26- Bowling

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Etats-Unis, Los Angeles

5:59

POINT DE VUE LIVIA :

Je me réveille brusquement quand j'entends sa respiration saccadée et légèrement étouffée.

J'ouvre difficilement les yeux dans le noir et aperçois qu'Elio n'est pas à côté de moi mais en face de moi.

Il fait les cent pas devant le lit et se tient fermement sa tête entre ses mains.

Avec le peu de luminosité je vois tout de même son torse nu remonter et descendre vivement.

Il tourne la tête vers moi, voyant que je bouge pour aller le rejoindre mais je me stoppe quand je le vois s'éloigner du lit pour s'engouffrer dans ma salle de bain.

Je sors du lit et me précipite sur la porte quand j'entends le clic de la serrure fermée à clé.

-Elio ! Tapais-je sur la porte.

-Ouvre-moi s'il te plaît... Murmurais-je doucement pour ne pas amplifier sa crise.

-Livia retourne te coucher. Me dit-il.

-Je n'ai pas envie et puis je ne suis plus fatiguée de toute manière.

Je l'entends souffler malgré la porte qui nous sépare.

Je me dépêche de trouver deux fines pinces sur ma commode et je retourne devant la porte.

-Raconte-moi ce qui s'est passé Elio. Le suppliais-je en même temps d'introduire les pinces dans la serrure.

-J'ai juste fait un mauvais rêve. Laisse tomber Livia. Me réponds Elio avec une voix fébrile pendant que je tourne les pinces pour trouver la bonne maîtrise.

-Qu'est-ce que c'était ? Demandais-je.

-De quoi ?

Bingo ! J'ai trouvé la bonne place des pinces.

-Ton cauchemar. Il racontait quoi ? Continuais-je en tournant la poignée en même temps que je crochète la serrure.

-C'était ma mère.

Puis la serrure se déclenche et la poignée suit son mouvement.

J'entends un grognement quand je rentre dans ma salle de bain où je retrouve Elio qui se passe de l'eau sur son visage.

Il relève la tête vers moi, des gouttes dégoulinent partout, ses yeux me montrent une grande faiblesse.

Je n'ai jamais vu Elio autant hors de contrôle, même quand il a fait un malaise dans son bureau, il pouvait marcher et n'arrêtait pas de me dire qu'il pouvait y arriver tout seul.

Sauf que là, c'est autre chose.

Je me précipite vers lui pour le prendre dans mes bras, fin c'est plutôt ses pecs que je prends dans mes bras.

Du haut de mes 1m72 il reste tout de même très grand et me dépasse d'une tête. Il doit sûrement faire entre les 1m90 ou 95.

Il lève ses bras pour les poser sur mes épaules puis sa tête se repose sur mon crâne.

-Que s'est-il passé ensuite ?

Il ricane et je me love dans ses bras jusqu'à entendre ses battements de coeur se calmer.

-Tu n'as pas besoin de la suite mi amor.

J'hausse les épaules et comprends que je n'aurai pas d'autre réponse.

MI AMOROù les histoires vivent. Découvrez maintenant