Ce qu'on à l'intérieur est plus beau que notre apparence.

56 5 0
                                    

Après le dîner, le couple s'assit devant une émission télé. Olga était entre les jambes de son mari et avait posé sa tête sur son épaule.

-Si tu es fatigué, il faut me le dire. Là je me redresserai.

Noah ne répondit pas.

Il était concentré sur son portable lisant les éventuels effets nocifs de ce médicament qu'avait pris sa femme. Il notait dans un coin de sa tête tous les médicaments et fruits qu'il pourrait prendre pour elle. Olga par contre pensait qu'il était occupé à correspondre avec d'autres personnes. Sa jalousie voulait faire surface or elle lui avait promis qu'elle ne douterait plus jamais de lui.

-Tu écris avec qui?, demanda t'elle en le regardant.

Pensant qu'elle voulait s'approcher de l'écran pour voir ce qu'il faisait, il cacha la face du portable. Ce geste n'échappa pas à Olga. Rappelez vous que Noah ne voulait pas que sa femme sache qu'il était au courant qu'elle ingurgitait ses médicaments. Si elle voyait donc la recherche qu'il faisait, elle ferait le lien. Elle se recoucha et se releva quelques minutes après. La tension était lourde.

-Je monte me coucher.

-Olga.....

Elle continua son chemin. Elle n'avait pas la force de pleurer. Mais quand elle monta en chambre et se vit dans le miroir, elle coula de chaudes larmes. Son corps était fané. Elle entendit les pas de son mari et monta sur le lit de sorte qu'il puisse pas voir ses larmes. Noah se coucha à son tour et la regarda. Il avait envie de lui expliquer mais ne voulait pas qu'elle se sente mal à l'aise. Il voulait juste que cet épisode quitte à jamais leur vie. Il s'approcha d'elle et l'enlaça. C'était la seule façon de lui montrer combien il l'aimait puisqu'apparemment les mots n'avaient plus d'effets.

 

     Leur couple vivait en dents de scie. Tantôt peuplé de joie, tantôt de disputes, de pleurs et d'inoubliables réconciliations. 4 mois sont passés. Le bébé venait d'avoir 6 mois. Et Olga allait reprendre officiellement le boulot.

-Tu comptes faire comment avec le bébé Olga?, son mari la questionnait avec une rage dissimulée.

-Maman est à la retraite. Je ne pense pas que ça lui poserait problème de garder le petit. Surtout qu'il s'est familiarisé avec elle.

-Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu ne veux pas qu'on prenne une domestique. Ça m'intrigue.

-Pourquoi toi tu insistes pour qu'on en prenne une? Je veux comprendre.

-Pour t'aider.

-Et je t'ai dit que j'en avais pas besoin.

Il la jaugea du regard avant de dire:

-Je t'attends dans la voiture.

-Je prends la mienne.

-Je ne vais pas me répéter Olga, dit il avec un accent de colère.

Il prit le petit et descendit pendant qu'elle rangeait les affaires du bébé dans un sac. Au bout de deux minutes elle les rejoignit. Il démarra.

- Je termine le boulot à 18 heures. Voilà que tu m'interdis la voiture, je suis censée rentrer comment.

-Je viens te chercher, dit il avec la mine serrée.

Ils arrivèrent chez les parents d'Olga. Elle descendit prendre le bébé à l'arrière et le sac. Il passait son temps à la mater avant de descendre. Ils saluèrent la maman vite fait et retournèrent en voiture.

-Tu n'as pas vu que ce que tu as porté est trop sexy. ? Ça met trop en valeur ta poitrine et ton postérieur?

-Je n'ai pas choisi être comme ça ? Ce n'est pas de ma faute si j'ai un vilain corps.

Noah se stoppa. Il avait cru mal entendre ce qu'elle avait dit. D'où lui sortait ces vilaines pensées. Il aurait voulu en parler avec elle mais le moment ne s'y prêtait pas. Ils seraient tous les deux en retard. Il mit le contact et continua sa route. Arrivée devant son service, elle sortit sans un mot pour son mari. De loin, Noah vit un de ses collègues lui sourit et l'attendait au pas de la porte d'entrée. Il lui fit un bisou, ce qu'il ne lui a pas plu. Ça se voyait à des milliers de kilomètres qu'Olga lui plaisait. Et c'est ce qu'il essayait de faire comprendre à sa femme. Elle n'a pas idée du pouvoir, du charme et de l'élégance qu'elle a. Cette facilité à rendre les hommes raides dingues de lui. Certes il était très jaloux mais ça lui passait car il avait confiance en cette femme qu'il avait choisie. Et au fond de son âme, il espérait qu'Olga ait en lui cette confiance aveugle que lui a en elle. Il était mal quand elle doutait de lui. Il se sentait mal dans sa peau. Quand vous vous disputez avec quelqu'un que vous aimez, l'humeur ternit votre journée. Vous en portez les cicatrices. Votre journée prend la même apparence que votre cœur. Vous sombrez. Il n'avait envie de rien faire, mais n'avait pas le choix. Il savait d'office qu'il passerait toute sa journée à penser à Olga.

COMPLEXESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant