45 Tessa

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Fariah se gare devant chez lui et je suis exténuée. C'était chaud, violent, et trop génial ! Il n'y avait aucunes lois, pas de policier, pas de jugement pour avoir démolis des mecs. Des monstres pouvaient mourir sans que ça pose de problème à la justice. Bon j'abuse un peu en disant que c'était trop bien, en fait c'est juste triste. Triste parce qu'ici il n'y aucune lois, triste parce que les crimes restent inpunis. Je lâche un long soupir en posant ma tête contre l'appui-tête, je plains toutes les personnes qui doivent vivre et subir ça tous les jours. Mais ça me plaît de faire ça, le terrain me manque. J'aimerais bien être dans l'équipe de secours, venir en aide aux gens portés disparus. Ayden va sûrement péter les plombs si je lui dis.

- Où as-tu appris à te battre comme ça ? demande Fariah en me sortant de mes pensées.

- Je fais de la boxe et du krav maga depuis huit ans.

- Tu déchires, tu es impressionnante.

Je lui partage une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment.

- Tu sais, tu devrais apprendre aux femmes et aux enfants à se défendre et se battre, vous vivez dans des endroits tellement dangereux. Il est temps que les mentalités changent, ce n'est pas parce qu'on est une femme qu'on doit se laisser faire, surtout ici. Tu pourrais transformer l'endroit où Ayden était enfermé en lieu d'exercice, ou en une sorte d'association. Maintenant qu'il est vide vous pouvez faire quelque chose de bien avec.

- Tu as raison, me regarde ce dernier en souriant, c'est une très bonne idée. Allez viens il faut te recoudre.

- Je te rejoins, d'abord j'appelle mon père. Fariah, on va devoir partir après, personne ne doit savoir que je suis ici avec Ayden et il a besoin d'aller à l'hôpital. Je suis venue sans l'accord de mes supérieurs et je risque d'avoir des problèmes. Mon père va faire venir un homme pour récupérer les morts, il ne vous fera rien, tu peux lui faire confiance. Il ne posera aucune question.

- D'accord rejoins-moi dès que tu as fini.

Je sors de la voiture pour repartir dans la mienne, avec une putain de migraine. J'appelle mon père pour lui dire que je vais à l'hôtel, que je rentre dès que je peux. Et que son homme peut venir. Je lui donne la localisation de l'endroit avant de raccrocher. Voilà c'est enfin fini. Je rejoins ensuite Fariah et ses hommes blessés, en enlevant mon sweat et mon debardeur avec un grimace de douleur. Être en soutien-gorge devant dix mecs m'est complètement égale, j'ai besoin d'être recousu. Encore une fois. Un putain de géant m'a envoyé un coup de boule dans l'arcade pendant la bagarre et j'ai horriblement mal au crâne. Il m'a fendu le crâne ce putain de fils de pute. Et les sutures sur mon ventre ont lâchées. Je suis encore une fois couverte de sang.

- Tess, bordel, ça fait cinq heures que tu es partie et sans protection, putain, râle Ayden en entrant.

Il se fige en me voyant. Ses poings se serrent et ses yeux analysent la situation.

- C'est bon ça va, c'est rien.

- Te fous pas de ma gueule, tu es couverte de sang. Fais-moi un rapport, ordonne mon mari en avançant pour observer de plus près.

- J'ai reçu une balle dans le bras quand j'étais là-bas. Et un enfant m'a poignardé légèrement dans le ventre. Mes fils ont sauté tout à l'heure et j'ai reçu un coup dans le visage, tu veux bien me recoudre ?

Je vois bien qu'il se contient pour ne pas gueuler, il se contente d'attraper le matériel et de désinfecter mes plaies avant de commencer ses soins. Il commence par le ventre, le plus douloureux. Je me tiens à une chaise pour ne pas m'effondrer, en serrant les dents pour ne pas hurler de douleur. Ça fait atrocement mal. Ma mâchoire est tellement serrée que j'ai l'impression que mes dents vont casser. Ayden est plutôt rapide mais je suis au bord de l'évanouissement quand il termine. Putain ! Je prends un anti douleur que Fariah me propose en étant trempée de sueur.

Ma nouvelle étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant