BESOIN DE CERTITUDES

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Olga se leva tout doucement du lit évitant de faire du bruit pour ne pas réveiller son mari. Cela faisait un mois qu'elle avait accouché mais elle ressentait toujours les douleurs. Elle retint le cri de douleur qui voulut s'échapper. Elle ne voulait pas que son mari la traite de paresseuse. 5h45, indiqua le cadran sur le mur. Elle se devait de faire le petit déjeuner à son mari, de finir les tâches ménagères avant que son petit bout de chou ne se réveille. Car une fois réveillé, elle n'avait plus le temps pour rien. Il avait le sommeil difficile et n'aimait pas que tous le prennent. Au bord du lit, elle enfouit ses pieds dans ses chaussures et se rendit à la douche. Elle fit sa toilette et se mira. L'image que lui renvoyait le miroir ne lui plaisait guère. Elle détourna lourdement le regard et sortit.

-Olga, il n'est que 5 heures, reviens te coucher.

Son mari s'était réveillé et avait remarqué son abscence dans le lit.

-Tu sais bien que je dois finir avec les travaux avant que Rayan ne se réveille.

-Et je t'ai à maintes fois proposé qu'on prenne une domestique pour qu'elle puisse t'aider.

-Et je t'ai répondu que non. J'arrive à m'en sortir.

-Oui mais là un enfant est en jeu. Imagine tu reprends le boulot, tu rentreras fatiguée et tu vas toujours vaquer aux tâches ménagères.

-Je peux me débrouiller.

Son mari la regardait intensément. Ce n'était pas la première fois qu'ils avaient ce genre de conversation mais sa femme était toujours catégorique. Il ne savait pas ce qui était la cause de cet interminable refus.

-Tu crains quoi Olga?

-Je ne crains rien. Je ne savais pas que c'était interdit de ne pas vouloir se faire aider.

Le ton montait. Olga s'énervait déjà. Ayant compris, son mari laissa tomber.

Elle descendit tant bien que mal les marches et se rendit en cuisine. Là elle s'affaira à préparer, nettoyer la maison, faire la vaisselle de la veille. Le cadran du salon indiqua 7 heures. Oufff le temps passait si vite. Elle était toute en sueur. Elle mit la table pour son mari. Quelques minutes plus tard, il descendit avec sa malette.

Olga retourna à la cuisine continuer ce qui lui resta. Elle se sentit observer et se retourna. Son mari était accoudé au seuil de la porte et l'observa.

-Depuis quand on me laisse manger seul.?

-Je suis un peu occupée et le petit va bientôt se réveiller.

Elle détourna la tête et continua sa besogne.

-Olga, qu'est ce qui ne va pas? Je ne te reconnais plus.

Elle hocha négativement la tête. Son mari observa un moment de silence avant d'ajouter:

-Très bien, tant que tu ne manges pas avec moi je ne toucherai pas ce que tu as préparé.

Là elle s'arrêta et se retourna.

-Tu insinues que j'ai empoisonné la nourriture?

-Ne joue pas sur les mots. Tu sais très bien que ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Tu viens?

Elle se rinça les mains et le suivit. Elle était en effet gênée. Elle transpirait à grosses gouttes et ne voulait pas s'assoir avec son mari dans cet état.

Noah regardait sa femme. Elle était nerveuse et faisait tout de travers. Elle servit tant bien que mal les petits pois qu'elle avait préparés et coupa le pain.

-Bon appétit.

Elle repondit par un hochement de tête. Mais elle ne mangeait pas. Se contentant de remuer la nourriture, le regard dans le vide. Il se rapprocha d'elle et lui prit le menton.

-Chérie qu'est ce qui ne va pas? Tu peux me parler tu sais.

Elle éclata en sanglots. Il la prit dans ses bras et la consola. Elle se calma au bout d'un instant et se redressa.

Noah attendait toujours que sa femme  lui réponde. Elle prit alors son portable et lui montra une photo. On le voyait très bien en compagnie d'une femme svelte et très jolie. Une vraie mannequin. Ça se voyait qu'elle observait un régime alimentaire car elle était parfaitement dessinée.

-Et?

Son mari la regardait sans comprendre.

-Tu connais Carine, c'est une vieille amie. En plus la photo n'est pas osée. Ce n'est qu'une simple photo.

-Pourquoi toi tu ne l'as pas postée. ?

-Je n'y vois pas l'importance. Les photos c'est juste pour marquer un événement afin de s'en rappeler. Qu'est ce que cela va me rapporter si je la poste. ?

-Mais elle l'a fait.

-Tout le monde ne peut pas avoir la même façon de penser que moi.

-Elle te plait ?

Noah la regardait comme si elle venait de dire une folie. Il se leva, prit sa malette et se rendit vers la porte de sortie. Il se ravisa et se retourna.

-Depuis quand ce manque de confiance à mon égard ?

-C'était juste une question.

-Juste une question ? Donc tu penses vraiment que cette question a sa raison d'être.

Il se tut un instant.

-Non Olga. Carine ne me plait pas. Je suis marié à une femme assez sexy pour en poser les yeux ailleurs.

Elle ne repondit pas. Il regarda sa montre.

-J'y vais. On continue ce soir. Tu embrasses Rayan à son réveil.

Il s'approcha d'elle dans l'intention de lui baiser la joue mais elle esquiva. Son mari fut blessé mais n'en fit pas mine et s'en alla.

Elle suait et n'avait pas envie de dégouter son mari. Elle sentait à la fois l'huile, la viande et la sueur. Elle ne voulait pas que son mari se sente dégoûté en s'approchant d'elle. Alors elle avait préféré esquiver. Elle se regarda, son ventre en trop, ses bras engraissés, ses grosses jambes.... etc. Et l'accouchement n'avait rien arrangé. Elle se sentait alaidie de jour en jour. Elle avait peur que son mariage se brise, peur de perdre cet homme qu'elle aimait. Des cris aigus la sortirent de sa stupeur. Son fils s'était réveillé.

COMPLEXESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant