Chacune a ses petites imperfections qui n'altèrent en rien sa beauté.

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-Il lui a prescrit des médicaments. Je les ai déjà pris à la pharmacie.

-Et tu le sens comment maintenant ? Ça va mieux? Il ne chauffe plus ?

-Non non.

Olga parlait faiblement. Elle était sujette de bouffées de chaleur malgré qu'elle avait mis en marche la climatisation. Elle transpirait comme ce n'est pas permis.

-Et toi ça va? Je te sens un peu faible.

-Oui juste.........

Elle n'avait pas fini sa phrase que l'envie de vomir la prit. Elle s'accouda au lavabo et vomit toutes ses tripes.

-Olga.....

Son mari était toujours à l'autre bout du fil. Elle voulait lui répondre quand une nouvelle envie de vomir la prit. Elle ressentait de légères douleurs dans le cœur.

-Allô ?

-Oui.  Qu'est-ce-qui ne va pas ?

-Sûrement quelque chose que je n'ai pas digéré.

-Sure?

-Oui ne t'inquiète pas.

-D'accord je te rappelle demain matin. Prenez soin de vous. Et bien de choses à maman.

Ça n'allait vraiment pas. Elle se sentait pas bien et n'arrivait pas à tenir sur ses pieds. Il était 22 heures et elle n'avait pas le courage de se rendre à l'hôpital. Elle se traina doucement vers son lit et se coucha. La chaleur n'avait pas cessé.

Elle se réveillait en pleine nuit pour aller vomir. En gros elle avait passé une sale nuit.

Il était 10 heures et elle n'arrivait pas à sortir du lit. Elle était tellement faible et avait le vertige. Sa mère entra au même moment.

-Apparemment madame ne veut pas sortir de son lit aujourd'hui.

Elle ouvrit la bouche mais ne parvient pas à parler.

-Tu as quoi ?

-De l'eau.

Sa mère lui remit un verre d'eau qu'elle but d'un trait.

-Tu as quoi? Tu n'as pas dormi ? Tu ne te sens pas bien?

Elle hocha négativement la tête.

-Attends je te prépare un truc vite fait. Pendant ce temps, lève toi et prends une douche.

Sa mère descendit. Olga faisait un effort de sortir du lit. Elle arriva à faire un pas mais au second, les forces la quittèrent et elle s'écroula sur le sol.  Elle gémissait de douleur. Les picotements dans le cœur se faisait plus insistants.

Sa mère occupée à préparer ne savait pas que quelque chose se passait. Une heure de temps passait, elle préparait toujours. Elle entreprit d'aller voir sa fille quand au même moment la porte s'ouvrit sur son beau-fils.

-Noah? On ne t'attendait pas. Bonne arrivée.

Il parla un bref instant avec sa belle-mère et demanda d'après sa femme. Son fils était couché dans son berceau au salon. Il vérifia sa température. Tout semblait aller.

-Elle ne se sent pas bien. C'est pour elle je fais ce plat.

Il l'avait senti dans sa voix mais elle niait qu'elle n'avait rien.

Il monta dans leur chambre et ne la vit pas sur le lit. Sûrement elle était dans la douche. En s'y rendant son pied heurta quelque chose. Il baissa les yeux et vit sa femme à  terre. Il commença à lui tapoter les joues.

-Olga...

Elle ne repondit pas. Il vérifiait son pouls. Il était très faible. Il alla vers le balcon et cria:

-Maman, appelez moi le gardien.

Il retourna près de sa femme et aspergea son visage d'eau. Aucune réaction. Le gardien vint et ensemble, ils la prirent et la metta dans le véhicule. Elle était totalement inconsciente. Il conduisait comme un fou. Arrivés à l'hôpital, on la prit aussitôt en charge. Il n'était pas autorisé à entrer mais il avait totalement confiance aux médecins de son hôpital. 2 heures, 3 heures, 4 heures passèrent. Toujours aucune nouvelle. Que lui est il arrivé ?Il appela sa belle-mère qui lui expliquait qu'elle n'avait rien remarqué jusqu'à ce matin. Aussi il avait remarqué qu'elle avait maigri et était livide et toute blanche. Il se rendit dans son bureau pour faire passer le temps. Le médecin traitant sa femme vint le voir des heures après. Il se leva et l'accueillit.

-Un arrêt cardiaque. Elle a vraiment la chance d'être venue à temps.

-Arrêt cardiaque ?

Il s'assit lourdement.

-Tu sais si elle est sous médicaments.

-Bien sûr que non. Elle vient d'accoucher.

-On a retrouvé des traces de Clenbutérol dans son sang.

-Du Clenbutérol ? Comment c'est possible. ?

-Tout porte à croire qu'elle prend des médicaments.

-C'est impossible. Elle ne prend pas du n'importe quoi.

Il souffla.

-Et comment va t'elle?

-On a pu la stabiliser. Mais elle doit rester en observation et manger assez de vitamines. Elle est dans un état critique.

Il remit à Noah les médicaments à acheter et prit congés de lui. Noah était stupéfait des révélations de son collègue. Il décida de passer par la maison. Il rassura sa belle-mère qui s'inquiétait et monta dans leur chambre. Il se mit à fouiller les affaires de sa femme et tomba sur une boite de médicaments. C'était du CLENOX.

-Merde Olga.

Il ferma douloureusement les yeux. Il descendit et montra le médicament à sa belle-mère.

-Maman, elle prenait souvent ça ?

-Oui.

-Et où l'a t'elle eu ?

-Je ne sais pas. Elle m'a juste dit qu'on le lui a prescrit.

Sa belle-mère lui mit dans un panier de quoi manger. Il prit par la pharmacie avant de se rendre à l'hôpital. Elle était toujours endormie.

-Docteur vous avez les médicaments ?, lui demanda une infirmière.

Il les lui remit. Elle en injecta dans le sérum.

-Cela aiguisera son appétit. Elle est très faible.

-Il lui est permis de manger? Je lui ai apporté de la nourriture.

-Bien sûr docteur. Avec ce que je lui ai injecté, elle se réveillera dans quelques minutes.

-Bien. Merci.

Il s'assit sur l'une des chaises et l'observa. Si elle se réveillait, il ne savait quel comportement adopter envers elle. Il était furieux parce qu'elle s'était exposée à un si grand risque. Son instinct lui disait de jeter toutes ces boites qu'il avait trouvées et de ne pas en parler avec elle pour le moment.

Elle se réveilla et il lui servit de l'eau à boire.

-Tu te sens mieux?

Elle acquiesca. Il l'aida à se relever et lui donna à manger. Elle était effectivement faible.

-Et Rayan.?

-À la maison avec maman. Tu es sûre que ça va. Tu ne ressens aucune autre douleur.

-Non ça va. Merci.

Il se leva et mit la main dans ses poches.

-Tu as eu quoi?

-J'ai mangé un truc que j'ai pas digéré. C'est tout.

Sa colère augmentait. Olga lui mentait en le regardant dans les yeux. Il voulait lui crier dessus mais se ravisa.

-Bien. Je vais prendre de l'air.

COMPLEXESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant