Mourir de faim en faisant des régimes? Non merci.

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C'était dimanche et il pleuvait. Chaque couple s'était réfugié dans sa chambre d'hôtel en attendant que la pluie cesse.

-Cette pluie a gâté vos plans apparemment.

-Je ne pense pas. Elle me permet de garder ma femme au chaud près de moi. Elle est en quelque sorte bienfaitrice.

-On rentre le soir c'est ça ?

-Tu veux qu'on rentre demain?

-Tu dois aller bosser demain monsieur.

-Si tu me demandes de rester à la maison je le ferai. Tu sais que tu es ma reine.

Ils éclataient tous les deux de rire.

-Au fait chérie, j'ai oublié. Je dois me rendre à une formation en Angola la semaine prochaine.

Olga se redressa.

-Une formation et tu ne me le dis que maintenant.

-J'ai totalement oublié. Heureusement je me suis rappelé.

-Très bien. Vas-y.

-C'est moi ou tu es fâchée ?

Olga se leva du lit, se changea et entreprit de sortir.

-Depuis quand on est en pleine discussion et tu me plantes sans me répondre.

Elle ne lui répondit pas et continua son chemin.

-Olga c'est à toi je parle.

-Tu veux quoi de plus? Je t'ai donné la permission d'aller t'envoyer en l'air avec tes maitresses, tu veux quoi de plus? Que je signe un accord?

Elle sortit sans aucun regard. La pluie avait baissé. Seules de petites gouttes tombaient. Elle s"assit sur l'une des longues chaises de la piscine. Qu'est ce qui lui faisait croire que son mari allait la tromper ? Est ce parce qu'elle avait l'impression de ne pas le satisfaire assez? Parce qu'elle se trouvait trop lourde pour satisfaire les fantasmes de son homme? Elle composa un numéro.

- Bonjour madame. J'ai eu votre numéro sur les réseaux sociaux.

-Oui en quoi puis-je vous aider?

-En effet j'ai vu une publicité portant sur un produit faisant brûler les graisses. Et j'en suis intéressée.

-Très bien. Vous avez frappé à la bonne porte.

Elle souffla.

-Actuellement je suis hors de la ville de Cotonou. Dès que je rentre je passe dans vos locaux.

-Vous n'avez même pas besoin de vous déplacer. Vous pourriez faire le dépôt sur notre numéro et nous on se charge de vous livrer.

-Parfait. Je vous fais le dépôt donc. Merci.Je vous donne l'adresse et vous allez me livrer demain matin.

La dame à l'autre bout du fil lui donna les consignes et le mode d'emploi. Après avoir coupé, Olga effectua le transfert de l'argent.

Elle fixa durement la nature. Ce complexe hantait sa vie, sa tranquillité, son foyer.Elle faisait voir de toutes les galères à son homme à cause de ce peu d'estime qu'elle avait d'elle-même.

Elle entendit des voix venir de loin. Les autres venaient vers elle. Son mari était derrière, manipulant son téléphone. Elle lui lança un regard bref. Il était en colère. Et elle le savait. Mais elle l'était aussi.

-Le week-end est très vite passé. On retournera à nos vies dans peu de temps.

La journée fut plutôt calme. Aux environs de 17 heures chacun alla ranger ses affaires. Il était l'heure de rentrer. Noah n'adressait pas la parole à sa femme. Celle-ci dès qu'elle eut fini de ranger ses affaires, descendit sa minie valise et l'attendit près de la voiture.

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