COMPLEXES

Désir de femme est un feu qui dévore.

Noah roulait lentement car il était épuisé. Il avait envie de poser sa tête pendant quelques minutes afin de calmer les céphalées qu'il ressentait. Plus il repense à la discussion qu'il aura avec sa belle-mère, plus sa tête cogne. Si seulement elle pouvait le laisser se reposer et demain ils en parleront.....

Soudain une voiture se mit à klaxonner en sa direction, le temps qu'il se retourne pour voir de quoi il s'agissait sa voiture s'arrêta. Il redémarra mais la voiture ne prit pas.

-Vous avez un pneu percé Monsieur. Celui de derrière.

C'était la personne qui lui klaxonnait. Il lui fit un signe de remerciement et la personne s'en alla. Il sortit vérifier et jura avec colère. Il ne manquait plus que ça. Il était 22 heures, bientôt 23 heures. Même si il appelait le mécanicien il ne viendrait que demain. Il resta debout pendant 5 minutes avant de se décider. Il prit ses dossiers importants, son ordinateur et bloqua vitres et portières, priant que des individus mal intentionnés ne viennent briser les vitres et voler certaines pièces de la voiture. Difficilement, il se résolut à laisser la voiture et à marcher dans le but de trouver un taxi moto.

Le ciel grondait assez, les nuages en étaient devenues oranges.  Le vent soufflait fort  au point de faire pencher mêmes les arbres les plus résistants.  Noah marchait toujours. Pas l'ombre d'un taxi moto. Seules les voitures passaient à vive allure. Il ne voulait pas se faire rosser par cette pluie au risque de mouiller à la fois ses vêtements, ses dossiers et son portatif. Il était très anxieux. La zone dans laquelle il circulait était reconnue pour son insécurité. Il priait au fond de lui que rien ne lui arrive.

-Noah ?

Il ne se retourna pas.  Qui pouvait bien le connaître dans une zone pareille ?

Il prit peur et hâta les pas. Les histoires que sa mère lui racontaient quand il était petit lui revinrent en mémoire.  Ces histoires où les sorciers vous appelaient et lorsque vous répondiez ils prenaient votre voix et pouvaient ainsi vous faire du mal. Ou encore ces histoires où ces personnes mystiques se transformaient en quelqu'un que vous connaissiez et pouvaient ainsi vous faire du mal. Sa peur était grandiose et imaginer qu'il mourait dans un quelconque endroit le terrifiait encore plus.

-Mais c'est Agathe. Où vas-tu cette nuit avec ces bagages ? Ne vois-tu pas qu'il fait un mauvais temps ? Viens t'abriter dans la voiture.

Il se retourna. Que faisait-elle là à ce moment précis. ?

-Agathe, mais qu'est ce que......

-Je reviens d'un voyage. Je passais quand mes phares se sont allumées sur toi. La silhouette m'était familière mais j'ai quand même continué mon chemin. Après je me suis retournée car j'étais à peu près sûre que c'était toi.

-Comment savoir que c'est vraiment toi ?

Agathe était éberluée.

-Je ne te comprends pas. Tu ne vois pas mon visage ? Ou as-tu bu ?

-Donne moi un indice qui prouve que c'est vraiment toi et pas quelqu'un qui a pris ton apparence.

Elle éclata de rire au point d'en avoir mal au ventre. 

-Ne me dis pas que tu crois en ces mythes.

Noah lui jeta un regard noir.

-Okay, dit elle plus sérieusement. Viens t'abriter dans la voiture. Tu sais bien que c'est moi.

Il n'avait visiblement pas le choix. La peur avait poussé son imagination vers une certaine extrémité. Il s'assit en remerciant secrètement le ciel d'avoir envoyé quelqu'un car il était réellement fatigué et n'arrivait à tenir sur ses pieds qu'au bout d'efforts. Agathe s'assit à son tour et bloqua les portières.