Olga s'était déjà réveillée et l'une des infirmières l'avait aidée à se doucher et à prendre ses médicaments. Elle lui avait aussi natté les cheveux en la complimentant pour cette jolie tignasse qu'elle avait sur la tête. Habillée d'une robe fleurie légère, elle s'assit sur un côté du lit. Elle se sentait mieux qu'hier mais mentalement elle se croyait dans une prison, privée de liberté. Elle voyait la porte mais ne pouvait la franchir. Elle décevrait à la fois son mari et son amie. Elle était consciente que ce n'était pas facile pour eux. Et elle ne voulait pas le rendre encore plus difficile. Des larmes lui embuèrent le visage. Elle ne voulait leur donner libre cours car elle était fatiguée de tout le temps pleurer.
La porte s'ouvrît. Elle redressa la tête. À travers les larmes qui encombraient ses yeux, elle reconnut la silhouette de son amie et celle de son patron. Elle essuya furtivement les larmes arbora un faible sourire. Maëlle s'approcha et lui fit un bisou. Le patron par contre avait observé une distance afin de les laisser discuter. Il salua Olga d'un coup de tête tout en la détaillant minutieusement. Il la trouvait fraîche et très belle dans sa tenue. Il avait insisté auprès du médecin de permettre à Olga de rester en tenue civile. Ces tenues d'hôpital ont aussi l'art de rendre fou.
-Tu es toute jolie dans ta tenue, lui dit son amie en lui touchant la joue.
Elle sourit en guise de remerciement. Maëlle fit sortir un cadre photo qu'elle lui tendit. Olga hésita à le prendre. Elle le retourna et vit la photo de son fils.
Son visage s'illumina et un sourire béat apparut sur son visage laissant voir toute la blancheur écarlate de sa dentition.
-Mon fils, dit-elle en caressant délicatement le cadre comme si c'était la peau du bébé qu'elle caressait. Des larmes de joie ruisselaient sur ses joues.
Maëlle fut émue par la scène et les larmes lui échappèrent aussi.
-Chérie, promets-moi que tu feras de ton mieux pour sortir d'ici. Fais-le pour Rayan. Il te manque n'est-ce pas. ?
Elle acquiesça. Maëlle la serra fortement dans ses bras.
-Je suis là et je serai toujours là pour toi.
Elle posa le cadre au chevet d'Olga.
-Merci, dit-elle à l'endroit de son amie.
Aucun mot ne saurait transcrire l'intensité de la reconnaissance qu'elle éprouvait vis-à-vis de son amie.
-Merci à vous aussi, dit elle à son patron.
-Oh je vous en prie. Nous languissons tous de votre retour au bureau. Surtout moi.
Elle reçut cette phrase avec un sourire qui se figea dès que Noah entra. Il avait entendu ce que le patron avait dit et l'avait regardé durement. Celui-ci se contenta de sourire comme à son habitude. Il le dépassa et s'approcha des deux femmes. Il s'enquit de la santé de sa femme et ressortit prétextant aller voir le médecin. Olga savait que quelque chose n'allait pas avec lui. Il n'était pas du tout gai.
-Je pense que moi je vais partir. Je ne voudrais pas qu'en plus de vos problèmes de santé s'ajoutent ceux conjugaux. Prenez soin de vous Olga, dit le patron au bout de plusieurs efforts.
Il n'avait aucune envie de la laisser. Il voulait se coucher près d'elle pour qu'elle puisse poser sa tête sur son torse et qu'il puisse caresser cette peau laiteuse. Il aimerait passer tous ces jours d'hospitalisation avec elle pour qu'elle se sente accompagnée durant ces épreuves. Mais c'était impossible. Elle était mariée. Et c'était le devoir de son mari de faire tout cela. Ses mains le démangeaient car il avait une forte envie de la tenir par la taille, de la rassurer que tout irait pour le mieux, de lui dire qu'il l'aimait ainsi, grosse avec des vergetures, des cellulites etc.
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COMPLEXES
RomanceAviez-vous déjà été victimes de brimades en société à cause de votre physique? ''*Complexes*'' arbore les différents ressentis d'une femme en surpoids qui se trouve trop insignifiante pour son homme. Peurs,doutes s'enchaînent ainsi dans sa vie conj...