Mon caporal [TOME 2]

Episode 36 : Amouh

- PAPA ! MAMAN ! Hurla la voix de Céleste

Je grognais en mettant le coussin sur mes oreilles pour ne plus l'entendre. Je voulais encore dormir... Après la journée de hier, je mettais endormie comme une masse mais maintenant, je souffrais encore des séquelle de hier, j'avais affreusement mal aux abdos que je n'avais pas parce que j'avais passé la soirée à rire avec les enfants.

Livaï comprenant surement que je n'allais pas me lever de si tôt, finissait par se dévouer et je l'entendis monter à l'étage pour aller voir les jumeaux. Après quelques minutes, j'entendais Céleste et Farlan parler à leur père en même temps tout en disant des choses qui relevaient de l'incompressible.

- Oi, un à la fois. Entendis-je au loin ce qui m'arracha un sourire

Même si Mathilde était une nourrice incroyable, je me demandais depuis quelque temps, si les inscrire à la crèche ne serait pas une bonne chose. Peut-être que voir plus de monde et se faire des amis de leur âge les aideraient encore à mieux communiquer. Parce que même s'il parlait assez bien pour des enfants de deux ans et demi, ils n'en restaient pas pour le moins incompréhensible la plupart du temps. Je savais qu'il n'allait pas tarder à aller à la maternelle mais un peu de contact avec des gens de leurs âges.

J'entendis la porte de la chambre s'ouvrir ce qui me fit ouvrir un oeil pour voir à qui je devais faire à faire. Livaï Ackerman se tenait appuyer contre la porte en me regardant et... Torse nu. C'était probablement un des avantages d'avoir un "mari" au bataillon d'exploration, au moins là-bas, eux, ils étaient toujours en forme. Je me mordais la lèvre pour me ramener à la réalité et arrêter de regarder son torse nu pour le regarder droit dans les yeux.

- Oui ? Demandais-je

- Tu prends un petit déjeuner ou pas ?

- Hm... Oui, un petit déjeuner. Dis-je en baissant mes yeux sur son torse. Un petit déjeuner. Soufflais-je

Je n'avais aucune idée de quand Livaï et moi avions eu des rapports sexuels ou un quelconque contact physique affectif pour la dernière fois mais ça remontait au moins à trois mois. Et pour moi, c'était beaucoup, beaucoup trop long, surtout quand mon mari avait un corps aussi désirable et d'aussi belle lèvre.

Mais je ne pouvais tous bonnement pas lui sauter dessus, nous avions fait une pause dans notre relation. Alors il était clair que ce genre de chose n'étaient pas pour maintenant. Même si... C'était chose plutôt tentante, très tentante. J'en avais assez d'attendre un quelconque signe.

- Oi, tu m'écoutes la chieuse ?

- Hm ? J'ai pas entendu. Dis-je en le regardant dans ses magnifiques yeux bleu-gris dans lesquels j'aurais pu passé mes journées

- Je disais que tu devais te dépêcher dans ce cas parce que les mioches vont tout bouffer.

- Et moi je veux bouffer autre chose. Soufflais-je

- Hein ?

- J'ai dis, au pire je peux manger autre chose, ça ne presse pas. Dis-je en me levant et en m'étirant.

La journée allait s'annoncer longue, très longue. Surtout étant donnée que Livaï ne comptait pas rentrer au travail. Apparemment, Hansi lui avait laisser une semaine et il ne restait plus que trois jours de torture.

Je mangeais des fraises tout en regardant Farlan et Céleste se faire un drôle de débat sur je ne sais quoi.

- Maman cha pas.

- Oi, Farlan, on parle pas la bouche pleine

- Oui papa. Répondit-il la bouche pleine, se qui me fit lâcher un léger rire