tu as mal ? Demanda Farlan

- Tch...

Il ne fallut que quelques secondes à Céleste pour qu'elle saute dans les bras de son père, je regardais l'image attendrit.

Je fixais Sacha comme un fantôme qui venait de réapparaitre dans ma vie du jours au lendemain. Ses cheveux avait légèrement repousser, elle en avait plus que Conny mais il ne restait pas pour le moins semblable.

Son corps avait perdus du muscle pour laisser place à un corps un peu plus rond. Mais elle était magnifique et ça, j'étais certaine que Jean s'en était aperçu puisqu'il l'a fixait comme moi.

- Tu ma manquer Sacha.

- Toi aussi, merci pour tous ce que tu as fait, Conny m'a raconté. Je tenais à venir te remercier en personne malgré la prescription du docteur.

- Tu n'avais pas à faire ça.

- Oh que si, d'ailleurs je commence un peu à en avoir marre de la cuisine de Nicolo

- Vraiment ? Demandais-je surprise en riant.

- Oui, il me gave de nourriture et je grossis de plus en plus. J'avais oublié que manger autant était obligatoire, je devais absolument faire du sport.

Je riais avant de poser mon regard sur Conny

- Et toi alors ? Ta mère ?

- Elle va bien, elle fait quelques cauchemars de sa vie en tant que titan mais maintenant elle profite au maximum en oubliant presque qu'elle a un fils. Mais je ne peux pas lui en vouloir. Ce qui est sur par contre, c'est que notre relation c'est largement amélioré.

- Je suis contente pour toi, alors après tout ça, une fois que nous aurons d'autre navires et reconstruit Mahr vous comptez faire quoi ?

- Je t'aurais bien dis découvrir le monde mais c'est pas comme si Eren en avait détruit quatre vingt pourcents. Dit-il avant de gémir à cause du coup de coude de jean

- C'est encore trop frais pour qu'on en rigole. Grogna celui-ci

- Moi je pense que si au contraire ! S'exclama Armin en passant son bras autour des épaules de Jean sous mon regard intrigué

C'était le seul qui avait l'air un peu plus joyeux, plus vif, comme Eren... C'était étrange mais marrant de voir qu'il avait comme un peu pris la relève fasse à tous ça. Des cheveux noirs descendait à leurs tour du bateaux... Mikasa... Elle avait l'air plus épanouit qu'avant.

Gaby m'aidait à me redresser et je m'approchais de Mikasa non sans difficulté.

- Pourquoi tu es ici ? Je pensais que tu allais rester avec... tu sais qui. Dis-je en regardant le visage attentif des soldats Mahr

- Il est à sa place, il va pouvoir se reposer tranquillement. Ils fallait bien que quelqu'un veille sur mon neveu et ma nièce. Marie et Mathilde te passe le bonjour et elle te remercies toute les deux pour la lettre.

J'hochais la tête et pris Mikasa dans mes bras, lui aussi avait grandis en quelques mois, les enfants grandissaient beaucoup trop vite. S'en était presque effrayant.

J'avançais à nouveau vers Livaï avec tous les enfants ou du moins les adultes maintenant et pris les devants pour pousser Livaï avec sa chaise roulante.

- Et si on rentrait, vous deux aussi. Dis-je a Gaby et Falco

Quoi qu'il arrive, ils resteront tous toujours mes bébés