42 Tessa

5.4K 323 16
                                    

On roule pendant un moment je dirais trente minutes avant que la voiture ne s'arrête. Ils me relèvent de force, chacun d'un côté pour me faire sortir. Mon cœur bat à un rythme de fou. Je regarde autour de analyser les lieux. C'est une vieille usine délabrée avec quelques gardes armés autour et je m'attendais à en voir plus. Ils sont plutôt sereins pour ne pas mettre plus de sécurité. Je me débats en criant alors que je veux entrer pour trouver mon mari, je hurle dans mon bâillon en enfonçant mes pieds dans le sol poussiéreux pour freiner. Leurs prises se resserent, ils me soulèvent, mes pieds ne touchent même plus le sol. À l'intérieur c'est assez grand, je vais avoir du mal à les trouver si ils sont bien là. Il y a beaucoup de couloirs j'ai l'impression. L'odeur est assez désagréable mais je fais vite abstraction pour mémoriser le chemin qu'ils prennent. On passe devant des hommes qui portent des cartons et ça m'énerve de ne rien comprendre. Le prénom Mohamed me fait tendre l'oreille. Alors c'est bien ici ! Je suis au bon endroit, tant mieux.

Ils entrent dans un bureau en me claquant par terre. Un homme d'une quarantaine d'années est assis au bureau. Il a de longs cheveux sales avec une longue barbe, et son regard me colle les frissons. Il fait vraiment peur ça se voit que c'est un malade.

Il se lève en souriant, en parlant à ses hommes avant de braquer son regard dans le mien.

— Lève-toi ! m'ordonne-t-il en anglais.

Je m'exécute et je me relève face à lui avant de me retourner. L'homme derrière moi secoue la tête en levant son arme vers moi. Oui j'ai compris, je ne bouge pas. Mohamed, enfin je pense que c'est lui, fait le tour de moi. Ses mains se baladent sur mon corps, il palpe mes fesses, puis malaxe mes seins avant d'enlever mon bâillon. Connard ! Je me retiens de lui cracher à la gueule. Ses longs doigts dégueulasses se posent en dessous de mon menton pour me lever la tête. Il m'examine sous toutes les coutures. Ses lèvres se posent sur les miennes et je frémis. Il pue ! Des frissons de dégoûts me parcourent le corps et je me retiens de reculer ou de le buter. Il se met à rire, ses yeux marrons pétillent comme si il venait de trouver le jackpot, en retournant s'installer sur son siège.

Tu vas le regretter enculé.

Son homme de main l'appelle Mohamed pour s'adresser à lui. Donc c'est bien le chef, c'est lui qui kidnappe et tue les femmes, c'est lui qui a mon mari. J'ai envie de meurtre, je prends sur moi pour ne pas lui sauter dessus, je dois patienter, ce n'est pas le moment.

— Tu es vierge ?

Qu'est-ce que ça peut te foutre connard !

— Non.

— Tu as quel âge ?

J'hésite à lui dire ou mentir. L'homme derrière moi enfonce son arme dans mon dos pour que je m'active.

— Vingt-deux ans.

De toute façon ça ne changera rien qu'il sache mon âge, je ne compte pas rester ici.

— Tu es ni anglaise, ni américaine, tu viens d'où ?

Tu ne veux pas savoir mon poids tant qu'on y est ?

— Je suis Française mais je vis en Angleterre depuis plusieurs années.

Vaut mieux qu'il croit que je vis là-bas.

— On ne tombe pas souvent sur des lots comme toi, tu vas me rapporter beaucoup d'argent. Mes clients vont se battres pour toi ! Tu n'aurais jamais du venir ici avec ce corps.

Comme si j'avais eu le choix, ce n'est pas pour tes beaux yeux que je suis ici.

— À partir de maintenant tu n'as plus de vie, tu n'existes plus, tu vas avoir un nouveau prénom, quelqu'un t'achètera et tu quitteras ce pays. Si jamais tu essayes de te rebeller ou de fuir on te fera subir différentes de tortures que tu n'oublieras jamais, maintenant avale ça.

Ma nouvelle étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant