Mon caporal [TOME 2]

Episode 33 : 10 ans

Passer de bonne fête !

Une semaine était passé depuis mon rendez-vous avez Mathilde, j'avais finie par écouter ses conseils et le soir même j'avais envoyé une missive à Alec pour qu'on puisse ce retrouver dans un café.

Ce qui nous amène à ce jour précis, j'étais à quelques mètre de ce fameux café, je savais très bien qu'il allait venir, qu'il était déjà dans ce café, je n'avais absolument aucun doute là-dessus. J'hésitais encore à y aller, parce que j'avais peur de ce que j'allais découvrir, j'avais peur de qui j'allais découvrir. Est-ce que mon ancien meilleur ami était encore le même qu'il y a dix ans ? En mettant un pied à l'intérieur de ce café, tout allait devenir réel. Mon malheur allait devenir réel.

Ce matin Livaï m'avait proposé de l'accompagné, mais j'avais refusé en lui disant que je devais le faire seule. Et maintenant, je regrettais. Mais il était hors de question que je me dégonfle maintenant, pas après tous ce que j'avais fais pour en arriver là.

Je pris mon courage à deux mains avant de m'avant vers le café et de mettre ma main sur la porte tout en prenant une grande inspiration avant d'ouvrir la porte. Je cherchais l'homme du regard et je reconnu tout de suite ces cheveux bruns indiscipliné.

J'avançais avec assurance et je le vis se retourner vers moi avec un énorme sourire idiot aux lèvres. Encore une chose qui ne changeait pas.

- Salut. Soufflais-je

- Ary ! S'exclama-t-il en se levant, je n'étais pas sur que tu viendrais.

- Je suis là et c'est Arya, plus Ary. Dis-je en m'asseyant. On est là pour parler, on a beaucoup trop de chose à ce dire.

- Je suis d'accord avec toi Arya, je dois t'avouer que je ne sais même pas par quoi commencer.

- A mon avis, commencer par le début serait le plus judicieux.

- Tu as raison Ary chérie. Me provoqua-t-il alors que je lui lançais un regard noir. Je suppose que tu te souviens du jours où je suis rentré à l'armée, je me trompe ?

- Comment je pourrais oublier ça ? Tu m'en avais parler pendant une année entière, tu voulais tellement entrer à l'armée et le jour où tu y est arrivé. J'ai reçu des centaines de lettre tous les jours, pour que je vive un peu cette aventure avec toi.

Il m'offrit un sourire charmeur en se souvenant probablement de ses moments là. Ils étaient plus que mémorable.

- C'est vrai, j'avais oublié ces fameuses lettres. Pendant ces trois ans, j'ai su me démarquer des autres par mes aptitudes impressionnante pour ainsi dire. Et je me suis fait repérer par des membres de la brigade spéciale, notamment par un homme que tu dois surement connaître en tant que général. Kenny Ackerman.

Alors Alec avait fait la rencontre de Kenny...

- Il m'a fait une proposition à laquelle je n'ai pas pu rester, être un allié de la reine et enfin connaître le pouvoir ultime.

- Tu m'as abandonné pour le pouvoir ?

- Quoi ? Non ! Il m'a dit que c'était la meilleure manière de te protéger. Il s'était informé sur moi.

- Et était-ce nécessaire de te faire passer pour mort ?

- Oui. Mais on a compris que ça ne suffirait pas, alors... Kenny a demandé d'effacer la mémoire de tous mes proches et toute les personnes qui me connaissait.

- Hm...

- Après ça, j'ai été envoyé dans les bas-fonds pendant pas mal de temps, peut-être trois ou quatre années. J'ai dû surveillé un mec, c'est d'ailleurs lui qui m'a fait cette magnifique cicatrice à la joue. Dit-il en pointant celle-ci avec une grimasse ridicule. Je devais faire des rapports à Kenny sur les moindres de ses actions, pour veiller sur lui. Après je dirais un an et demi, nous avons finit par nous lié d'amitié. J'avais un petit groupe de pote, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à toi. J'avais une confidente, je lui disais souvent que mon amie qui était à l'extérieur me manquait, même si je ne pouvais rien dire sur ma mission.

- Alors ils connaissent même mon nom dans les bas fonds. Dis-je avec un léger sourire. Je suis une vraie célébrité.

- Qui ne connaîtrait pas le nom de la magnifique Arya Lewis. Je suis tombé gravement malade, à cause du manque de lumière et Kenny avait disparu des radars. Plus les jours avançaient, plus mon état se détériorait, alors mes amis m'ont payer les soins je ne sais comment et après ça je n'ai plus eu aucune nouvelle d'eux. J'ai bien essayé de les recontactés mais personne ne les connaissaient.

- Ils sont forcément quelque part...

- Sans doute. Je suis resté dans un hôpital pendant six mois et puis Kenny est réapparu et m'a renvoyé au bas fond, puis je suis sortis de là au bout de trois mois. Et crois moi, il s'en ai passé des choses. Quand je suis remonter à la surface, j'ai voulu te voir mais tu n'avais aucun souvenir de moi. Alors je suis devenu chef d'une des brigades anti-humain et j'ai attendu. Il n'y a pas un jour ou je n'ai pas pensé à toi.

- Alors, tu veux dire que je t'ai croisé plusieurs fois sans te reconnaitre ?

- En un coup de vent oui.

- Et tu es heureux maintenant ?

- Je crois oui, mais il manque quelque chose à mon bonheur.

- Quoi ?

- Toi, ma meilleure amie.

- J'ai vraiment du mal à te suivre Alec, mais c'est pas grave. J'ai fais une énorme erreur et j'ai compris que le pardon était important pour continuer à vivre. Alors... Même si ça parait insensé, je te pardonne Alec.

- Sérieusement ?

- Oui, je te pardonne.

- Alors on peux rattraper le temps perdu ?

- S'il n'y a aucune ambiguïté oui.

- Promis ! Alors comme ça t'es marié ? J'avais entendu dire que tu t'étais lié d'amour avec le neveu de Kenny et que tu avais des enfants ?

- Comment tu les as appelés ?

- Farlan et Céleste

- Céleste comme... ?

- Oui, c'est une sorte d'hommage.

- Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

- Je sais pas... Elle a surement dû finir comme ma soeur. Soupirais-je

- Je suis certain que si tu te souvenais de moi tu aurais appelé Farlan, Alec. D'ailleurs, c'est drôle, je connaissais un gars qui s'appelait Farlan, il était cool. C'était le plus normal de sa bande de pote. M'annonça-t-il

Je riais et il nous remémorâmes notre jeunesse et les personnes avec qui l'on avait passé.

- J'espère que ses deux jumelles Clara et Victoria ont été écrasé par des pierres les garces. Dit-il en serrant son point ce qui me fit esquisser un sourire

- Malheureusement pour toi, elles sont toute les deux en vie et elle se porte très bien. Victoria est même maman !

- Quoi ? Sérieux ? Grimaça-t-il. Ce truc à oser avoir une progéniture ?

- Apparemment

- J'espère pour toi que ce gosse ne sera pas ami avec cette chose

- Tu es rancunier ma parole ! Que le monde s'effondre, que tu fasses un séjour au bas fond, tu les détestes toujours autant.

- Si tu savais le nombre de fois que je les avais maudit ses garces.

- Qu'est-ce que je peux vous servir ? Nous demanda un serveur

- Je prendrais juste un café et la demoiselle prendra...

- Je prendrais de la tarte tatin, s'il vous plaît

- D'accord, je vous apporte ça.

- De la tarte tatin ? Grimaça mon ami. Moi qui pensait que le mauvais goût s'arrêtait avec le temps.

- Je rêve... Tu n'aimes rien de toute manière Alec !

- Hein ?! S'offusqua-t-il. Moi, je n'aime rien ?

Il partit dans un long discourt pour dire qu'il aimait beaucoup de chose mais que j'avais juste des goûts inapproprié. Au final, il n'avait pas changé et je l'aimais pour ça. J'avais retrouvé mon meilleur ami après dix ans.

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Prochain épisode : Approuver