Pourquoi chercher à ressembler à tout le monde ? Tu es unique.

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Noah sortit de la chambre d'hôpital. Il avait besoin de réfléchir. Qu'est-ce-qui avait bien pu pousser sa femme à de telles extrêmes.? Il n'arrivait pas à comprendre. Il était dans ses pensées quand il reconnut la voiture de son beau-père qui entrait dans l'hôpital. Il en descendit avec sa plus jeune fille. Il se hâta vers eux et les salua. Son beau-père était quelqu'un dont on cernait difficilement les sentiments. Et plus il y repense, plus il est persuadé que sa fille le tient de lui. Il n'est pas assez communicatif mais très rigoureux. Depuis qu'il a connu Olga, il n'a eu qu'à échanger que de simples salutations formelles avec son beau-père.

-Alors elle va mieux ?, demanda t'il pendant qu'ils se dirigeaient tous vers la chambre.

Il redoutait que le beau-père lui demande ce qu'il s'est passé. Il ne saurait quoi répondre.

Olga en voulait à son mari pour l'avoir laissée seule et prétendre vouloir prendre de l'air. Donc elle l'étouffe à ce point où il ne supportait pas rester dans la même pièce qu'elle. Une boule se forma dans sa gorge, ses yeux s'embuèrent de larmes quand la porte s'ouvrit. Elle refoula les larmes. Elle vit son père, son mari et sa sœur. Ce qui lui frappait à l'œil c'était la silhouette de sa sœur. Elle était bien taillée et avait une forme 8. Elle sourit. Elle était heureuse que sa sœur n'ait pas à souffrir de complexes comme elle. Elle portait un amour incommensurable pour les siens.

-Olga ça va?

Elle repondit oui à son père. Leur papa était affectueux à sa manière. C'est avec rigueur qu'il a su élever ses enfants. Il était plus ou moins protecteur. Il est très hostile aux tensions, en quelque sorte à l'image de Noah.

-Tu as sacrément perdu du poids. Ça ne te va pas. Récupère vite et retrouve ta forme. Je pense que tu dois reprendre le boulot d'ici peu. N'est-ce pas?

Elle repondit par l'affirmative. Ils causaient de tout et de rien. Seul Noah évitait de lui adresser la parole. Une heure de temps plus tard, sa sœur et son père demandèrent à prendre la route. Noah les raccompagna.

-N'hésitez pas à appeler quand vous aurez besoin de quelque-chose.

Noah acquiesca et leur souhaita bonne journée.

Trois jours sont passés. Olga devrait sortir de l'hôpital aujourd'hui. Pendant que Noah réglait les factures à la caisse, le médecin qui avait traité Olga s'entretenait avec elle.

-Donc vous savez maintenant ce qui vous a conduit ici. Prenez soin de vous car vous allaitez un bébé de moins de 6 mois. Sachez que tout ce que vous consommez lui est servi par les seins. Alors mangez sainement.

-Docteur je n'ai jamais su que c'était si mauvais.

-Alors vous le savez maintenant. Bon rétablissement à vous.

Noah avait entendu leur conversation alors qu'il s'apprêtait à entrer dans la chambre. Il souffla un bon coup et entra.

-Prête ?

-Oui. Aide moi à porter le sac.

Elle lui remit sa valisette et il l'aida à marcher en la tenant par la taille. Il lui ouvrit la portière et l'aida à s'assoir.

-Tu as envie de quelque-chose ?

-Non non. Je veux juste rentrer à la maison.

-D'accord je vais prendre par la pharmacie te prendre des vitamines et quelques trucs sucrés.

À sa sortie de la pharmacie, il lui remit un pot de yaourt. Elle hésita à le prendre.

-Quoi?

-J'en ai pas envie.

-Et pourquoi?

Son mari l'avait dit d'une mine si sévère qu'elle fut contrainte à le prendre. Elle dut reconnaitre que cela lui fit énormément du bien. Elle en voulait encore. Le pot de yaourt avait réveillé ses sens. Mais elle ne savait pas comment lui demander. Et connaissant trop bien sa femme, il lui tendit un autre pot qu'elle s'empressa de prendre.

Pendant qu'il conduisait, il la regardait discrètement. C'était cette femme qu'il aime, qu'il a toujours aimé.

-Tu es sûre que ça va maintenant chérie ?

Il l'avait de façon si douce que cela atteignit. Tout en pleurant :

-Je suis désolée pour ce que j'ai insinué ce jour à l'hôtel. Je sais vraiment pas ce qui m'a pris. J'avais besoin de toi à mes côtés. C'est parce que tu allais me manquer que ces mots ont franchi mes lèvres. J'ai besoin de toi chéri, je ne vais pas te mentir. Je souffre d'un faible estime de moi depuis un bon moment. Ça me rend nerveuse, je suis désagréable envers mes proches et j'ai tendance.....

Elle éclata en sanglots. Son mari gara la voiture et lui passa la main à l'épaule et la calma. Quand elle reprit sa contenance, son mari sourit.

-Si ce n'est pas qu'on a eu récemment Rayan, je dirai que ce sont les hormones. Ma femme à moi n'est pas si communicative.

Il sourit et lui caressa le menton.

-Tu sais que je t'aime mon bébé? Et normalement tu ne devrais pas douter de mon amour. Olga je fais tout pour te prouver combien tu me combles. Ça m'a blessé que tu aies pensé de moi. Je me suis fâché chérie. J'ai essayé de comprendre ce qui t'a poussé à penser ça. Mais tu me connais. Je n'ai pas le cœur à supporter les problèmes. J'accepte vos excuses madame ma femme. Rappelle moi qu'une fois à la maison je te dois un long et langoureux câlin.

Il lui fit un clin d'œil et redémarra.

Sa mère les accueillit avec le sourire aux lèvres. Une bonne odeur flottait dans la maison.

-Hum maman. Il y a quoi au menu?

-De la pâte noire et du bon asrokouin( sauce gluante, une saveur typiquement béninoise contenue de fromages, poissons fumés et des peaux de bœuf).

-Je m'en vais prendre une douche et je viens m'attabler.

Ensemble ils montèrent et virent leur enfant dans le berceau. Il était déjà réveillé et jouait avec ses petits jouets.

Son père se baissa et se mit à le chatouiller.

-C'est le beubeuh de qui ça ? Mon beubeuh à moi. Le champion à son papa.

Le rire cristallin de l'enfant envahit la pièce. Olga était fière de sa petit famille. Elle sortit son bébé du berceau. Il lui avait manqué. Elle sentit son odeur de bébé. Elle lui fit un bisou sur le front.

-Bonsoir Abiodoun( nom yoruba qui signifie "naître dans un moment de fête").

-Je préfère bien qu'on l'appelle par ce prénom. Ça montre ses origines.

-Maman l'appelle toujours comme ça. C'est nous qui jouons aux français.

Noah lui prit le bébé entre les mains.

-Va te laver chérie. Il est l'heure pour tes médicaments et tu dois aussi manger. On t'attend en bas.

COMPLEXESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant