Hasard ? Destin ?Connivence ?

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Olga était debout et regardait par la baie vitrée de sa chambre d'hospitalisation. Son mari était furieux, le téléphone collé à l'oreille. Savoir que c'était l'un de ses collègues qui a vendu de la drogue à sa femme l'avait sûrement énervé. Olga se posait maintes questions. Qu'est-ce qui a bien pu pousser cette dame à lui remettre ce truc ? Voulait-elle qu'on l'arrête pour possession de drogue ? Qu'avait-elle ben pu faire à quelqu'un pour qu'on lui  veuille du mal ? La dame s'était-elle trompée de flacons ? Plus elle se posait de questions, plus le visage de la dame lui revenait en permanence. C'était une personne assez simple, elle est de ceux là qu'on ne remarque pas trop vu qu'elle n'avait rien qui puisse attirer l'attention.  Raison de plus pour ne pas deviner qu'elle serait une personne sournoise. Olga la revoyait toujours dans sa blouse, avec ses grosses lunettes. Placée derrière son bureau, elle était nerveuse ce jour-là, craignant qu'on puisse ouvrir la porte de ce bureau. Olga avait remarqué sa nervosité et sa maladresse mais n'en avait pas tenu compte. Elle autre était préoccupée par son voyage et avait peur que le médecin lui annonce une quelconque maladie mortelle.  Elle se rappela de sa réticence quand la dame lui avait remis le produit. Elle se rappela qu'elle voulut en parler à son mari et que cette même dame l'en avait dissuadée donnant comme excuse l'infidélité de son mari. Qui était cette femme ? Elle semblait trop en savoir sur elle. Elle fouilla sa mémoire cherchant à savoir si elle avait eu à rencontrer une fois un visage familier à cette dame. Rien n'y fit. Elle abandonna car sa tête se mit à cogner fort. Elle s'assit dans l'espoir de calmer son rythme cardiaque. Son corps réclamait cette cochonnerie à nouveau et elle se devait de surpasser cela. Elle avait la volonté d'aller de l'avant, de ne pas se laisser engloutir par cette cochonnerie.

-tiens bon. Pense à Rayan. Serais-tu fière que l'image de sa mère qu'il aura soit celle d'une droguée, lui souffla un coin de sa tête. 

Mais elle livrait une rude bataille.

-Allez. Prends juste deux comprimés. Tu es consciente de tout le bien et de tout le confort que ce produit te procure. Deux comprimés ne te tueront pas mais plutôt te délivreront de cette douleur atroce, lui souffla encore sa tête.

Elle se boucha les oreilles.  Mais les échos se faisaient plus insistants. Elle crut qu'elle deviendrait folle.

-NON, hurla t'elle de toutes ses forces.

La porte s'ouvrît sur Maëlle et Noah apeurés. Ils avancèrent vers elle.

-Chérie qu'y a-t-il ?

En bons médecins ils savaient que c'était risqué de s'approcher d'elle. Ils restaient à un mètre d'elle.

-Olga ?

Elle enleva ses mains des oreilles, s'assît sur le lit, se recroquevilla et posa son menton sur ses cuisses et se mit à se balancer sur un rythme imaginaire. Elle souffrait le martyr. Son corps réclamait une chose que son esprit lui interdisait. Son mari s'approcha d'elle. La scène qu'offrait sa femme l'attristait et il se sentait coupable pour l'avoir délaissée alors qu'elle avait plus que jamais besoin de lui. Il lui prit les mains. Elle ne le regarda même pas. Elle continuait à fixer un point imaginaire tout en se balançant. Elle semblait être ailleurs. Il lui baisa la main.

-Qui a bien pu te faire ça ? , demanda t'il comme si il se posait la question.

Maëlle s'approcha d'eux.

-Ça prendra du temps mais je sais que ça ira. Ta femme est assez forte.

Elle mit sa main sur son épaule comme pour lui témoigner son soutien.

-J'ai failli à mon rôle de mari.

Maëlle sourit avec douleur.

-J'ai failli à mon rôle d'amie et de sœur. Tu n'es pas le seul coupable. N'en veux pas non plus à Olga. Tu es médecin et tu sais bien que c'était elle qui avait besoin de nous.

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