Chapitre 26

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Je me redresse, prise d’une rage incontrôlable. Je ne sais aucunement la réaction que je vais avoir en la voyant, vais-je la frapper? Lui crier une multitude d’insulte à la figure?

Je laisse Blake en plan sur le lit de paille, mais je sais qu’il n’a pas reconnu la personne qui se trouvait en bas d’où nous nous trouvions. Je saute en bas, sans me soucier des escaliers justes à coter de moi. Elle est là, me regarde presque effrayé et elle à raison d’avoir peur. Je sens mon corps trembler de colère, bouillonner de rage. J’ai presque envie de lui sauter à la gorge, seulement pour lui donner ce qu’elle mérite et pour lui rappeler tout le mal qu’elle nous a fait.

-Mara…

-Carmen…

Je sers les poings et me retient le plus que je peux de ne pas lui mettre mon poing en pleine figure. Je sens une présence à mes coter et m’apaise un peu en sachant que c’est Blake.

-Que fais-tu ici, Carmen? Lui demande-t-il à ma place.

Je ne quitte pas Carmen des yeux, mais je remercie intérieurement Blake d’avoir pris la parole, parce que je ne crois pas qu’autre chose que les insultes qui me chatouillent la langue.

-Je vous suis depuis un moment, je suis affreusement désolé Mara, mais tu dois comprendre…

-COMPRENDRE QUOI!? Que vous m’ayez pris comme cobaye pour l’une de vos expériences suicidaires?

Elle ne répondit pas, parce qu’elle voyait très bien que j’étais dans une colère noir.

-Je ne crois pas que c’était une bonne idée de ta par de venir ici pour nous polluer l’espace encore plus de ta présence! S’écria Cassie qui s’était approché.

Elle aussi je la remercie d’être de mon coter… et moi qui croyait que je ne pourrais jamais m’entendre avec cette fille, c’était une belle erreur de ma part et pour être honnête, je l’aime bien.

-Je voulais seulement vous prévenir que le sujet 7.1, enfin, Ben veut vous retrouvez.

-On le sait déjà, merci, dit Blake d’une voix dure.

-Vous l’avez déjà vu?

-Et bien, vu est un bien petit mot pour décrire ce qu’il a fait.

-Il vous a fait du mal?

Blake met son bras autour de ma taille et me tire vers lui, je mis mes bras autour de sa taille, mais sans quitter Carmen des yeux.

-Il c’est attaquer à Mara, il voulait qu’elle le rejoint pour l’aidée à détruire le monde.

-Nous n’aurions jamais cru que Ben voudrait faire un truc aussi grave…

Elle baisse la tête, signe qu’elle regrettait plus que tout ce qu’elle nous avait fait.

-Et bien, maintenant que tu sais que nous savons, tu devrais partir. Tu n’es pas la bienvenue ici, dit Blake sans aucune rancune envers elle.

-Je sais que je vous ai fait du mal et je m’en excuse, j’accepte tout à fait que vous ne voulez plus me revoir…

Elle ouvre la bouche comme pour rajouter quelque chose, mais la referme aussitôt et repart d’où elle est venu. Pourvu qu’elle était seule et que personne ne saura que nous sommes ici. Je ne veux pas avoir à partir parce que nous avons laissé d’autre gens venir ici.

-Est-ce que ça va? Me demande Blake à mon oreille.

Je lève la tête pour le regarder droit dans les yeux.

-Je suppose que oui, je te remercie d’avoir pris la parole à ma place et merci à toi aussi, Cassie.

-Aucun problème ma belle, moi non plus je la porte pas dans mon cœur de toute façon.

Elle rit et sortie de la grange surement pour aller rejoindre les autres. En me retournant vers Blake, je me rends compte qu’il me regarde toujours. Je lui souris et m’accroche à son cou pour le regarder tendrement.

-Alors, où on en était? Lui soufflais-je tout près de ses lèvres.

Il m’embrasse avec douceur, mais je voyais bien qu’il ne voulait pas reprendre d’où on s’était arrêté.

-Tu n’as pas faim toi, moi j’ai une faim de loup, me dit-il en se détachant de moi.

Je me redresse tout de même déçu, mais je ne fais pas de cas et le suit à l’extérieur pour rejoindre les autres autour d’une table de pique-nique. Te temps s’était calmé, les nuages gris recouvrait toujours le ciel et la pluie menaçait de reprendre.

J’ai toujours aimé la pluie, depuis toute petite j’aime courir sous les gouttelettes chaudes en pleine été. Lever la tête vers le ciel et recevoir chaque goutte de pluie sur mes paupières clause, sur mes lèvres et sur tout mon corps. M’enveloppant de toute part et me caressant la peau. Je soupire à l’envie de revivre ça un jour, me sentir aussi libre que lorsque j’avais trois ans et n’avoir aucune limite. Ne plus avoir peur de la solitude, de l’angoisse d’être tué à tout moment. De perdre tout ceux que j’aime, mais surtout sans avoir les craintes de se réveiller chaque matin et de se rendre compte que le monde à autant changé.

La fin du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant