En amour, il n'est rien d'impossible.

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Pendant qu'Olga était occupée à faire des séries de squats et Maëlle sur du vélo, elles parlaient.

-Il a dit qu'il l'amènerait à l'hôpital aujourd'hui. Il était sensé me faire signe mais il ne l'a pas encore fait.

-Moi j'ai été juste étonnée du fait que tu aies pris la situation avec calme. Je m'inquiétais pour ta santé vu que tu n'as pas voulu en parler avec moi.

-Ne t'inquiètes pas. Je vais bien. Je me suis faite à l'idée que je n'y peux rien. Abandonner mon mari serait de donner victoire à cette femme.

-Je n'aurai jamais cru que tu prononceras de telles paroles un jour.

-Quand on devient mère, la façon de voir le monde change toujours. Je ne suis pas la première qui s'est faite tromper par son mari. Et j'en connais qui ont accepté cette situation et vivent heureuses.

-J'espère qu'un jour si je suis confrontée à cette situation, j'aurai cette même façon de penser que toi.

-Je te souhaite que jamais cette situation ne t'arrive, dit-elle d'une voix essoufflée.

De là où elles étaient, elles pouvaient voir toute personne qui entrait dans la salle et en sortait.  Pendant qu'elles discutaient, une silhouette attira l'attention de Maëlle. Elle regarda vers l'entrée vite fait pour voir si elle ne se trompait pas.

-Oh non surtout pas cette rabat-joie.

Olga savait qu'elle ne devrait pas regarder sinon la personne se douterait qu'elles parlaient d'elle. Elle continuait son exercice tout en demandant à Maëlle qui était-ce.

-Ta chère belle-sœur Rochelle. Cette femme me pompe les nerfs.

Cette dernière qui les avait remarquées s'avança vers elles.

-Bonjour les filles.

Maëlle ne prit pas la peine de répondre. Ce fut Olga qui lui répondit de façon désintéressée.

-Je vois que tu as suivi mon conseil, dit-elle à l'endroit d'Olga. Je suis ravie. Et tu as perdu combien de kilos déjà ?

Olga lui sourit dévoilant toute sa dentition d'un blanc brillant.

-Te répondre serait me rabaisser à ton niveau.

-Apparemment, reprit-elle, lorsqu'il n'y a personne pour vous aimer autour, ça devient de la graisse. C'est peut-être ça ton problème. Personne ne t'aime et ça te fait grossir.

Elle regarda sa montre.

-Il faut que je rentre. Il est 20 heures et mon mari doit rentrer manger.

Maëlle s'arrêta aussi, prête à suivre Olga.  Mais celle-ci revient en arrière et se plaça à hauteur de sa belle-sœur.

-Ce n'est pas une domestique qui nourrit mon mari contrairement à certaine. Et faudrait pas que tu rentres les retrouver dans une position que tu ne vas pas aimer.Tel  que je te connais, tu seras en proie à une sénilité précoce. Quel bonheur pour moi que la belle sœur la plus insolente ne soit plus capable d'utiliser sa langue. Bon entraînement.

Rochelle la regardait partir. Olga chaloupait des hanches, lui laissant le soin d'admirer ce nouveau physique que lui dessinait le sport . Au fond d'elle Rochelle sourit. Elle avait enfin retrouvé cette Olga qui ne se laissait pas intimider. Ce n'était pas trop tôt, se dit-elle.

Les deux amies s'avancèrent vers leurs voitures respectives.

-Euh tu ne penses pas que tu y es allée un peu fort ?

-Elle le mérite cette peste.

Elles éclatèrent toutes les deux de rire.

-C'est la première fois que je la vois muette face à une pique, dit Maëlle tout en riant.

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