Des sentiments complexes et refoulés

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Suite à sa discussion avec sa belle sœur, Olga rentra à la maison tard avec des yeux enflés. Elle se rendit directement dans sa chambre. Actuellement elle ne souciait de personne, ni même de son fils. Elle voulait juste mourir, mettre fin à cette douleur qui lui piquait tant le cœur. Le miroir de sa chambre attira son attention encore une fois. Elle s'approcha une fois de plus et fut dégoutée par l'image que lui renvoyait le miroir. Elle tourna sur elle-même, de sorte à regarder son derrière et refit volte face, souleva ses seins. Son ventre était en avant, comme celui d'une femme enceinte. Elle était trop charnue. Elle sentit qu'elle n'était pas seule dans la pièce et se retourna. Noah était couché de dos sur leur lit et observait tous ses faits et gestes. Quand elle le vit, elle sursauta.

-Tu fais quoi ici?

Noah la considéra un moment avant de répondre.

-C'est toujours chez moi, je crois.

Elle quitta devant le miroir et prit sa serviette pour aller se doucher.

-Tu étais où ?, lui demanda son homme.

Elle ne lui répondit pas et continua son chemin. Au bout de 30 minutes, elle sortit de la salle de bains.

-Il est 23 h passé. Tu étais où?

Noah était trop calme. Et elle sentait l'approche d'une dispute. Et elle n'avait ni la force, ni le mental pour se disputer. Elle était à moitié heureuse qu'il soit rentré chez eux. Mais quand elle pense à toutes ces nuits qu'il passait au dehors. Avec qui? Où avait il logé? Tant de questions sans réponses.

-Pour la dernière fois tu as intérêt à me répondre. Où étais tu jeune femme ?

-Je pense que tu sais que je travaille.

-Travaille ? Jusqu'à 23 h?

-Eh bien tu ne dois pas être surpris, vu que tu as envoyé ta grande sœur me laver proprement.

-Depuis qu'on s'est mis à parler, je n'ai pas haussé le ton. Daigne ne pas le faire aussi. Et qu"est ce Rochelle a fait. ? Pour ton information, je ne l'ai envoyée nulle part.

-Ok.

-Donc c'est comme ça tu te prostitues quand je ne suis pas là. ? Et tu prends ma sœur comme excuse ?

Sa femme le regarda ahuri, elle avait cru avoir mal entendu. Elle se tourna lentement vers lui avec des envies d'assassinat.

-Tu as dit quoi ?

Ses yeux rougissaient déjà. Ses pieds tremblaient.

-Ce que tu as entendu madame. Est ce une heure à laquelle une femme au foyer revient au domicile. ? Tu n'as même pas pensé à ramener ton enfant à la maison. Dis moi combien de nuits l'as tu laissé passer chez ta mère pendant que tu joues à la pute avec ton patron.

-MOI, UNE PUTE? ALORS QUE C'EST TOI QUI A DÉCOUCHÉ DEPUIS PRÈS D'UN MOIS. TU PUES L'INFIDÉLITÉ À DES KILOMÈTRES.

-Donc c'est pour ça tu te prostitues avec ton patron.

-Je ne sais de quoi tu parles ? Mon patron et moi, nous sommes vus, ça fait un bon moment. Je ne sais même pas pourquoi tu es rentré si tu sais que je suis une pute.

-C'était pour vérifier les informations selon lesquelles tu rentres tard.

Une douleur lancina son cœur.

-Eh bien, tu l'as vérifiée. Tu peux t'en aller maintenant.

Il se leva, remit ses chaussures.

-Les autres femmes ne traitent pas leurs hommes de la sorte.

-Oui tu ne peux que me tenir un tel langage. Maintenant tu es avec la femme que tu as toujours voulue. Cette femme si parfaite.

-Oh oui elle est très parfaite, dit il en regardant dans le vide.

N'eût été sa vivacité, il n'aurait pas pu esquiver une carafe en verre que lui a lancé sa femme. La carafe heurta le mur et se brisa. Olga pleurait à chaudes larmes. Elle ne comprenait pas pourquoi elle devenait si violente ces temps ci.

-Tu n'es qu'une folle. Tu te rends compte que tu aurais pu me tuer avec ta jalousie excessive.

Elle s'écroula par terre et pleurait toujours.

-Va te faire soigner.

Noah sortit en furie de la chambre et s'en alla.

De jour en jour il découvrait  une autre face de sa dulcinée. Comment une si tendre femme peut se transformer en personne si furieuse, remplie de colère. Il ne reconnaissait pas sa femme. Malgré qu'il conduisait, il tremblait. Il n'aimait pas se disputer avec elle. Plus les jours passent, plus la possibilité de revenir ensemble s'amoindrit. L'épisode de la carafe lui revenait en tête. Il n'arrivait pas à expliquer. Il connaissait trop bien sa femme et elle était incapable de faire ça. Que lui arrivait il? Était il responsable de ce changement chez Olga.

-Tu es chez toi?

Il venait d'appeler son pote Rostand.Celui-ci répondit par l'affirmative. Il conduit lentement vers chez son pote et lui narra l'histoire. Assis autour d'une bouteille de vin, Rostand lui posait des questions à son tour. Sa femme et ses enfants dormaient déjà. Noah avait l'impression de déranger.

-Depuis qu'on est amis, c'est la première fois que tu me parles de tes soucis. Tu as toujours été une oreille attentive à mes problèmes à moi. Alors sache que tu ne me gènes pas.

-Quand même ce n'est pas une heure à laquelle on vient chez autrui. Je suis juste perdu. Est ce la fin de mon mariage?

-Je n'ai jamais été au courant de ce problème entre vous. Sinon depuis cette nuit qu'elle vous a vus Agathe et toi, je t'aurai poussé à aller lui présenter des excuses.

-Je l'ai fait.

-Où et quand ?

-À la communion.

-Et tu voulais qu'elle te pardonne là ? Noah qu'est ce qui ne va pas? Tu as toujours des sentiments pour Agathe. Parce que te connaissant, tu n'aurais jamais laissé cette tension entre vous. Alors??..

-Frère, je ne sais pas où j'en suis , dit il en prenant sa tête entre ses mains.

-Tu as couché avec.....

Il se leva.

-Bien vrai quand je l'ai revue, mes sentiments ont refit surface. J'étais confronté à mes démons passés. Ces moments qu'on a passés ensemble. Tout revenait inlassablement dans ma tête. Et c'est ce pourquoi je ne suis plus rentré chez moi. À vrai dire je n'en veux pas vraiment à ma femme. Je m'en veux de l'avoir trahie par pensée. Bien sûr j'ai pas couché avec Agathe mais le simple fait que j'ai repensé à nous est une sorte de trahison.

-Tu n'aurais pas du laisser ta femme seule ce soir. Surtout entre ces débris de verre. Elle pourrait se faire mal.

Steven se rassit.

-Prends tes distances d'Agathe. Elle est revenue pour détruire ton foyer. Et ça lui sera très facile car ta femme a perdu l'estime qu'elle avait d'elle-même. Si Olga était toujours celle d'avant, Agathe n'aurait jamais pu s'interposer entre vous. Je pense que ta femme c'est elle qui a besoin de toi plus que jamais. Elle a toujours été là pour toi frère. Mais là elle sombre. Aide là.

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