~ Treinta y Ocho ~

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Gúzman

1er Mars- Las Encinas

Le lendemain matin, Ander arriva au lycée avec une atèle au poignet. Ceci doit certainement être dû à ce qu'il sest passé hier, son altercation avec les deux mecs dans la rue. Il va vite falloir qu'il se reprenne en main, parce que pour le moment il est sur le mauvais chemin. Son père va le tuer quand il apprendra que s' il ne peut plus jouer au tennis pour le moment, c'est parce que son fils a voulu acheter de la drogue à des inconnus dans la rue.

Ander se dirigea vers les vestiaires, sans doute pour se cacher en attendant la sonnerie, je décidai donc de le suivre pour entretenir une discussion avec mon ami.

Ander-me voyant passer la porte : Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé hier soir...

Gúzman : Tu crois vraiment qu'on va te laisser tomber si facilement Ander ?

Ander : Non...

Gúzman : Alors pourquoi t'es si étrange ? Pourquoi tu nous évites ? Et surtout, pourquoi tu prends ces merdes là ? Pourquoi tu mens quand tu dis que tout va bien ?

Sans que je m'y attende, Ander commença à s'énerver, à frapper dans les casiers présents sur sa droite, fragilisant encore plus son poignet...

Gúzman-essayant de le retenir : Calme-toi !

Ander : Lâche-moi !

Gúzman : Calme toi, arrête ! Regarde-moi. Regarde- moi Ander !

Ander : Tu crois que t'es le seul à qui je mens ? Je mens depuis des années. Des années de pratique tu vois.

Gúzman : Mais de quoi tu parles ?

Ander : Ander, le joueur de tennis. On dirait que c'est mon nom ! Bah moi j'aime pas ça, j'en peux plus, je le hais de toutes mes forces !

Je ne l'avais jamais vu dans un tel état. D'habitude Ander est un mec assez réservé qui garde tout pour lui et enfouit tout à l'intérieur sans rien montrer à personne, mais depuis l'accident de Camila, il en avait plus rien à foutre de ce que les autres pouvaient penser de lui, il ne cachait plus rien du tout et exprimait ce qu'il ressentait. Voir Ander pleurer, c'était bien la première fois que ça arrivait, enfin deuxième puisque ça lui était déjà arrivé quand Camila était à l'hôpital.

Gúzman : Pourquoi t'arrêtes pas ?

Ander : Mes parents, enfin surtout mon père, parce que ma mère est déjà au courant. Tout l'argent qu'ils ont dépensés pour moi, toutes sortes de sacrifices pour rien... Mais mon père me remarque que pour ça, moi j'en peux plus, ça me fait péter les plombs...Puis Camila putain, cette fille je l'ai dans la peau ...Je ne supporte pas d'être loin d'elle... J'en ai marre Gúzman, j'en ai marre de ne pas pouvoir vivre comme je le voudrais...

Gúzman: Tu as essayé de lui parler?

Ander: A chaque fois que je l'appelle, je tombe sur sa messagerie. A chaque fois que je lui envoie un message, je reste sans réponse. Et à chaque fois que je m'approche d'elle, elle m'évite et part dans la direction inverse. Enfait elle ne veut plus que je m'approche d'elle...

Gúzman: Je suis désolé mec...

Ander: Tu crois que je vais m'en sortir?

Gúzman: Mais bien-sûr que oui, tu vas rebondir tu verras, même si ça prend un petit peu de temps. Allez viens, faut qu'on aille en cours.

Comme je venais de le dire, nous devions aller en cours de maths, alors nous sommes sortis des vestiaires et nous nous sommes dirigés vers notre salle de cours. A notre arrivée dans la classe, le regard de Camila fut directement attiré par Ander et son poignet coincé dans une atèle. Je pouvais voir dans son regard qu'elle était inquiète pour lui, ce que je comprends tout à fait.

A la sortie du cours, comme je pouvais m'y attendre, Camila me rattrapa pour, sans surprise, me parler d'Ander.

Camila: Qu'est ce qui lui est arrivé ?

Gúzman: Une mauvaise rencontre. Il s'est fait tabasser hier soir dans la rue par des inconnus parce qu'il était complètement bourré et drogué, maintenant il a une entorse.

Camila:Putain tout ça c'est de ma faute...

Gúzman: J'aimerais bien te répondre que tu n'y es pour rien, mais malheureusement s'il est comme ça, cest bien de ta faute ...

Camila: Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, je te le jure...

Gúzman: Tu peux me dire pourquoi tu as décidé de rompre? Tu as beau dire à tout le monde que c'est uniquement parce que tu ne supportes plus son comportement, je sais que ce n'est pas la seule raison. Vous vous aimez plus que tout et vous êtes faits pour être ensemble, ça crève les yeux, alors dis-moi ce qu'il se passe.

Camila: Bon ok, suis moi.

Camila m'emmena à l'extérieur du lycée, à l'abri des regards et de quiconque personne qui pourrait nous entendre.

Camila: Si j'ai rompu avec Ander, c'est parce que je n'avais pas le choix...

Gúzman: Explique-moi.

Camila: J'ai reçu des lettres de menace récemment me disant qu'il fallait que je quitte Ander si je ne voulais pas le retrouver à l'hôpital ou encore au cimetière.

Gúzman: T'en a parlé à la police?

Camila: Non, il ne faut surtout pas faire ça, ça pourrait aggraver les choses...

Gúzman: Ok je comprends mieux maintenant. Mais tôt ou tard, Ander devra connaître la vérité.

Camila: Oui, mais pas tant que ces monstres ne sont pas derrière les barreaux, je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à Ander.

Gúzman: Qui d'autre est au courant?

Camila: Seulement Eva puisqu'elle était avec moi quand j'ai ouvert la lettre, puis toi maintenant.

Gúzman: Ok, on va trouver une solution pour tout arranger, je ne supporte pas de vous voir souffrir chacun dans votre coin, il faut que vous vous remettiez ensemble le plus vite possible avant qu'Ander tombe du mauvais côté de la barrière.

Gúzman: Ok, on va trouver une solution pour tout arranger, je ne supporte pas de vous voir souffrir chacun dans votre coin, il faut que vous vous remettiez ensemble le plus vite possible avant qu'Ander tombe du mauvais côté de la barrière

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