12 Tessa

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Vendredi notre journée s'achève et j'oublie vite que j'ai mal au dos et aux pieds parce que je vais rejoindre Ayden. Je suis ravie de passer le week-end avec lui. Ça fait quasiment deux mois qu'on est ensemble, notre relation est toujours secrète mais je dois lui dire ce que je ressens, je ne peux plus le garder pour moi, j'ai besoin que ça sorte. Mon sac est prêt, ma douche est prise, mes camarades pensent que je rentre chez moi. Je noue les lacets de mes Converses en entendant mon portable biper.

[A : Laisse ta voiture sur le parking et rejoins-moi, je t'attends au bout de la rue.]

[Tessa : Je vais partir dans quelques minutes.]

Je mets ma veste en cuir noir, en rangeant mon téléphone et je vérifie bien que j'ai ma carte de crédit avant de prendre mon sac en saluant les filles qui sont restées.

— Salut les filles, passez un bon week-end on se voit dimanche soir.

Je quitte la base en me dirigeant vers l'endroit que Ayden m'a indiqué. J'avance avec le corps qui vibre d'impatience mais je suis aussi stressée que quelqu'un nous repère. J'aurai pu le rejoindre plus loin. Au bout de la rue je remarque une moto, à côté d'un homme qui fume. Non ! Ça ne peut pas être lui ! Mais si, j'arrive à le reconnaître même au loin, je n'y crois pas ! Il a une moto ! C'est l'homme idéal ! J'adore la moto et apparemment lui aussi. Je souris comme une gamine en pressant le pas, le regard fixé sur sa moto qui est magnifique. C'est une putain de Ducati Monster noire mate avec de légères touches de gris, les jantes rouges, elle déchire.

Ayden est magnifique, je le vois enfin habillé en civil et je bave en le matant de haut en bas. Son jeans noir est beaucoup plus moulant que son treillis. Ça me fait de drôles de sensations de le voir porter des baskets avec un tee-shirt blanc, en dessous d'une veste en cuir noire. Il est encore plus sexy que d'habitude, ou alors je tombe encore plus follement amoureuse de lui et de son magnifique sourire qui me fait craquer.

— Je n'arrive pas à croire que tu aies une moto, elle est superbe, j'adore les Ducati.

— Ouais j'adore la moto, tu t'y connais ? m'interroge Ayden en me donnant un casque.

— Laisse-moi les clés et tu verras ! J'en ai une moi aussi, dis-je avec un grand sourire.

— T'es sérieuse ? On a encore plein de choses à découvrir l'un de l'autre, déclare Ayden en balançant sa clope pour mettre ses gants.

— Ouais j'ai une sportive Yamaha r6 noire, ça va faire deux ans que j'en fais.

— Décidément, siffle mon amoureux impressionné, tu es de plus en plus parfaite. Allez grimpe avant que quelqu'un nous voit.

On enfile nos casques et je m'installe derrière lui en le prenant par la taille. Il a raison, on ne doit pas traîner dans le coin. Ayden fait rugir son moteur et s'élance. Je n'arrive pas à croire que je sois derrière lui, les cheveux dans le vent, sur sa moto. Il en faut peu pour me donner le sourire et j'ai hâte de tout découvrir sur lui. C'est pas évident ici d'apprendre à mieux se connaître.

Dix minutes plus tard, il se gare devant chez lui. Il habite dans un immeuble plutôt tranquille. Ses doigts se nouent dans les miens quand il emmène dans le hall. On passe devant un homme qui doit sûrement être le gardien, vu le balai qu'il tient entre ses mains. Ayden le salue en m'entraînant vers l'ascenseur. Les portes s'ouvrent et on s'engouffre à l'intérieur en se sautant dessus pour s'embrasser. On est libre, ici personne ne pourra nous surprendre, on peut se lancer des regards, se toucher, sans se soucier que je suis son élève et lui mon professeur. Nos langues se caressent, notre baiser fait monter la tension dans l'air.

— Je suis content que tu sois là, murmure Ayden contre mes lèvres, c'est la première fois que je ramène une fille ici.

Mon cœur explose de joie quand je l'entends me dire ça et l'ascenseur s'arrête, les portes s'ouvrent. Ayden me fait signe de la tête de le suivre et je n'hésite pas. Il déverrouille la première porte en face et me fait signe de passer. Je suis submergée par son odeur qui remplit toute la pièce quand je rentre et je souris bêtement en la respirant. Je dois avoir un problème, je suis complètement accro à une odeur, je perds la tête.

Ma nouvelle étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant