TU N'AS PAS L'AIR DE T'AIMER. LAISSE MOI LE FAIRE POUR TOI.

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Le soir arriva si rapidement. Il était question de faire le dîner mais c'était sans compter sur Rayan qui pleurait à chaudes larmes. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle lui  avait mis le sein dans la bouche, il avait refusé. Elle lui a donné un bain pensant qu'il avait chaud mais il pleurait toujours. Elle verifia sa température. Tout semblait bien aller. Alors pourquoi ces pleurs à ne pas en finir? Elle appela sa mère.

-Il a sûrement sommeil. Mets le au dos.

Elle était tellement nerveuse qu'elle n'y avait pas pensé. Mais malgré cela il ne se calmait pas.

-Mais Rayan calme-toi, dit elle en tapotant doucement ses fesses.

Au même moment, son mari rentra et la salua. Il s'approcha d'eux.

-Champion pourquoi tu en fais de ces galères à maman. ?Allez viens.

Olga détacha le pagne afin de lui remettre le bébé. Aussitôt dans les bras de son père Rayan se calma.

-Il avait besoin de la compagnie d'un homme, dit il en faisant un clin d'œil à sa femme.

Sans le vouloir, elle se sentit blessée. Même son propre enfant n'appréciait pas sa compagnie.

- Je n'ai pu rien rien préparer. Tu peux me donner quelques instants.?

- On vient t'aider.

-Non tu dois être fatigué. Ta journée n'a pas du être facile.

-Olga, je suis resté assis toute la journée. Certes je suis épuisé mais pas autant que toi. Surtout quand je pense à toutes les pagailles que mon fils a du faire.

Elle esquissa un sourire et ensemble ils préparèrent le dîner. Elle savoura ce moment avec son mari et son fils. Elle ne s'était pas sentie aussi joyeuse depuis un bon moment.

Une fois fini, ils passèrent à table. Noah avait toujours son fils en main. Pour un petit d'un mois il était bien costaud.

Ils parlèrent de tout et de rien quand Noah glissa:

-Rostand et les autres ont organisé un weekend à la plage histoire de se détendre.

Olga se crispa.

-Ah bon?

-Oui. J'ai pensé qu'on pouvait laisser Rayan à ta mère vu qu'il se sent bien avec elle. Il y a longtemps qu'on ne s'est plus amusé.

-J'ai cru que ce serait une soirée entre potes. ?

-Oui en quelque sorte mais on a décidé de venir avec nos femmes.

-Donc Rachelle, Ruth et consorts seront présentes ?

-Bien sûr. Si leurs maris sont là, elles doivent l'être.

-Je vois.

Olga ne s'était jamais familiarisée avec les femmes des amis de son mari. Elle ne se sentait pas à l'aise avec elles. Surtout que c'étaient des femmes fines et très belles. Elles ne suivaient pas la même routine de vie, ne fréquentaient pas les mêmes endroits. Elles étaient jolies dans tout ce qu'elles portaient. Tout leur seyait. Alors qu'Olga ressemblait à un monstre dans tout ce qu'elle portait. Elle se demandait si son mari l'aimait vraiment et qu'est ce qui l'avait poussé à l'épouser elle. Il y avait plein de filles très belles. Il aurait pu faire comme ses amis et épouser ses femmes fines.

-Donc tu dois faire ta valise demain. Et tu prépares les affaires du petit.

-J'ai cru que c'est le week-end.

-Oui. Demain c'est vendredi. Nous on ira demain soir afin de profiter plus.

Il lui fit un clin d'œil.

Elle s'imaginait comme une orgresse dans son bikini. Alors que les autres leur bikini allait  les seoir, elle aura un ventre qui va attirer l'attention et la rendre vulgaire. Elle se sentait mal de honnir son mari.

-Noah tu peux y aller sans moi tu sais.

- Pas question. Je vais coucher le petit.

Il monta et Olga s'affairait à débarrasser la table tout en pensant à ce fameux weekend. Elle ne comprenait pas depuis quand elle était devenue si pessimiste et avait ce peu d'estime d'elle-même.

Elle monta à son tour et était toute essoufflée.

-Tu as couru le marathon ? Regarde comment tu respires, dit son mari tout en fouillant l'armoire.

Ce commentaire la blessa.

-Désolée.

Noah se retourna.

-Pourquoi tu es désolée ?

-De respirer si bruyamment.

-Mais je blagais bébé. Allez viens dans mes bras.

Il la prit par la taille. Olga était gênée. Les bras de son mari n'arrivaient pas à lui encercler la taille. Elle se détacha.

-Mais tu as quoi ces temps ci. ?

-Rien.

-Donc je n'ai plus le droit d'enlacer ma femme ?

-Je ne me rappelle pas avoir dit ça.

-Très bien. Fais à ta guise.

Il se coucha tout énervé. Elle alla sous la douche et se lava. Elle repensa à la scène et comprit qu'elle avait merdé. Elle en faisait voir de toutes les couleurs à son homme. Elle voulait surpasser ces idées arrêtées qu'elle avait d'elle-même. Ils étaient mariés depuis près de deux ans. Elle prenait au fil du temps du poids. D'autres se moquaient d'elle dans la rue, ses proches s'en plaignaient et d'autres lui demandèrent d'opter pour un régime. Elle avait commencé à se comparer aux femmes minces, se demandant si son mari l'aimait toujours ou pour quel type de femmes il avait un faible. Ses idées l'envahissaient au point où sa vie de couple en recevait le choc.

Elle sortit et porta sa nuisette. Son mari était toujours en éveil, le regard fixé au plafond. Jamais ils n'avaient eu de tels différends. Son mari était un homme pacifique, qui évitait les disputes. Il n'aime pas les tensions conflictuelles.

-Je suis désolée chéri, je n'aurai pas dû être si impulsive et te parler ainsi. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Il avait toujours le regard braqué au plafond. Elle lui toucha les cuisses.

-Dis quelque chose chéri.

Il s'assit et l'orienta entre ses cuisses et la fit asseoir.

-Olga?

Elle détestait quand il l'appelait par son prénom. Mais elle ne devait pas s'en plaindre. Elle l'avait fâché.

-Y'a t'il quelque chose que je dois savoir?

Elle hocha négativement la tête.

-Alors pourquoi ces prises de tête depuis ces derniers jours ? Dis moi, ai je mal fait quelque chose ? T'ai je blessée? Ou as tu appris des choses sur moi. ?

Elle répondit par la négativité.

-Alors pourquoi chérie? Tu sais que j'aime pas les tensions.

-C'est peut être l'arrivée du petit. C'est ma première fois d'être mère alors je suis nerveuse.

-Qu'on invite donc ta mère à venir passer du temps ici ?

Elle accepta pour ne pas frustrer son mari car au fond, elle savait où était le problème. Elle devait prendre un psychologue.

-On a eu ce bébé ensemble. Tu dois comprendre cela et ce n'est pas à toi seule de t'en occuper.

COMPLEXESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant