5- Courses

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Brésil, Réseau

11:15

J'étais là depuis 10 heures à examiner tous les dossiers d'hier. Je ne suis pas encore arrivé au dossier d'Elio, juste devant mes yeux.

Des coups frappent soudain à la porte et je crie :

-ENTREZ !

Des hommes rentrent et nous allions enfin avoir notre discussion. On se décale donc sur la grande table et un de mes hommes commence :

-On a réussi à prendre Maranhão, mais il y a eu quelques problèmes, nous sommes arrivés et il y avait déjà une mafia qui était très clairement en train de tuer tous les habitants. Nous nous sommes cachés comme on le pouvait. Il s'arrête et me fixe dans les yeux.

Moi, impatiente :

-Continue.

-C'était la mafia Colombienne.

Pardon ?

Je crois que j'ai mal entendu là. C'est pas possible.

La Colombie est avec l'Amérique du Nord depuis des siècles et des siècles, donc je suppose que c'est Elio qui leur a demandé de me mettre des bâtons dans les roues.

Des vacances, ouais mon cul. Quel fils de pute.

Je hausse les sourcils, les yeux rivés sur mes hommes. J'arrive à prononcer une phrase avec un ton posé aux hommes en face de moi.

-Ok, merci, sortez maintenant.

-Bien.

Ils sortent tous un par un, le dernier ferme la porte juste au moment où j'entends mon téléphone sonner, c'est Gabriel.

Je décroche et il me dit :

-On doit venir quand pour l'invitation ? C'est demain et je ne veux pas perdre de temps.

-Euh, ouais bah venez tout de suite. Répondais-je en me grattant la nuque.

-Ok. Il raccroche ensuite.

Je m'assois, les fesses sur mon bureau et décide de prendre le dossier "ELIO FERRAZ".

J'ouvre la couverture beige qui rassemble certains de ses secrets je l'espère, et vois la première phrase : "Elio Ferraz, le mafieux avec d'innombrables millions de dollars a hérité du pouvoir de son père suite à sa mort en 2010, alors qu'il n'avait que 13 ans. Ayant aucun frère, Elio Ferraz est à la tête de la plus grande mafia du monde dès son jeune âge."

Je m'arrête tout d'un coup en pensant, qu'il n'a pas eu le choix d'être comme il est aujourd'hui. Son père était mort et il a dû vite reprendre le flambeau alors qu'il n'était qu'un gamin.

Moi, mon père m'a laissé le choix au moins.

Pendant toute mon enfance, je n'attendais que ça, mon père -avant de se suicider devant mes yeux de jeune fille de 15 ans- m'a donné le choix entre rester et devenir forte comme lui ou fuir la violence des cartels.

J'ai préféré rester.

Mon frère, lui, après l'abandon de notre mère et suite au suicide de notre père il est devenu froid, plus le même.

Puis il l'a rencontré.

Malheureusement, mon frère s'est donc intégré dans sa mafia à lui. Je ne l'ai jamais pardonné pour ce qu'il a fait, il est parti avec ce connard arrogant.

J'avais à peu près 16 ans c'est à ce moment-là que je l'ai vu pour la première fois et je croyais que c'était la dernière fois que je le verrais mais le destin en a décidé autrement.

MI AMOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant