36-Retour sur Nice

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Résumé des chapitres précédents :

Ira rentre à Nice, les pierres test de grossesse dans sa poche, lui rappellent qu'il doit faire attention. Avec ses pères ils ont découvert que Rodolphe Rachods est en réalité Andrea l'assistant qui a trahit le professeur Markalan. Son père a prévenu l'alpha. Martial lui a découvert que le village a été infiltré et que leurs vampires ne détectent plus les sortilèges.

***

Martial

Paul et moi, nous sommes restés une journée de plus au village, pour assister à une réunion de crise. Mon père a rompu son pacte avec les Allemands. Est-ce parce que j'ai fait un pacte avec les Italiens ?

La réunion s'est terminée sur une note d'espoir, car nous venons de trouver l'origine de la faille de sécurité du village, grâce au père d'Ira. Cela remonte à la seule fois où notre banque a subi un détournement de fonds, il y a de cela vingt ans. Le coupable est le traitre qui a causé la mort des parents de Paul.

Nous descendons à Nice en voiture tous les deux, les autres sont partis depuis quelques jours. Il est mutique et je conduis silencieux, ne sachant quels mots prononcer pour le réconforter.

Le choc est rude, c'est un véritable uppercut, mon père est anéanti aussi. Il espère encore punir les assassins, qui ont fait si mal à notre famille. Il adorait son frère et sa belle-sœur. Surtout leur mort a entrainé le décès de mes grands-parents dévastés par le chagrin.

Mon père m'a fait lire un bref extrait, sur la mort des six gardes qui accompagnaient mon oncle pour me prouver l'efficacité des assaillants. Nos hommes entrainés n'ont même pas eu le temps de sortir leurs armes.

Je pousse un bref soupir, tout est si compliqué. C'est comme si j'avais donné un signal à Paul.

─ Je me suis toujours senti aimé par papa et maman. Et ... mes vrais parents, Hans et Dana... je ne me souviens plus d'eux, pas un seul petit souvenir, rien, même si d'après les films, ils avaient l'air cool.

Je hoche la tête, faisant mine d'être concentré sur la route.

─ C'est vrai qu'ils avaient l'air géniaux.

Nous avons des vidéos de leur mariage, la vie quotidienne et une que j'aime bien, mon baptême d'ulfarks, je suis dans les bras de Hans qui me fait un bisou. Il ressemble à mon père, l'air plus rêveur. Mes parents les regardent souvent, nostalgiques.

─ Je veux les trouver et les déchiqueter de mes dents.

─ Je suis d'accord, on va les déchiqueter. En plus ils nous ont privés de papi et de mamie.

Nous rigolons, puis il se tourne pour admirer le paysage, signe sans doute que la discussion est close.

En conduisant, mes pensées vagabondent sur louve rousse. Que faire d'elle ? Pourquoi elle ne veut pas se montrer sous forme humaine ? Mon loup ne se pose pas de questions, les deux lui manquent et les deux sont un.

Je l'ai dans la peau, ce gars mignon avec qui je cohabite depuis trois mois. J'aime quand il est affalé dans NOTRE canapé défoncé dans la bibliothèque et que nous travaillions ensemble. Je revois sa bouille, ses bêtises quand il a bu.

─ Tu es bien silencieux, remarque mon cousin.

Il n'a rien dit quand j'ai pris le volant. Il me semble que quelques années en arrière, il rouspétait pour tout ou alors c'est moi qui cherchais la bagarre. Je ne sais pas si c'est dû à nos mois de séparations, aux événements .... Je suis plus zen vis à vis de lui et surtout plus décidé. J'ai l'intuition que les choses changent. Bon on verra bien, je me fais peut-être des idées et je vais déchanter à la vitesse de l'éclair.

La meute de l'Est  - [BL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant