Bonus : Culpabilité

325 10 3
                                    

Depuis le départ d'Arya, Livaï avait pris l'habitude de dormir dans le salon en attendant que sa femme apparaissent comme par magie.

Alors ce matin, lorsqu'il se réveilla après une heure de sommeil à cause des voix des jumeaux et qu'il n'entendit pas la voix d'Arya. Il soupira pour la énième fois avant de monter dans leur chambre

- Oi, qu'est-ce que vous trafiquer ? Demanda-t-il en voyant que Céleste tentait d'aider son frère à descendre de son lit tout en riant.

- Falan a-ive a a dé endre ! S'exclama Céleste

- Et c'est une raison de faire autant de bruit ? Demanda Livaï accoudé à la porte les bras croisés

- Euhhh.... Oui ? Répondit Céleste avec un sourire mesquin, le même que ça mère.

- Cé este vite ! S'exclama Farlan en tapant sur les barres de son lit.

Farlan n'était pas un escaladeur comme ça soeur, il était beaucoup plus calme. Livaï avança vers le petit berceau de Farlan avant de le sortir de là.

- Meci papa.

- Tch, de rien

- Tch. Répéta Céleste en lançant un regard noir à son père. E pouvait aider Falan !

Livaï esquissa un léger sourire avant de les prendre tous les deux dans les bras et de descendre dans la salle à manger.

- Qu'est-ce que vous voulez manger ? Demanda Livaï

- Je sais pas. Répondit Céleste en haussant les épaules

Après le petit déjeuné mouvementé, Livaï ce mit à faire ça séance de sport et les jumeaux s'amusait à l'imité ou lorsqu'il faisait des pompes ou du gainage, ils montaient sur son dos. C'était la petite routine qu'il s'était instauré.

Une fois les enfants lavés et habiller il ne restait plus qu'à coiffer les cheveux de Céleste. Livaï avait appris à faire deux petites tresses collés en l'espace d'un temps record. Mais la difficulté y était toujours.

- Papa ! Maman elle evient quand ? Pou faie mes beaux eveux ?

- Tch, je sais pas Céleste. Maman est partie pour aider les gens pour l'instant.

Pendant le trajet jusqu'à chez Mathilde, Livaï écoutait les jumeaux parler de la vie. Du cheval qui se promenait avec son maitre, de la vielle dame qui ressemblait étrangement à Mathilde et des soldats qui étaient habillé comme leur père.

Une fois arrivé chez Mathilde, les enfants entrèrent dans la petite maison sans prendre la peine de dire aurevoir à leur père.

- Qu'est-ce que tu leurs a donné pour qu'ils soient aussi excité ? Demanda Mathilde en enfilant sa veste

- Tch, je sais pas, ils sont comme ça depuis qu'il se sont réveillé.

- Je suis contente de les voir sourires contrairement à avant. Bon, aujourd'hui nous allons dans mon bureau !

- Ouai.

Ils marchèrent tout les deux en direction du bureau, personne n'était présent et tout était vide. Même la petite secrétaire maladroite n'était pas là.

- Je me suis dit que nous avions du travail aujourd'hui. Alors j'ai vidé les locaux, installe-toi je vais faire du thé.

Une fois le thé servis, Mathilde engagea la conversation.

- Malgré toute la haine que tu ressens à ce moment précis Livaï, peut-être que nous devrions essayer de comprendre pourquoi Arya s'est enfuit. Pourquoi ses réactions ont été extrême depuis le début. Il y a toujours une raison aux réactions de l'être humain. La comprendre pour mieux pardonner.

- Elle s'est barré parce qu'elle assumait pas.

- Non Livaï... Je la connais depuis la chute du mur elle a toujours douté de ses actions et d'elle-même, mais assumé, elle l'a fait depuis le début Livaï. Elle a assumé Eren, Mikasa et Armin, alors honnêtement je ne pense pas que c'est une question d'assumer.

- T'es pas sensé être impartial ?

- Pas quand je sais que la personne à tord. Tu ne t'ai jamais demandé pourquoi elle a beaucoup bu ce jour-là ?

- Elle a retrouvé tout ses souvenirs, souvenirs qu'elle a choisit d'effacer.

- Et les souvenirs ? Comment sont-il ? Vous en avez parlé ?

- Elle a dit qu'elle avait effacé tout ses mauvais souvenirs.

- Et tu la comprend ?

- Non, sinon je serais pas là.

- Je te propose de voir la manière dont Arya voit les choses. Tu es d'accords ?

- Tch

- D'accord, alors imaginons que tu sois à sa place, que tu retrouves tous tes mauvais souvenirs et que quelqu'un te propose d'oublier. Et qu'un jour, tout tes souvenirs reviennent d'un seul coup. Le décès de Kuchel, ta mère, celle d'Isabel ce petit être innocent et Farlan, celle d'Erwin et des cent quatre vingt dix neuf soldats. L'abandon de Kenny, sa mort. Le départ d'Arya. Le

- STOP !

- Je pourrais continuer toute la journée Livaï, alors dit moi, dit moi que ça ne t'ai jamais passé par la tête d'oublier, juste oublier tout ça.

- Non

- Pourquoi ?

- Je sais pas

- Tu le sais très bien Livaï

- Non

- Si

- Tch, j'me casse

- Dit le, pourquoi tu n'as jamais voulu oublier tout ça ?

- Laisse moi tranquille ma psy

- Dit le Livaï, dit le. Dit pourquoi tu n'a

- PARCE QUE JE L'AI MERITER ! PARCE QUE J'AI MERITE DE SOUFFRIR ! PARCE QUE TOUS CA, TOUS CA, c'est de ma faute, c'est de ma putain de faute.

C'était de sa faute... Livaï était brisé de l'intérieur, et ça, il ne le montrait jamais. Parce que pour lui, toute ses mauvaises chose qui lui arrivait était sa faute. Il culpabilisait pour des choses dont il n'avait pas le contrôle.

Mathilde se levait et pris Livaï dans ses bras en le dorlotant comme elle le ferait pour un jeune enfant

- C'est bien, tu l'as dit, ça ira mieux, ça ira mieux, tu n'as pas mérité de souffrir Livaï, tu ne l'as pas mérité. Tu sais, tu peux peuré ça ne sortira pas d'ici.

Une larme coula, puis deux et le caporal chef Livaï fit tomber son armure en l'espace de quelque seconde avec une femme qu'il voyait comme une mère.

[...]

Quelques jours étaient passé depuis cette séance émotionnel et Livaï se trouvait à nouveau assis sur ce même siège. Une heure qu'il parlait d'Arya et du manque de communication flagrant dans leur couple

- Relativisé, relativisé Livaï... Combien de séance il va nous falloir pour que tu comprennes ça ?

- Tch, j'ai compris

- C'est bizarre, j'en doute. Répondit-elle ironiquement. Tu as toute les pièces entre les mains, maintenant que tu t'es mis à la place de ta femme. Si elle décide de revenir un jour, qu'est-ce que tu ferais ?

- Je l'écouterais au lieu de monter sur mes grands chevaux. Récit-a-t-il agacer comme une leçon d'école.

- Très bien, la communication faille beaucoup dans votre couple et c'est bien dommage ! Notre séance est terminé.

- Tch.

Il se levait pour partir mais lorsqu'il ouvrit la porte, une voie l'interpellait.

- Livaï !

- Hm ?

- Elle reviendra, je le sais, elle revient toujours.

Mon caporal [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant