Je fus réveillée le lendemain matin par les rayons du soleil qui avaient envahis la pièce. C'est bien beau d'avoir de grandes fenêtres m'offrant une magnifique vue sur la ville, mais il faudrait peut être que je songe à y installer des rideaux... Cette luminosité par contre n'avait pas l'air de déranger le bouclé qui lui dormait comme un bébé, la tête dans mon cou et un bras autour de ma taille. Si quelqu'un nous voyait, n'importe qui, penserait que nous sommes un couple. En effet ça en avait tout l'air, mais pourtant nous n'en étions pas un. Mais tout se faisait si naturellement avec lui. Ces gestes rassurants, ces mots apaisants et ses câlins réconfortants ; tout venait d'un coup. Depuis Maxime, soit depuis environ 6 mois, Ander était le premier garçon avec qui je passais du temps ou à qui je parlais tout simplement, en dehors de mes amis bien sûr. Il était le tout premier depuis cet incident à qui j'ai donné ma confiance si rapidement, sans hésitation. Avec lui je n'avais pas peur. Avec lui je me sentais bien. Et avec lui tout contact physique ne me dérangeait pas, alors qu'il y a encore quelques semaines, juste le fait que ma peau puisse ne serait-ce qu'effleurer la peau d'un individu de sexe masculin, aurait déclenché une crise d'angoisse comme celle que j'ai connu hier. La preuve, j'avais proposé moi même au brun à la boucle d'oreille de rester dormir, et en plus de ça, dormir dans mon lit. Je l'avais laissé rentrer dans mon cocon, dans ma bulle, mon espace, sans aucune réticence. Et nous voilà maintenant à dormir dans les bras l'un de l'autre. C'est un grand pas pour moi, croyez-moi que c'est un énorme effort pour une fille déçue, trompée et violentée par l'amour. Pour une fille qui a souffert et qui ne croyait plus en rien, et qui surtout fuyait les garçons. Mais bizarrement, je n'avais pas eu l'impression d'avoir effectué un seul effort. C'est comme si tout ce qui se passait avec le garçon se trouvant à mes côtés coulait d'eau de source, comme si c'était écrit quelque part et que ça devait se passer comme ça. Pour moi, tout ça signifiait quelque chose. Si je l'avais laissé m'approcher, ce n'était certainement pas pour rien. C'était un signe. Un signe du destin.
Le brun commençait à bouger, me chatouillant la joue avec ses bouclettes. Bizarrement j'aimais ce contact. J'aimais cette proximité entre lui et moi. J'aimais le fait qu'il était là en train de dormir dans mes bras. Mais je ne veux pas me projeter. Je ne veux pas m'imaginer un avenir avec lui. Je ne dis pas que ça ne pourrait pas être possible, parce que je sais malgré tout qu'il y a une attirance et une connexion que nul ne peut cacher, mais je ne veux pas espérer quoi que ce soit pour ensuite me retrouver au plus bas. Après tout on dit bien que les hommes sont tous les mêmes, alors si un m'a fait du mal, un autre peut faire de même, même si je sais pertinemment qu'Ander n'est pas comme tout le monde, qu'il a ce petit truc en plus, ou même quelques petits trucs en plus qui font de lui une personne vraie, vivante, attachante, touchante,mystérieuse et différente.
Ander-d'une petite voix : Salut toi...
Camila- souriante : Coucou... Bien dormi ?
Ander- toujours là tête dans mon cou : Si je te dis comme un bébé tu me crois ?
Camila-en rigolant : Oh oui je te crois, même le soleil n'a pas réussi à te réveiller.
Ander-se redressant après s'être rendu compte de la position dans laquelle nous étions : Oups... Désolé... Je ne voulais pas te brusquer ou te mettre mal à l'aise...
Camila : T'inquiète ce n'est rien. Tu viens, on descend manger un bout ?
Sans plus attendre, je quittai la pièce, Ander à mes côtés, et me rendis au rez-de-chaussée. Personne n'était levé, et finalement cela ne m'étonnait même pas, vu l'heure à laquelle ils étaient rentrés, je n'allais pas les voir de si peu.
Camila : Qu'est ce que tu veux manger ? Il y a du pain ici , de la brioche... Oh tu veux que je te fasse des pancakes ?
Ander: Volontier !
Camila : Installe-toi, je vais te faire ça !
Aussitôt dis, aussitôt fait! Je m'empressai de sortir les ustensiles et les ingrédients nécessaires pour réaliser ma recette et ainsi nourrir le bouclé qui attendait sagement assis sur son tabouret. Je n'étais pas forcément un as de la cuisine, mais je savais tout de même me débrouiller .
Ander-lançant la conversation: Sinon ça va? Tu as bien dormi?
Camila: Mieux que ce que je le pensais!
Ander-avec un grand sourire: Ca c'est grâce à ma présence!
Camila-souriant à son tour: T'es bien trop sûr de toi Muñoz, ne prend pas tes rêves pour la réalité.
Ander: T'es sûre de ça ?
Camila-rentrant dans son jeu: Avec ou sans toi j'aurais dormi tout pareil.
Ander: C'est bien dommage parce que tu me plaisais bien...
Camila: Mais je ne dis pas non à une autre nuit ensemble pour autant...
Ander: Serait-ce des avances mademoiselle Sanchez?
Camila: Peut-être bien que je viens de t'avouer que tu me plaisais également...
Ander: Donc peut-être que je ne suis pas le seul à m'être rendu compte d'une certaine complicité entre toi et moi...
Camila: Peut-être bien...
Oui oui je venais d'avouer à Ander le fait qu'il me plaisait, mais la seule chose à laquelle je pensais maintenant, c'était au fait que lui m'avait fait la même chose et qu'il ressentait lui aussi cette connexion entre lui et moi.
Ander: Sinon, par rapport à ce qui s'est passé hier soir, tu te sens comment?
Camila: A vrai dire je ne sais pas vraiment, je suis un peu perdue Je suis venue ici à Madrid pour fuir mon passé et voilà qu'il me rattrape. Mais après tout ce qu'a dit Marina sur Nano, je ne le vois pas gâcher sa vie de famille pour me faire du mal. Peut-être que tu as raison et qu'il a changé, enfin je ne sais pas
Ander: Je suis sûre que tout ça n'est qu'un mal entendu et que ça va s'arranger.
Camila: J'aimerai te croire Ander
Ander-en souriant: Et bien crois moi !
Camila-souriant à son tour: Merci Tes pancakes sont prêts, on va déguster ça au soleil au bord de la piscine?
Ander: Je te suis!
Le jeune homme m'embrassa la joue avant de nous diriger vers l'extérieur de la maison et de s'installer sur les transats au bord de l'eau. Qu'est-ce que j'aimais sa présence. Qu'est-ce que j'aimais le voir sourire...
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Hello,
J'espère que vous allez bien ;-)
Juste un petit message pour vous demander si déjà cette histoire vous plaît, si vous avez des remarques, positives ou négatives, ou si vous avez des suggestions, des idées pour la suite.Je voulais aussi vous informer, pour ceux ou celles qui ne le savent pas encore, que je poste un chapitre tous les lundis. Je sais que ça peut paraître long pour certains, mais je préfère faire ainsi et être régulière dans la publication de mes chapitres plutôt que de tout publier d'un coup et ensuite ne plus donner signe de vie pendant un moment. J'espère que cela ne vous dérange pas trop...
En tout cas je vous souhaite une bonne journée, et à lundi prochain !
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Elite
FanfictionCamila Sanchez, une jeune fille de 17 ans, déménage à Madrid et rentre à Las Encinas. Son but? Retrouver une vie normale... Vas-t-elle y arriver ? Oui, et en partie grâce à une personne... La seule personne qui a fait battre son cœur dès le premier...