Je n’arrive pas à croire comment le ciel est magnifique, pourtant il pleut. Au fond de moi je sais que personne n’aime le mauvais temps, la pluie et le froid ne plait à tout le monde. Mais pour moi, c’est ce que je préfère. Au lieu de me sentir triste et grognon, je me sens libre, apaisé. La nuit est déjà bien avancer, mais je n’arrive pas à me détacher les yeux de ce paysage. Le croissant de lune, les étoiles de temps à autres dégagé de nuage sombre et la pluie tombant à flot dans l’herbe. Il n’y a aucune lumière venant de la maison où se trouvent les autres survivants, non plus dans les tentes installé sous un arbre tout près des voitures.
J’entends un bruit venant du lit de paille ou se trouve Blake, mais je ne fais pas de cas et continue d’observer dehors. Aucun mouvement, ni un bruit pouvant être douteux. Mais je sais qu’il y a déjà quelqu’un qui s’occupe de surveiller les allants tours, mais je ne me sens pas plus à l’aise pour autant.
-Tu n’arrive pas à dormir? Me dit Blake d’une voix rauque, tout près de moi.
Je me retourne et le vois en train de se frotter les yeux, ce qui me fit rire.
-Tu n’aie pas obligé de veiller toute la nuit pour autant, je vais bien, retourne te coucher.
Il décide de ne pas m’écouter et s’assois à coter de moi, les jambes suspendu dans les airs par la porte allant dehors de l’étage supérieur.
-Qui t’as dit que je voulais dormir? Me dit-il pour ma taquiner et en me donnant un petit coup d’épaule contre le mien.
Je souris à cette petite marque d’affection, mais je continue tout de même de regarder la forêt, le vent passant dans les branches de sapin et dans les feuilles des autres arbres.
-Pourquoi ne dors-tu pas?
Je le regarde un moment, il est tout mignon avec ses mèches rebelles et son regard sombre dans le noir de la nuit.
-Je pourrais te retourner la question, lui dis-je en lui jetant un regard fière de moi.
-Ouais, mais j’ai posé la question en premier.
Je ricanai légèrement et me décida à lui parler.
-Si je ne dors pas, c’est parce que je ne veux pas manquer le spectacle.
Il jette un petit regard sur le paysage et se retourne vers moi.
-Mais quel spectacle? Me demanda-t-il en fronçant les sourcils.
-La pluie, le silence… le calme tout simplement.
Il me sourit tendrement et s’approche pour mettre son bras autour de mes épaules. Je dépose ma tête contre son épaules, je glisse tranquillement mon nez dans son cou. Je me sens bien, au chaud et en sécurité. Il dépose un léger baiser sur mon front, ce qui me donna des papillons dans la poitrine.
-Tu es une grande sentimental au fond, ricana-t-il.
Je ris tranquillement, toujours le nez dans le creux de son cou.
-Tu en doutais? Lui dis-je tout doucement, pour que ce doux souffle le chatouille.
-Non, c’est juste que depuis aussi longtemps que je te connais, tu n’as jamais montré un moment de faiblesse. Excepter chez moi, quand tu devais repartir chez toi après un film d’horreur et que tu allais te retrouver seule chez toi. Tu m’as demandé de rester encore un moment et je t’ai carrément jeté dehors… je m’en veux de t’avoir fait ça.
-Ne t’inquiète pas pour ça.
-Mais chaque fois que je m’imagine la façon dont tu as pu te sentir… je me sens mal de t’avoir fait ça.
-Blake, ce n’est pas grave et d’ailleurs, je t’aie rendu le coup dès le lendemain.
Je ricanai et il s’écarta de moi, son expression n’avait pas l’air très heureux.
-Justement, même là je t’ai fait du mal. J’ai fait croire à tout le monde que tu m’avais avoué être amoureuse de moi et tout le monde c’est moqué de toi, ne m’en veux-tu pas pour ça? Dit-il au désespoir.
-Je ne m’arrête pas à ça, Blake. C’est du passer et je suis heureuse d’être là, maintenant avec toi. Je ne veux pas me remémorer les mauvais souvenirs, ce qui compte maintenant, c’est toi et moi. Tant que nous sommes ensemble, je ne vois pas ce qui pourrait arriver de pire.
Il me regarde toujours, comme s’il voulait pénétrer mon cerveau pour y découvrir ne serait-ce qu’une pointe de mensonge dans ce que je venais de dire.
-Dans le fond, je crois que ce que j’ai le plus de mal à accepter… c’est que j’aurais vraiment voulu que tu restes, chez toi au bord de l’eau… j’aurais aimé t’embrasser, te dire que je suis désolé et à cause de ma tête de cochon… rien de tout ça ne s’est produit.
-Alors, pourquoi ne règle tu pas ça maintenant? Embrasse-moi…
Je m’approche doucement de lui et en seulement quelques secondes, nos lèvres se retrouvaient encore une fois. Soudé par un lien inexplicable, un nombre incalculable de papillons dans la poitrine et un pou irrégulier m’inondant toute entier. Je ne pouvais faire autrement que de me sentir entière, dans ses bras, dans le mélange de nos langues et de notre souffle allant au même rythme.
Au moment où j’allais me rapprocher davantage de lui, j’entends un cri. Je savais que ce cri ne venait pas de la ferme, ni de la maison, ni même des tentes. Mais bien de la forêt…
VOUS LISEZ
La fin du monde
HorrorPour Mara, c'est la fin du monde. Tout c'eux qu'elle aime sont mort et il n'y a plus que Blake, qu'elle est obliger d'endurer. Mais que se passe-t-il vraiment? Il est temps de se battre et Mara n'aura pas d'autre choix que de se défendre contre ceux...